Petits miracles au bureau des objets trouvés.Salvator Basile.Editions Denoël.En librairie depuis le 4 mai 2017.Résumé:
Poupées, sacs à main, carnets, téléphones, lunettes… On ne s’intéresse jamais aux objets trouvés. Pourtant, ils ont appartenu à quelqu'un, ils ont été choisis, aimés. Dans une petite gare italienne, un homme les collectionne avec dévotion. Ce sont ses seuls amis, croit-il. Jusqu’au jour où il trouve un cahier rouge abandonné…Mon avis: Je n'avais jamais entendu parler de Salvator Basile mais c'est justement à mon sens tout l’intérêt de la littérature, avoir le plaisir de découvrir sans cesse de nouveaux auteurs et de nouvelles histoires. Napolitain de naissance mais vivant à Rome, l'auteur a donc choisi de planter le décor de son livre en Italie. Ayant moi-même des origines italiennes je ne pouvais qu'être attirée par ce roman à la couverture si jolie. Merci donc aux Editions Denoël pour l'envoi de ce titre.
Il est vrai que l'intrigue de départ peut nous paraître un peu loufoque. Michele jeune trentenaire solitaire vit comme un Hermite dans la gare ou il travaille. Son passe temps? Collectionner les objets abandonnés par leurs propriétaires. Jouets d'enfants, parapluies, lunettes, petits transistors, vieux appareils photo, chapeaux, blousons... un assemblage d'objets hétéroclites qu'il considère comme ses seuls amis. Mais c'est lorsque qu'il fait la découverte un jour d'un petit carnet rouge que tous ses souvenirs d'enfance refont surface, et c'est à partir de là que son comportement si particulier prend tout son sens. Ce roman est très intéressant car l'auteur analyse avec une extrême intelligente le comportement humain et les conséquences que peuvent avoir sur nous la décision d'un proche. C'est un roman qui traite de solitude, d'abandon, de trahison, de manque de confiance en soi. Peut-on mener une vie normale lorsque l'on garde enfoui un traumatisme d'enfance? Comment s’ouvrir aux autres et accorder sa confiance après avoir été victime d'abandon ? J'ai été tellement émue par l'histoire de Michele qui depuis l'âge de six ans souffre d'un terrible problème affectif. Très casanier il n'a aucune vie sociale, on comprend que Michele n'a jamais vraiment quitté l'enfance et ce terrible jour qui a bouleversé toute son existence. Sa façon de vivre est si révélatrice de ce qu'il ressent au plus profond de lui que l'on ne peut qu'être touché par ce personnage. Il s'est créé un véritable cocon, un monde rassurant, apaisant qui éclate complètement le jour où Elena une jeune femme de 25 ans s'immisce dans sa vie et vient rompre sa routine monotone. Elle est pleine de vie, bavarde, vive, tactile tout le contraire de lui. Considérée comme une intruse dont il doit à tout prix se débarrasser, elle va au début le déstabiliser. Même si j'ai tout de suite compris une partie de ce que cachait la jeune femme, j'ai beaucoup aimé ce personnage car son secret la rend encore plus attachante et d'autant plus proche de Michele. Elle m'a fait l'effet d'une bouffée d'air frais et de bonheur après avoir côtoyé la morosité du quotidien de Michele pendant quelques pages. C'est avec l'arrivée d'Elena que le roman devient prenant car Michele change radicalement de comportement. La jeune femme le pousse à partir à la recherche de son passé qui le hante tant. Il est vrai que le roman peut souffrir de petites longueurs au gré des rencontres que va faire Michel qui semblent nous éloigner un peu de sa quête personnelle, pourtant chacune des personnes qu'il croise sur son chemin va lui apprendre quelque chose. Leur histoire, leurs blessures personnelles vont lui permettre de se remettre en question et vont surtout lui permettre de trouver une paix intérieure. Salvatore Bali entretient le suspens jusqu'au bout et il est impossible de deviner la fin qui nous réserve une jolie morale, celle de suivre ses envies, d'écouter son cœur pour vivre vraiment, pour être heureux tout simplement.
Pour conclure: Un roman que je pensais léger mais qui se révèle au finale assez triste et très touchant. Si certains passages étaient un peu longs ou bien prévisibles, j'ai été touchée par cette multitude de personnages blessés par la vie mais dotés d'un cœur énorme qui nous font relativiser les épreuves difficiles de la vie. Ma note: 15/20.
Poupées, sacs à main, carnets, téléphones, lunettes… On ne s’intéresse jamais aux objets trouvés. Pourtant, ils ont appartenu à quelqu'un, ils ont été choisis, aimés. Dans une petite gare italienne, un homme les collectionne avec dévotion. Ce sont ses seuls amis, croit-il. Jusqu’au jour où il trouve un cahier rouge abandonné…Mon avis: Je n'avais jamais entendu parler de Salvator Basile mais c'est justement à mon sens tout l’intérêt de la littérature, avoir le plaisir de découvrir sans cesse de nouveaux auteurs et de nouvelles histoires. Napolitain de naissance mais vivant à Rome, l'auteur a donc choisi de planter le décor de son livre en Italie. Ayant moi-même des origines italiennes je ne pouvais qu'être attirée par ce roman à la couverture si jolie. Merci donc aux Editions Denoël pour l'envoi de ce titre.
Il est vrai que l'intrigue de départ peut nous paraître un peu loufoque. Michele jeune trentenaire solitaire vit comme un Hermite dans la gare ou il travaille. Son passe temps? Collectionner les objets abandonnés par leurs propriétaires. Jouets d'enfants, parapluies, lunettes, petits transistors, vieux appareils photo, chapeaux, blousons... un assemblage d'objets hétéroclites qu'il considère comme ses seuls amis. Mais c'est lorsque qu'il fait la découverte un jour d'un petit carnet rouge que tous ses souvenirs d'enfance refont surface, et c'est à partir de là que son comportement si particulier prend tout son sens. Ce roman est très intéressant car l'auteur analyse avec une extrême intelligente le comportement humain et les conséquences que peuvent avoir sur nous la décision d'un proche. C'est un roman qui traite de solitude, d'abandon, de trahison, de manque de confiance en soi. Peut-on mener une vie normale lorsque l'on garde enfoui un traumatisme d'enfance? Comment s’ouvrir aux autres et accorder sa confiance après avoir été victime d'abandon ? J'ai été tellement émue par l'histoire de Michele qui depuis l'âge de six ans souffre d'un terrible problème affectif. Très casanier il n'a aucune vie sociale, on comprend que Michele n'a jamais vraiment quitté l'enfance et ce terrible jour qui a bouleversé toute son existence. Sa façon de vivre est si révélatrice de ce qu'il ressent au plus profond de lui que l'on ne peut qu'être touché par ce personnage. Il s'est créé un véritable cocon, un monde rassurant, apaisant qui éclate complètement le jour où Elena une jeune femme de 25 ans s'immisce dans sa vie et vient rompre sa routine monotone. Elle est pleine de vie, bavarde, vive, tactile tout le contraire de lui. Considérée comme une intruse dont il doit à tout prix se débarrasser, elle va au début le déstabiliser. Même si j'ai tout de suite compris une partie de ce que cachait la jeune femme, j'ai beaucoup aimé ce personnage car son secret la rend encore plus attachante et d'autant plus proche de Michele. Elle m'a fait l'effet d'une bouffée d'air frais et de bonheur après avoir côtoyé la morosité du quotidien de Michele pendant quelques pages. C'est avec l'arrivée d'Elena que le roman devient prenant car Michele change radicalement de comportement. La jeune femme le pousse à partir à la recherche de son passé qui le hante tant. Il est vrai que le roman peut souffrir de petites longueurs au gré des rencontres que va faire Michel qui semblent nous éloigner un peu de sa quête personnelle, pourtant chacune des personnes qu'il croise sur son chemin va lui apprendre quelque chose. Leur histoire, leurs blessures personnelles vont lui permettre de se remettre en question et vont surtout lui permettre de trouver une paix intérieure. Salvatore Bali entretient le suspens jusqu'au bout et il est impossible de deviner la fin qui nous réserve une jolie morale, celle de suivre ses envies, d'écouter son cœur pour vivre vraiment, pour être heureux tout simplement.
Pour conclure: Un roman que je pensais léger mais qui se révèle au finale assez triste et très touchant. Si certains passages étaient un peu longs ou bien prévisibles, j'ai été touchée par cette multitude de personnages blessés par la vie mais dotés d'un cœur énorme qui nous font relativiser les épreuves difficiles de la vie. Ma note: 15/20.