A toi pour l'éternité Daniel Glattauer Edition Grasset, 2013 Traduit par Anne-Sophie Anglaret 264 pages Genre : Contemporain
Résumé :
Célibataire, belle, libre et indépendante, Judith est pourtant peu sûre d’elle et pleine de doutes : à trente-six ans, elle n’a toujours pas trouvé l’amour. Jusqu’au jour où elle croise, dans un supermarché, le chemin de Hannes… qui lui marche sur le pied. L’incident est banal et l’histoire pourrait bien s’arrêter là, mais Hannes fait très vite irruption dans le magasin de lampes de Judith et, avec des discours enflammés et des attentions de tous les instants, il ne tarde pas à s’immiscer aussi dans sa vie. Car même s’il est un peu envahissant, Hannes est un homme parfait, le rêve de toute belle-mère, à en croire ses proches et ses amis.
Toutefois l’amour tourne bientôt à l’obsession et l’idylle au cauchemar, et Judith étouffe dans cette relation possessive. Elle tente bien de rompre, mais Hannes sait se montrer tenace – peut-être même un peu trop pour être honnête – et absent, il est plus que jamais présent et la poursuit jusque dans ses rêves…
Mon avis :
« Quand souffle le vent du nord » et « La Septième vague » avaient été des coups de cœur et j’espérais la même chose avec ce titre, mais premier problème ce n’est PAS une histoire d’amour (ma faute, j’aurais dû lire le résumé), deuxième problème : elle me rappelle de mauvais souvenirs, et ma chronique ne sera absolument pas objective (enfin encore moins que les autres quoi) parce que je me suis vraiment sentie au plus mal pendant ma lecture…
A 36 ans Judith n’a pas encore trouvé chaussure à son pied, elle a fréquenté plusieurs hommes mais cela n’a pas donné grand chose jusqu’à maintenant et si elle rencontre par hasard Hannes qui aux yeux des amis et de la mère de la jeune femme est parfait, cette dernière a du mal à se laisser aller avec lui, à tomber amoureuse, et au fond elle a un mauvais feeling…
Si vous êtes en période de stress (comme moi au moment de ma lecture) et que vous avez vécu une « relation » qui était merdique et vous oppressait, alors ce n’est vraiment pas le bouquin à lire, parce que c’est ce que va vivre l’héroïne et si vous n’avez pas de veine alors vous allez surement vous retrouvez dans le même état d’esprit qu’à l’époque où vous avez eu votre relation pourrie, en tout cas moi cela a été le cas et j’aurais préféré me l’épargner, même sans que ma propre histoire aille aussi loin que celle de Judith je me suis sentie aussi pressée, aussi paniquée qu’elle et j’avais une boule dans le ventre, pour le coup je n’aurais pas pu avoir plus d’empathie pour l’héroïne, là j’étais déjà au maximum !
En fait cette lecture m’a un peu rendue tarée, d’un côté j’étais très mal à l’aise et j’avais envie de jeter ce bouquin au feu, de l’autre je n’arrivais pas à arrêter et j’avais envie de connaitre le dénouement et (mon masochisme aidant) voir jusqu’où cela pouvait aller, découvrir si c’est Judith qui était complètement parano ou si Hannes n’était vraiment pas clair, à ce niveau là du coup c’est bien fait, l’intrigue tient en haleine et si je n’avais pas ressenti autant de malaise j’aurais probablement beaucoup aimé cette lecture mais en réalité si j’ai dévoré les pages pour savoir comment tout cela allait finir c’était aussi et surtout pour sortir de cet enfer !
Là où le bas blesse (et en dehors de mon ressenti ultra personnel sur ce livre) c’est que le dénouement est vraiment too-much et expédié en quatrième vitesse, c’est presque ridicule tant c’est exagéré et bâclé et cela aurait été davantage percutant je pense si l’auteur n’en avait pas fait des caisses à ce niveau là, c’est même frustrant pour moi de m’être torturée en lisant 200 pages en étant pas au meilleur de ma forme et de me retrouver face à une fin aussi mal foutue et qui sort de nul part.
Bref, c’est un peu particulier de parler d’un livre qui m’a remuée dans le mauvais sens du terme et qui a fait ressurgir des choses que je n’avais vraiment pas envie de ressentir à nouveau, et du coup ma chronique est courte parce que j’ai envie d’oublier ce que j’ai lu au plus vite pour être honnête ! Je ne peux pas dire de ce livre qu’il est mauvais mais j’aurais sans doute plus accroché sans mon expérience foireuse, ou avec une boite de Lexomil à proximité !
Ma note :