Disponible sur Sharon Kena ou Amazon
Auteur : Stéphane Tarrade Edition : Sharon Kena Paru le : 16 Mai 2017 491 pages numérique (epub) Thème : Fantasy, fantastique ******* Fait partie de la saga Résumé : « La quête de l’étoile des sables se poursuit dans l’orient profond, à travers déserts, montagnes et jungles, jusqu’au sultanat des amazones. Les femmes y règnent en maîtresses, ce qui n’est pas pour plaire à tout le monde… Surtout qu’une ombre maléfique semble avoir jeté son dévolu sur la cité. Laeta va, une fois de plus, s’appliquer à démêler un écheveau d’intrigues pour trouver son chemin. Entre batailles, courses haletantes dans les corridors des palais ou dans les tréfonds de la forêt vierge, Laeta et ses amis vont se retrouver confrontés à un ennemi implacable. La cohésion du petit groupe y résistera-t-elle ? Car les amitiés seront mises à rude épreuve, lorsque les intérêts de chacun se révèleront au grand jour.A courir après une telle chimère, on prend le risque d’échouer… Mais, au fond, Laeta ne découvrira-t-elle pas, bien plus qu’un joyau enchanté ? » |
16/20
Me revoici avec ma chère Laeta et ses compagnons dans une nouvelle aventure, grâce aux éditions Sharon Kena, à l'auteur Stephane Tarrade et à Aurélie qui me l'a gentiment fait parvenir par voie numérique. La couverture représente parfaitement l'environnement du récit.
J'ai retrouvé avec grand plaisir Laeta, Cami, Rodar, Kurst, Ash, Nayalé, Yorg, Mixil, Azeem et bien d'autres d'ailleurs dans une nouvelle aventure. La quête de l'étoile du sable n'étant pas terminée, ils se retrouvent en terre des amazones. Une terre plus ou moins hostile si vous êtes un homme ou une femme. Ici, les esclaves ne sont pas le sexe dit faible dans les autres contrées. Un véritable parcours du combattant qui va être terrible afin de découvrir cette fameuse étoile du sable.
« Cette dernière n’avait pas protesté et on ne pouvait pas dire qu’elle avait participé de mauvaise grâce. Qu’allait-il se passer ensuite ? Était-elle encore amoureuse de son maître? Elle se dit que sa vie sentimentale ressemblait décidément de plus en plus à une embarcation à la dérive sur une mer houleuse. Ce serait le comble si on découvrait qu’Ash-al-Azyr et Sacha étaient également dans ce palais ! Non ! se rassura-t-elle, ça n’arriverait pas ! Elle chassa ces idées, préférant profiter de l’instant. Il fallait bien qu’elle se l’avoue, elle avait adoré ce qu’il s’était passé… et elle se sentait heureuse. Un grincement discret attira son attention. Le même que celui de son rêve ! Lorsqu’elle était entrée discrètement dans la cahute, à Escargae. C’est de ça qu’elle avait rêvé. Kurst l’attendait… Deux grincements donc… elle se précipita dans la pièce principale. »
C'est exactement cela, un parcours du combattant qu'ils vont subir de gré ou de force. Les neuf compagnons vont devoir effectuer une quête afin d'obtenir la même chose, sans pour autant user des mêmes "charmes". Chacun d'entre eux a besoin d'en savoir plus sur lui, sur ses ancêtres, ou tout simplement pour être plus puissant ou plus riche. Peu importe ils sont réunis, soudés, ensembles, solidaires. Quoiqu'il se passe, les séparations vont les mener à se retrouver à chaque fois. L'auteur ne leur laisse aucun répit. Dès qu'ils franchissent un pas supplémentaire sur une découverte, ils sont obligés d'en faire deux en arrière.
Une quête de vérité et de savoir. Dans ce tome, il y a énormément de réflexions, sur la place de l'homme et de la femme, de celle du pouvoir, de la prise de pouvoir. Mais aussi de la cruauté. Jusqu'où une personne est capable d'aller pour obtenir ce qu'il désire ? Les monstres ne sont pas forcément ceux que l'on croit. La beauté peut être extérieure comme intérieure, elle ne fait pas tout. Il est question de Reine, de Sultanes, de prêtresses, d'homme-singes, de guerrières, d'amazones, d'esclaves, de traîtres, de princes... Beaucoup de volonté, de la bonne ou de la mauvaise, pour réussir ou faire échouer.
Le décor est admirablement bien décrit. J'ai eu l'impression de plonger au cœur du désert, puis de la forêt luxuriante de cette "jungle", jusqu'à leur retour auprès de Sacha. Les branches, les arbres, les dunes, les scorpions, la végétation, les serpents, l'océan, les champs de coquelicots hallucinogènes... Nos personnages "visitent" de nombreux lieux. Leurs yeux s'écarquillent sous la splendeur, s'horrifient sous l'horreur qu'ils peuvent découvrir. Le monde sous-marin est rempli de peuple qui sont honnêtes.
« Mixil, Rodar et Kurst étaient tous trois descendus jusqu’au sol sans dommage. L’arbre au tronc souple sur lequel ils s’étaient agrippés avait plié sous leur poids, puis ils s’étaient accrochés aux lianes pour disparaitre dans la végétation luxuriante. Ils étaient perdus au milieu de ces plantes, aux immenses feuilles vertes et luisantes, sur lesquelles ruisselaient les dernières gouttelettes que le brouillard y avait déposées. »
Ils ne sont pas tous ensemble à chaque instant. Le début et la fin les retrouvent, entre deux, ils ne font que tenter de trouver des solutions pour se rejoindre. Et une fois fait, ils sont dans l'obligation de faire des "groupes". Des décisions sont à prendre, des choix à faire et l'illusion comme la magie n'est pas forcément un bon recours. De nombreux personnages secondaires font leur apparition. Chacun apporte sa pierre à cet édifice. Les trahisons, les alliances, tout le monde fini par devenir suspect. En qui avoir confiance au final ?
Concernant les personnages, nous les redécouvrons sous d'autres aspects. Laeta n'arrive toujours pas à se décider sur celui ou celle qu'elle veut vraiment auprès d'elle, laissant son "esclave" en elle faire plaisir à son maître. Cami est surprenante dans son évolution. Rodar ne change pas sur sa nature profonde, mais il y a quelque chose en lui, une émotion peut-être, qui le rend plus... moins accro à Laeta. J'ai voulu trucider l'auteur pour ce qu'il fait subir à Kust, grrr, j'ai cru que j'allais arrêter de lire ce satané bouquin ! Je suis allée au bout, c'est mieux pour découvrir réellement à la toute fin qui est véritablement Laeta. Mixil, Yorg, Azeem, Nayalé sont des compagnons formidables. Le doute peut subsister, il y aura toujours un lien entre eux. Quant à Ash, je ne le voyais pas ainsi et je l'appréciais déjà dans le tome précédent, ici il reste entier et donne envie de le découvrir encore plus.
Il y a un petit bémol pour ma part. J'aime l'action, j'aime quand cela bouge pour les personnages. Qu'on en perde ou pas, j'aime la façon dont l'auteur peut les amener à se sacrifier ou non. Mon bémol, c'est la multitude de combats qu'ils peuvent subir. Je comprends au vu des différents terrains étrangers qu'ils vont parcourir, mais j'en ai trouvé un peu trop. Au moins, ils ne peuvent pas s'ennuyer.
« Un homme singe, foudroyé par la flèche de l’amazone, tomba d’un arbre. Mixil et Impéria, qui était également armée d’un grand arc d’if, décochèrent une volée de flèches alors que des mangous sautaient de leurs cachettes et se jetaient sur eux, haches et massues hérissées de pics à la main. D’autres restaient embusqués et répliquaient aux tirs à l’aide de leurs arcs courts. C’était ceux-là que les deux amazones visaient. Elles les abattirent un à un, faisant mouche à tous les coups. L’instant d’après, ils se retrouvèrent tous au corps à corps. Ajmad avait pris les devants, contre-attaquant son cimeterre à la main... »
En conclusion, un sacré périple où se mêlent sentiments, quête de pouvoir et de l'étoile. A la recherche de la vérité, de son identité. Une évolution du monde qui entoure les personnages et d'eux-mêmes remarquables. J'ai hâte de suivre Laeta et d'en savoir plus sur sa famille.
Je ne peux pas terminer sans un petit passage de mes trois copains xD :
« Trois petits djinns étaient assis sur le rebord d’un diamant, quelque part entre une orbitale liante et une orbitale antiliante, à la limite de l’espace et du temps…
— Tu crois qu’elle a compris, notre blonde ? s’enthousiasma S’nel.
— Je crois, répondit D’kart.
— Elle va se demander pourquoi il fallait faire tout ce voyage pour rien !
— Pas pour rien ! C’est en partant qu’elle s’est trouvée. Chez les humains ça arrive souvent.
— Un voyage initiatique ? renchérit Huyg’Hens, lui aussi plutôt guilleret.
— Il y a sûrement de ça…
— Mais, elle sait pour l’étoile ? s’assura S’nel. »