Partenaires de Sang, tome 1 : l'éveil (Maria Amini)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels

Disponible aux Éditions Anyway


Auteur : Maria Amini

Édition Anyway

Paru le : 10 Janvier 2017

346 pages numériques (epub)

Thème : Fantastique

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Fait partie de la trilogie

Partenaires de sang

Résumé :

« Pendant toute son enfance, Victoria a vécu avec une épée de damoclès au-dessus de la tête. Elle a grandi en sachant qu'à son seizième anniversaire, elle devrait quitter sa famille adoptive pour aller rejoindre ses parents biologiques. Elle ne les a jamais vus, n'a jamais compris pourquoi et s'est révoltée contre la situation en vain. Lorsque sa nouvelle vie commence, elle fait face à des révélations qui dépassent tout ce qu’elle n’a jamais pu imaginer. »

15/20

Je remercie la maison d'édition Anyway pour l'envoi de ce service presse numérique. Ce qui m'a attiré c'est la couverture même si je n'aime pas trop le visage de la jeune femme, le décor ainsi que tout ce qui l'entoure me plaît beaucoup.

Nous débutons la lecture par une genèse particulière, celle des vampires. Puis celles des loup-garous. ensuite nous tombons dans le vif du sujet avec Victoria, une jeune fille qui vient tout juste de fêter ses 16 ans. Ses parents adoptifs l'emmènent chez ses vrais parents. Bien qu'elle ne le veut pas, elle n'a pas le choix et se retrouve face à deux personnes qui sont ses géniteurs. Nouvelle famille, nouvelle vie, nouveau lycée, nouveau amis et ennemis ? Elle va devoir composer avec toutes ces nouveautés et sa nature qui se dévoile très rapidement.

« – Qui est là ?
Au début, personne ne répondit, à part l'écho. Puis j'entendis un grognement et vis des yeux rouges. Mon cerveau m'ordonna de fuir mais mon corps refusa de lui obéir. J'observai la silhouette aux yeux rouges s'approcher. Il s'agissait d'un loup. Sans doute un lycan. J'inspirai profondément pour garder mon sang froid et retrouvai l'usage de mes jambes. Néanmoins, je ne battis pas en retraite. Je m'approchai de l'animal et fis appel à tous mes pouvoirs psychiques, pour le neutraliser. Sans succès. Il s'approcha et avant que je puisse réagir, il bondit sur moi. Je perdis l'équilibre... »

L'histoire est plutôt originale, dans le sens où les vampires sont différents de ceux dont on peut déjà lire, même si des similitudes se retrouvent forcément. Des bons et des mauvais, pas de milieu possible. La façon dont ils arrivent sur terre, je l'avais déjà lu quelque part s'en approchant, après ce n'est qu'un détail. Ils sont présents, parmi nous sans que nous le sachions. Soit ils nous laissent vivre tranquillement ou font de nous des partenaires de sang, soit ils nous mangent. Plusieurs possibilités qui nous laissent deux chances sur trois de rester en vie. Je ne parlerais pas des loup-garous, car on les voit qu'à partir d'un certain moment et de plus ont une place importante que je ne peux parler. J'avoue que j'ai eu du mal avec le début, avec les genèses. Ce côté Dieu, création des races ne m'a pas plu et j'ai même reculé un moment avant de lire la suite de l'histoire.

Victoria qui est une vampire et non je ne dévoile rien, car nous le savons vraiment très rapidement, va découvrir avec difficulté le fait qu'elle n'est pas une humaine. L'accepter ne sera pas simple, mais elle va devoir s'y faire. Elle a 16 ans et veut encore vivre dans le monde humain qu'elle a toujours connu, sauf que cela n'est plus possible. Je l'ai trouvé assez capricieuse, voire presque haineuse par moment, voulant faire du mal mentalement à ses géniteurs qui ont fait un mauvais choix certes, mais qui veulent se rattraper. Je dois avouer que je n'ai pas réussi à m'attacher à cette jeune femme, par contre J'ai largement été plus encline à suivre William, Tybalt ou encore Dimitri. Le premier étant libraire, le second le chef des Capulets... et le dernier celui des Monte-Cristo... (J'ai eu du mal a adhérer à ces représentants de Roméo et Juliette dans ce livre, le fait de reprendre les noms de famille avec quelques caractéristiques ne m'a pas vraiment emballé) Par contre j'ai trouvé que l'auteur arrive à mieux décrire et investir ses personnages masculins que féminins.

« William resta inébranlable.
– Non, tu as besoin de comprendre ce qui t'arrive, d'être encadrée et soutenue. Je ne te laisserai pas tomber. Je trouve que tes parents sont complètement inconscients de ne pas t'y avoir préparée plus tôt mais on ne peut pas revenir en arrière. Alors dis-moi. Qu'est-ce qui te fait le plus peur, dans le fait d'être un vampire ?
– Ça n'existe pas. Et ce qui m'arrive ne colle en rien au mythe. Toute cette histoire me paraît aberrante. L'histoire de ma vie, de ma propre vie, est une aberration totale et tu me demandes ce qui me fait peur, là-dedans ? »

A chaque épreuve, (enlèvement, tuerie, cachotteries, bagarre, suspicion, etc, etc) des (ou une) solutions sont trouvées. Elles ne sont pas forcément les meilleures, elles peuvent tomber dans le glauque,ou au contraire être utopique. Que cela fonctionne ou non, il y a une solution au problème exposé. Et il y en a des problèmes : l'envie d'avoir la jeune fille pour soi, l'envie d'avoir à manger sans se fatiguer, l'envie d'être tout puissant, une guerre semble s'enclencher, mais... MAIS, la fin est déjà arrivée et je suis restée sur ma faim ! Une auteur sadique de plus est sur les rangs (j'aime cette idée !)

Dimitri et Tybalt (j'ai encore du mal à ne pas penser à Roméo et Juliette avec les identités) sont ennemis. Même si c'est flou au départ, comme si deux très vieilles familles se battent depuis des siècles (on en revient au même) nous apprenons très vite le pourquoi ils sont ainsi. Ces deux personnages sont importants. Sans eux, le récit tournerait court. Une vengeance, une envie d'assouvir une peine, tenter de comprendre ce qui s'est réellement passé... Les déchus, les pénitents, les anges, les loups, tout cela ne reste pas dans le cadre du mythe, au contraire, ils se dévoilent, se montrent avec leurs forces et leurs faiblesses.

« – Heureusement qu'ils sont là, dans un sens. Ils protègent les victimes des Capulet en les vengeant.
– En les vengeant ? répétai-je, étonnée.
– Oui. Ce sont des sortes de... justiciers.
– Cela existe encore, de nos jours ? rigolai-je franchement.
Non mais, il valait mieux dédramatiser, à ce stade. Il n'y avait pas que ma famille qui était bizarre, c'était toujours ça de pris, pour moi.
– Ce ne sont pas des justiciers ordinaires. Ils sont violents et effrayants. Leur chef, Dimitri Draven, est aussi bizarre que Tybalt. Il ressemble à un ange et dégage une aura qui séduit tout le monde.
– Dimitri Draven, répétai-je. C'est un étranger ?
– Je crois qu'il est américain. Quant à mon petit-ami, il est anglais. »

Les réponses arrivent un peu rapidement à mon goût tout de même. Le temps ne passe pas vite dans le livre, c'est dommage car un peu plus de recherches, d'exploitation des émotions, ne pas rester en suspend à des moments (un peu comme survolé) aurait été, à mon sens, un plus pour la lecture de ce récit. Le vrai moment, le vrai passage qui, pour ma part, est vraiment complet et celui de la fin. Les personnages grandissent, les obstacles s'accumulent, les réflexions plus longues. En parlant de fin, (une fois de plus), Victoria a profondément changé et j'aime ce qu'elle devient (mon côté sadique ressort, je l'avoue) mais j'ai hâte de savoir ce qui va lui arriver par la suite. (et aussi le pourquoi IL s'est passé cette vision violette)

En conclusion, même si quelques bémols ne m'ont pas permis de plonger complètement dans l'histoire, j'ai apprécié la trame de l'histoire. Il y a pas mal d'actions et de questionnements qui se suivent. J'ai également aimé suivre les aventures des personnages et la fin est terrible, donnant une cruelle envie d'avoir la suite entre les mains.