Kate Blair
publié en 2017
262 pages
science-fiction
Le résumé
Dans un futur proche, l’humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d’une société qui touche à la perfection.
C’est dans ce monde qu’est née Talia Hale. À seize ans, elle est la fille chérie d’un politique qui se voit déjà Premier ministre d’Angleterre. Atteinte d’un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier Transfert. Mais à l’hôpital, Talia sauve une fillette d’une agression, et cette petite fille des ghettos lui fait découvrir l’envers du décor et l’horreur d’un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé. Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru… y compris son propre père.
La note
♥♥♥♥♥
La critique
Avec un résumé pareil, vous vous doutez que je n’ai pas résisté longtemps avant de me lancer dans Transférés, qui semblait prometteur ! Malheureusement, le courant n’est pas passé avec cette dystopie, mais je vous explique pourquoi.
Un des gros défauts de ce roman, c’est son manque de dynamisme, et ce tout le long : le récit est lent, possède peu d’action et quand celle-ci arrive (loin dans le roman), tout reste assez « mou », plat, bref bien loin de ce à quoi je m’attendais…et impossible pour moi de rentrer complètement dans l’histoire. L’auteure survole son univers qui aurait pu être tellement meilleur s’il avait été plus creusé ! Le transfert des maladies qui devait être central n’est finalement qu’un prétexte puisqu’on en entend très peu parler (il apparaît deux ou trois fois, et encore c’est expliqué vite fait), et le récit est plus concentré sur Talia et ses allers-retours entre sa maison et les quartiers criminels que sur le fond…ce qui devient vite répétitif.
Talia est un personnage auquel je n’ai pas réussi à accrocher, elle manque selon moi de profondeur. Elle est passive, obéit trop facilement à son père sans jamais remettre en question ses intentions, et reste très fade dans le récit. Même si elle finit par s’affirmer (dans les dernières pages du roman), elle m’a complètement laissée de marbre et c’est loin d’être un protagoniste que j’apprécie. Quant aux autres persos, parlons-en… ils servent plus de décoration qu’autre chose, ne sont pas développés donc impossible de s’y attacher, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Et c’est bien dommage car ils auraient pu apporter beaucoup.
Ceci dit, l’idée de base est super originale,je pense notamment à la confrontation richesse/pauvreté qui est certes présente dans beaucoup de romans mais qui aurait pu avoir un plus dans celui-ci. Vu la longueur du roman (seulement 260 pages), l’auteure aurait pu rajouter des détails par-ci par-là sans que ça n’empiète sur son récit principal.
En bref, Transférés est loin d’être un roman inoubliable, et je ne le conseille pas aux habitués de dystopies qui en ressortiront déçus.