- 16000 pages
- Edition du seuil
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"Pauca Maea"
" Le dernier d'un jour d'un condamné"
Tout le monde a déjà lu un extrait des Misérables ou bien une version abrégée de ce long roman. Cependant lire un extrait (ou même une interprétation plus courte ) ou le roman, n'a rien avoir ! Et c'est ce que j'ai pu découvrir tout au long de cette laborieuse lecture ! J'avais déjà lu " le dernier jour d'un condamné" de cet auteur, ainsi que son recueil de poème "Pauca Maea". Mais aucun des deux ne m'avaient préparé à cette lecture. Je suis, je pense pouvoir le dire une lectrice assez expérimentée ( pas assez sur les classiques sans aucun doute) pourtant cette lecture m'a été par moment très pénible. Et en même temps, je ne voulais pas la lâcher !
D'un côté, nous avons les moments que tout le monde connaît, la scène de l'abandon de Cosette, la mort de Fantine et celle du petit Gavroche. Des séquences célèbres, extrêmement bien écrites. J'en avais les larmes aux yeux vers la fin, avec la mort de Gavroche mais aussi la fin de Jean Valjean. Bref tous les moments que l'on voit dans les films !
Mais à côté, de cela il y a des moments beaucoup plus dures, des moments où Hugo s'adresse davantage à ses contemporains qu'à nous ! L'abondance de détails, de personnages ayant réellement existés, les multiples parallèles qu'il fait avec son époque ! Tout cela est compliqué à suivre quand on n'a pas les connaissances suffisantes!
Pareil en ce qui concerne l'époque, je me sentais perdue parfois entre toutes ces dates, ces remarques sur ces temps très troublés, sur les différentes régimes politiques !
De plus, si je le savais pour Zola, je ne savais pas que Hugo lui aussi aimait décrire sous toutes ses coutures ses personnages en début de chapitre/ tome. La toute première sur le père Myriel, m'a intriguée, je me demandais quant allait enfin commencer notre histoire. C'était beaucoup trop long, certains détails inutiles et franchement fatiguant à lire. Et Hugo nous fais la même sur différents sujets : les enfants abandonnés, une bataille, d'autres personnages, les couvents. Ainsi on démarre quasiment toujours par une dizaine de pages de descriptions ! Si pour certains, j'ai réussi à m'accrocher, je pense notamment aux enfants des rues et aux couvents. Pour d'autres, j'ai passé (crime) des pages, sur l'argot par exemple et la bataille.
Les misérables font partie de ces romans, que lorsqu'on aime lire semble être un classique. Si je le conseille, car c'est un monument (et une certaine fierté personnelle), je ne peux que vous préciser qu'à moins d'être un "expert" sur cette période, vous risquez d'être assez souvent perdus !