▪️ Titre ▪️ Le Gang des rêves▪️ Auteur ▪️ Luca Di Fulvio▪️ Genre ▪️ Littérature contemporaine - fresque sociale - roman▪️ Éditions ▪️ Pocket - mai 2017▪️ Infos diverses ▪️ Format poche - 9,30€ - 945 pages ▪️ Synopsis ▪️New York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d’Européens, la ville est synonyme de « rêve américain ». C’est le cas pour Cetta Luminata, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler une place au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein essor où la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme planche de salut. L’espoir d’une nouvelle existence s’esquisse lorsqu’il rencontre la belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas trouvait la liberté, et dans ses bras, l’amour ? ▪️ À propos de l'auteur ▪️Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de huit romans dont L’Empailleur (Gallimard, 2003), qui a été adapté au cinéma. En 2016, il a publié Le Gang des rêves, suivi de Les Enfants de Venise (2017), tous deux parus chez Slatkine & Cie. (Source Pocket) ▪️ Verdict ▪️Je vais le dire franchement et sans concessions, "Le Gang des rêves" est un chef-d'œuvre de la littérature contemporaine, il deviendra très certainement un classique du genre (dans mon cœur il l'est déjà, d'ailleurs depuis que je l'ai terminé il ne quitte plus mon esprit jour et nuit). La lecture se fait en deux temps, en parallèle à chaque chapitre on bascule, tout d'abord du point de vue de Cetta Luminata, puis de celui de son fils Christmas Luminata, une dizaine d'années séparent les deux lignes de lecture. Le roman se déroule tel une chronique familiale et sociale sur une période de 20 ans (de 1910 à 1930), la grande époque où tout le monde croyait au rêve américain, mais si vous veniez du Lower East Side, il n'était même pas concevable de le toucher du bout des doigts.Ne parlons même pas de pouvoir aimer une belle et jeune fille riche si vous veniez de là, impossible, inadmissible.Tout ce à quoi vous pouviez aspirer tenait en deux choses, soit crever de faim en faisant des petits boulots miteux sans gagner un sous ou presque, soit devenir un voyou, et avec beaucoup de chance, devenir un gangster, à condition de ne pas finir mort dans le caniveau pour une histoire d'argent, de prostitution ou de contrebande. Ici sont abordés pleins de thèmes différents, c'est un roman difficile à cataloguer de par son côté "fresque", disons que pour rester dans une ligne de conduite purement thématique, ont y parle de misère, de débrouille, de survie, d'amour impossible, d'amour tout court, de la vie, de gangsters, de prostitution, de prohibition, de racisme, de la mort, d'immigration, de violence physique ou morale etc.. etc..Pour aller plus loin on parle alors de dépassement de soi, d'encouragement, de force mentale, de faiblesse charnelle, d'appât du gain, de volonté, du refus de baisser les bras, de trahison, d'amitié, d'espoir... "Le Gang des rêves" est un roman très visuel, je dirais même cinématographique, tout du long de ma lecture je n'ai pas pu m'empêcher de trouver des références à mes films préférés, tels que Les Affranchis (regarde m'man mes chaussures elle sont pas extras ? Mon Dieu, tu a l'air d'un gangster), Gang of New-York (les five points), Il était une fois en Amérique, Good Morning Vietnam, Des hommes sans lois, Public enemies, la série Boardwalk empire (la Ford T), les incorruptibles, et même Titanic pour son côté "découverte de l'amour" (impossible entre un pauvre et une riche) et encore plein d'autres, mais aussi à des acteurs, chacun aura son propre ressenti là dessus mais pour ma part j'en ai fait un casting complément dingue, je voyais le jeune Di Caprio de la période entre Titanic et Gang of New-York dans le rôle de Christmas, Emma Watson (actuelle) dans le rôle de Ruth, Vin Diesel dans le rôle de Sal (allez comprendre pourquoi, peut-être le côté taiseux), même la petite chienne "Lillipute" m'est apparue comme une espèce de york mélangé à un teckel sans poils haha, bref tout un monde qui s'est étoffé au fil de la lecture pour m'agripper et ne plus ma lâcher alors que d'habitude j'ai du mal à imaginer les traits des personnages de roman, ils sont toujours un peu flous.Malgré cela, le roman à sa propre identité, fabuleux. Du côté de l'écriture c'est fluide, on ne souhaite pas s'arrêter, aucunes longueurs sur 950 pages qui passent à une vitesse folle, de plus c'est rempli de petites phrases qui pourraient devenir cultes, c'est excellent. Attention ce roman est aussi une bombe émotionnelle, j'ai lâché ma petite larme minimum deux fois alors que cela ne m'arrive jamais, la colère est parfois montée, le stress et l'angoisse aussi, la peur, un sentiment de dégoût et d'horreur à un certain moment, heureusement que l'auteur réussi à nous faire souvent sourire au milieux de tout ça !! Je précise que je n'ai aucun intérêt particulier à encenser ce roman, si ce n'est que j'ai tellement accroché, que j'aimerai que tous les gens que j'apprécie le lisent, que ce soit mes proches ou mes connaissances sur la toile, j'ai été littéralement absorbé par la plume de Monsieur Di Fulvio, il m'a épaté, merci à lui. Je n'ai au final plus qu'une seule chose à dire avant de remettre les souvenirs de cette superbe lecture dans un coin de ma tête pour moi tout seul, lisez le ! (vous ferez partie du gang) HISSEZ LE TORCHON! BONSOIR NEW-YORK, DIAMOND DOGS ! Ma note s'il en faut une après une telle lecture 20/10oui, je sais c'est super objectif...mais peu importe, vu que c'est véritablement ce que je pense. Les + et les - habituels à mes chroniques n'ont ici pas lieux d'être, de même pour le fameux "si vous aimez ce roman, vous aimerez certainement..", c'est inutile, rien n'y ressemble réellement.