Auteur : Audrey Alwett
Genre : fantastique, humour
Edition : Bad Wolf
Parution : 6 Octobre 2016
Pages : 421
Prix : 19 € Broché ; 5 €99 kindel
Commander sur Amazon : Les poisons de Katharz
Le Prince Alastor n’apprécie pas qu’on l’appelle « l’Indolent » (vraiment, les gens sont méchants). Pour régler la question, le Sénateur Mâton le persuade de détruire Katharz. Voilà une guerre qui sera vite gagnée !
À Katharz, la ville-prison où la Trisalliance déverse chaque année ses indésirables, la situation est intenable. Ténia Harsnik, la tyranne en place, est obsédée par un nombre, celui des habitants qui vivent entre ses murs. En aucun cas, il ne faut dépasser les cent mille, car alors CE qui dort sous la ville SE réveillerait. Si cela se produisait, rien ne pourrait L’arrêter, sauf peut-être Dame Carasse… Mais la sorcière la plus puissante de la Terre d’Airain, à ce qu’elle raconte, semble bien plus préoccupée par son bizarre apprenti que par le destin du monde. D’ailleurs, la ville ne compte que 99 500 habitants. Ce n’est pas comme si l’apocalypse était dans un mois… pas vrai ?
Une âme de plus et tout est dépeuplée
Avant de vouloir décimer une région, encore faudrait-il, tout connaître de cette dernière afin de ne pas passer pour un imbécile, ou pire, se faire tuer par une chose, que personne ne peut vraiment décimer, sinon une vieille sorcière un peu folle.
La jeune Ténia Harsnick, la tirane en place à Katharz, ville prison, sait ce qui dort sous sa ville, elle sait aussi, que son lâche de père lui a refilé le cadeau empoisonné, prêt à exploser. Qu'à cause de lui, elle est la cible de tous les complots, que voulez-vous, les habitants, n'apprécient pas qu'elle en tue, autant qu'elle peut, et qu'elle décore, les assassins. Enfin, à une seule condition, ils ne doivent pas faire, souffrir, ni persécuter. Tuer oui, mais martyriser, non, y a des limites quand même.
Ce qu'elle n'avait pas prévu en revanche, c'est le coup d'état de "l'indolent", pardon du prince Alastor, comment aurait-elle pu penser que ce gros benêt tenterait d'éradiquer son royaume. C'est vrai que si le sénateur Mâton ne l'y avait pas poussé et contraint, il n'en aurait sans doute jamais eu l'idée. Oui, mais à cause de ses deux nigauds, le chiffre fatidique, des cent mille âmes risquent fort d'être atteint, ce qui entraînerait non seulement la perte de Katharz, mais du royaume. Dès lors s'engager un contre-la-montre où Harsnick découvrira ceux sur qui elle peut compter, et lorsqu'on est aussi sexy que sanguinaire, les amis sont plutôt rare.
Ceux qui me connaissent, savent que j'adore Audrey Alwett, (pour les autres, suffit de regarder en bas, du côté des auteurs pour s'en rendre compte). En mars 2016, lorsque je l'avais rencontré au salon du livre de Paris (oui, je sais, il ne s'appelle plus comme ça), elle m'avait parlé de son roman, qui à l'époque n'était disponible qu'en version numérique, sur Amazon.
Vous dire que je me suis précipité dessus, serais vous mentir, d'une part parce que, ma liseuse n'est pas compatible Kindel, et d'autre part, il y a ma vie de lectrice blogueuse et ma vie personnelle, et qu'en 2016, cette dernière était celle qui réclamait mon attention.
En revanche, si je ne me suis pas précipité, à la sortie de ce dernier, ce fut ma première acquisition des imaginales. À peine en ma possession, je m'installais confortablement pour le découvrir, tout en sirotant un thé. J'étais curieuse, si vous connaissez un peu l'auteure, vous savez qu'elle peut nous entraîner dans des univers très différents, et je me demandais quelle version de son imagination débordante avait pris le dessus, pour son premier roman. Aurais-je le droit à une histoire sage bien que passionnante, comme celle de ses princesses Sara, oui, oui, le classique de Frances H. Burnet, mais entre les mains d'Audrey Alwett, notre petite princesse devient un superbe steapunk. Ou une histoire loufoque, et passionnante comme la trilogie Ogre ?
Quoi qu'il en soit, ce premier roman est une vraie réussite. Même si je reconnais que l'intrigue n'est pas des plus originale, la plume, l'humour, les jeux de mots, enfin tout ce qui fait le charme de cette auteure sont bel et bien là. J'ai parcouru ce roman le sourire aux lèvres, elle m'a aussi parfois, bien fait rire.
Il serait cependant naïf de croire que ce dernier, ne se résume qu'à un simple divertissement, car si Audrey Alwett joue avec les clichés et l'humour noir, ce n'est que pour mieux décrire les travers de la société.
Idem ne vous laissez pas, imprégner par cette sensation récit "brouillon", il est vrai qu'au départ, on a l'impression que tout part dans tout, les sens, mais je peux vous assurer, que petit à petit, au fil des pages, chaque pièce du puzzle, s’insère et tout devient d'une limpidité déconcertante.
Comme à son habitude, Audrey Alwett nous offre pléthore de personnage, plus attachant, bien que loufoque, les uns que les autres. D'Azarel le jeune apprenti, aux usurpateurs de magie, et pas uniquement là, où, ça semble le plus évident. En passant par un zombie, gardien des clés de la porte. Je n'ai malheureusement pu en détester aucun, même pas ce prétentieux de Mâton.
Ce premier roman, est une réussite ! Du grand Audrey Alwett, de l'humour, du suspens, des personnages loufoques et attachants, ce petit bijou, n'est pas passé loin du coup de cœurMa note : 17/20A lire si vous aimez : La fantasy qui change, l'humour le style de Sir Terry PratchettPassez votre chemin si vous n'aimez pas : Les personnages loufoques, l'humour à gogo.Morceaux choisit :
(...) _ Peut-être qu'on pourrait leur demander gentiment de nous les remettre ?_ Gentiment !? Gentiment ?? Vous allez être la risée de la Terre d'Arain ! Votre surnom sera Totor l'Indolent pouur l'éternité et je vous préviens, ma nièce n'acceptera jamais d'épouser un tel nul !Le sénateur était tellement hors de lui qu'il en oubliait toute diplomatie._Oh, bon. J'imagine qu'on n'a pas le choix alors.Le prince était un peu déçu._ON REFUSE ! Cria t-il à Ténia.Il hésita un instant et ajouta :_DESOLE !De l'autre côté de la porte, la tyranne agita une crinière exaspérée :_DESOLEE, MON CUL ! CONNARD, Va !_Han ! Elle a dit deux gros mots !Le capitaine Phoebus était sincèrement choqué. De son côté, le sénateur Mâton ajouta de l'huile sur le feu :_ Vous voyez ? Même cette ville de bons à rien vous manque de respect ! A votre place, j'apprécierai pas ! _ Mais j'apprécie pas ! Quel manque de savoir vivre !
La cloche égrena ses neuf heures, lourdes, pesantes. Des heures qui portaient le poids du monde sur leurs notes.