Quand sort la recluse, Fred Vargas - la femme et l'araignée

Après un tout petit coup de moins bien sur l'avant-dernier (Temps glaciaires), un véritable régal que cette recluse, qui s place nettement dans mes Vargas préférés.
Quand sort la recluse, Fred Vargas - la femme et l'araignéeAlors que la brigade boucle une enquête en confondant astucieusement un suspect puant, car "il n'existe jamais deux pâquerettes identiques", Adamsberg, qui a été rappelé de son congé islandais à l'occasion, est interpellé par une enfer d'attaques en série de recluses. En suivant de loin ces faits divers qui se déroulent aux alentours de Nîmes, Adamsberg met à jour, grâce à Froissy, un lien entre les victimes. A tout hasard, le commissaire se renseigne auprès d'un arachnologue sur ce spécimen d'araignée venimeuse, mais difficile à dénicher et peureuse. Ses fameuses "petites bulles" de pensée, qu'il aligne dans son carnet sous forme de notes sibyllines, le conduisent à lancer une enquête sur un non-crime, sans informer sa hiérarchie. Une attitude qui divise la brigade, avec Danglard en personnage séditieux, et avec des alliés dont les investigations prennent la forme d'une quasi-conspiration, lançant la brigade sur la piste d'un orphelinat de l'après-guerre.
Dévoré en deux jours. Tous les ingrédients qui font indéniablement un très bon Vargas : méthodes peu conventionnelles et intuitions d'Adamsberg, construction impeccable, finesse des personnages , étrangeté de l'intrigue et de ses fausses pistes (les "baies fermées" de Magellan, épisode houleux !), attention portée aux intrigues secondaires. Superbe !