Londres, 1940. Chez les Bradford, le Blitz n'empêche pas la vie de continuer. Ni le père d'inventer des choses les plus farfelues (un tatou géant !), ni la mère de pédaler jusqu'à son usine en chantant sous les bombes, ni la sœur de tomber amoureuse, encore et encore, de Clark Gable... Quant à Tommy, 13 ans, il ne vit que pour rigoler avec les copains, se gaver de comic books, et considérer Churchill comme une sorte de Superman-sur-Tamise.
Noël approche, les sirènes hurlent. Reverra-t-il un jour fleurir les jonquilles de Green Park et, surtout, les si jolis yeux de Mila Jacobson ?
Si vous me connaissez un minimum, vous êtes sans doute au courant que je lis peu de livres à tendance humoristique, que le but soit de faire rire ou qu'il y ait un vrai message derrière. Honnêtement, je n'accroche pas avec ce genre de ton dans les romans, j'ai essayé, mais généralement j'entre difficilement dans l'intrigue.
Pourtant, j'ai tenté le coup avec ce roman aux couleurs estivales qui annonçaient de la légèreté, mais aussi du plus sombre et de l'Histoire comme le présageait le côté noir et blanc de la première de couverture. Mis à part, ce qu'on apprend sur la quatrième de couverture, je ne savais donc pas du tout dans quoi je m'engageais étant donné que ce n'est pas mon genre de prédilection. Mais j'ai été agréablement surprise !
Le lecteur, dans cette histoire, est aussitôt plongé au cœur du début de la Seconde Guerre mondiale, vue au travers d'un enfant de 13 ans, Tommy. La différence est que sa famille essaie de s'accommoder tant bien que mal à cette guerre et de continuer à vivre le plus normalement possible. Cette famille est un véritable exemple, ils réussissent à être heureux alors que le malheur et les bombes s'abattent de plus en plus autour d'eux.
Tommy a des rêves plein la tête, déjà il veut être auteur, et vous savez comme je suis sensible aux romans qui mettent en scène l'écriture et l'amour des livres au sein de leur intrigue ! Mais Tommy pour le moment est surtout amoureux de Mila Jacobson et vous comprendrez vite le pourquoi de ce titre "Les jonquilles de Green Park" si poétique...
Un roman à lire sous divers aspects
Venons-en à mon avis, tout d'abord, j'ai beaucoup ri dès le début, le père de notre jeune protagoniste m'a beaucoup fait penser à mon mari... En effet, c'est le genre d'hommes capables de créer un abri pour protéger sa famille des bombes, mais qui finalement ne peut s'empêcher de s'en emparer pour y installer son atelier où il s'essaie à de nombreux projets plus loufoques les uns des autres ! Rien qu'avec un personnage pareil, j'étais conquise...
En réalité, tous les personnages de ce roman m'ont conquise. La mère est adorable et forte, rien ne semble l'ébranler, tandis que la sœur est comme toute adolescente même en ces temps difficiles, elle rêvasse et tombe amoureuse tous les quatre matins, et enfin Tommy est un garçon courageux qui accorde beaucoup d'importance à l'amitié, et il va bien nous le prouver tout au long de cette histoire.
Si ce livre est surtout porteur d'espoir, avec cette famille qui nous montre qu'on peut s'en sortir et être heureux même quand tout va mal, il dénonce aussi la bêtise qu'est la guerre, que les victimes sont finalement le plus souvent les innocents et les enfants...Cette piqûre de rappel me semble indispensable, donc à mettre entre toutes les mains.
La plume est vraiment agréable à lire, même si parfois elle se lance dans des digressions qui peuvent nous faire perdre le fil de l'histoire, le lecteur arrive à s'en sortir.
Il s'agit d'un roman assez bref, moins de 200 pages, donc très rapide à lire. Il est parfait si vous avez un coup de mou, en effet, ce livre vous donnera un coup de boost et vous fera vraiment relativiser !
Un livre qui fait du bien sur un sujet qui fait du mal ! Je recommande à celles et ceux qui aiment les univers drôles, voire fantaisistes et tendres à la fois.
Un grand merci à Emmanuelle et Solène des éditions Pocket pour cet envoi !
N'hésitez pas à me rejoindre sur les réseaux sociaux :