Hello

Bon, devinez qui sort de sa tanière ?

Hello

J’ai été un peu absente depuis un moment, on va dire ça comme ça. Prise par le boulot, pas d’écriture en vue, pas trop la tête à poster ! Du coup, je me suis vraiment consacrée à autre chose… Et j’ai laissé tomber ce blog comme une vieille chaussette, vous savez, le genre à la couleur passée avec quelques trous embarrassants. Mode « À quoi bon, rien à dire… » à fond… Mon côté super positif et communicatif, quoi !

Je ne vais pas faire le coup du « Un jour nouveau s’est levé, je suis de retour, hourra… » Mais cette fois j’ai de nouveau une raison d’écrire : je viens de commencer une formation de rédactrice Web. Je l’avais déjà mentionnée ici je crois, même si le post en question doit avoir un peu pris la poussière, vu le temps qu’il m’a fallu pour me décider. Finalement, je me suis dit « Pourquoi pas maintenant ? » et me voilà lancée. Avec un peu de chance, ça me fera une nouvelle corde à mon arc avec la traduction et la relecture, et comme je m’intéresse de plus en plus au journalisme, à la psychologie et aux sujets de société…

Je vais donc apprendre à écrire d’une manière plus adaptée aux supports type blog, et découvrir les ficelles insoupçonnées de l’ami Google (alléluia). Et comme chaque module s’accompagne d’exercices, c’est la chance rêvée de nourrir mon pauvre blog famélique ! Ça s’appelle optimiser son effort et dit comme ça, ça fait super classe. Enfin, on se comprend, visualisez la feignasse qui saisit l’occasion de réutiliser ses devoirs !

Je vous présente donc avec fierté et émotion (et sans même en faire trois tonnes) mon tout premier « article pour le Web ». Au menu, le croisement entre politique et psychologie.

Je suis, donc je vote : le cogito du citoyen

Dis-moi pour qui tu votes et je te dirai qui tu es… Est-ce là un cliché ? Au-delà du symbole, le rite de l’isoloir protège un choix profondément personnel. En effet, la politique est un sujet brûlant ! Elle suscite des discussions passionnées, mais aussi des tensions, voire des jugements. Le vote qu’on revendique est bien considéré comme le révélateur d’une personnalité.

Pour obtenir des suffrages, les politiciens s’adressent à la raison comme au cœur. Les deux sont étroitement associés, nos émotions influençant toutes nos perceptions. La source et le contexte d’un discours définissent sa capacité à nous toucher. Nous sommes aussi sujets à des biais cognitifs, mécanismes mentaux qui nous rendent par exemple plus sensibles aux informations conformes à nos idées. On est rarement aussi objectif qu’on voudrait le croire…

Justement, d’où viennent nos convictions politiques ? Leur analyse nous mène à des valeurs, revendiquées et défendues par tel ou tel mouvement : liberté, solidarité, responsabilité, méritocratie, patriotisme… Ces grandes idées font de nous ce que nous sommes et définissent notre manière de mener notre vie. Si elles évoluent au fil de notre construction, l’influence du milieu d’origine et du cercle familial reste présente. L’éducation consiste justement à transmettre les valeurs qu’on considère comme essentielles à la vie en société. Cela peut se traduire en sensibilités politiques, qu’un jeune adulte s’appropriera ou bien remettra en question. Ce n’est pas pour rien que les débats les plus ardents se font souvent dans les repas de famille !

Notre personnalité, nos idéaux font ainsi nos goûts et nos dégoûts politiques. Le mot n’est pas trop fort, car un leader, un courant qui semblent incarner ce en quoi nous croyons nous inspirent un attachement très profond. A contrario, les déceptions politiques sont cruelles et le refus de certaines tendances absolument viscéral. Quand la politique en général paraît incapable de répondre aux espoirs des citoyens, elle peut rencontrer un rejet touchant à la violence.

Nos valeurs et nos idéaux n’influencent pas que notre vote, mais aussi nos actes : quand le bulletin ne suffit plus, on passe des aspirations à la revendication. La psychologie d’un peuple a un vrai impact sur les bouleversements politiques et sociaux qu’il traverse. Chaque pays a sa culture qui en façonne le vivre-ensemble. Attachement à l’autorité ou tendance à la rébellion, goût du compromis, cohésion sociale qui préserve l’équilibre du groupe : autant de tendances qui peuvent faire ou défaire une négociation… et souffler sur les braises de la révolte.

Et le bonheur, a-t-il aussi son impact sur nos choix électoraux ? Oui, car il nourrit un état d’esprit optimiste : les personnes heureuses sont plus promptes à la confiance et à l’espoir. Un individu malheureux, lui, est plus isolé, défaitiste ; bien souvent il ne vote pas, n’attendant rien d’un gouvernement éloigné de ses réalités… Or, le malheur social nourrit le malheur personnel ; il coupe du politique et fait taire les voix des plus fragiles.

Mais alors, qui façonne le destin d’un pays ? Le citoyen a les politiques qu’il se donne, mais c’est aussi le politique qui fait le citoyen, par sa capacité ou non à bâtir une société où chacun a une chance de s’accomplir. Difficile, alors, de savoir par quel bout prendre ce cercle. Au moment de glisser un bulletin dans l’urne, on peut douter de son véritable impact. Alors posons-nous la seule question qui vaille : qui sommes-nous, et dans quelle société voulons-nous vivre ?

Et hop, voilà la bête.

Je posterai sûrement aussi les suivants, et peut-être même que ça me permettra de réinstaller une certaine régularité… Sait-on jamais, l’espoir fait vivre… J’ai pas mal lu dernièrement, mais l’envie de rédiger une chronique était au même niveau que le reste : ras des pâquerettes, voire blottie au chaud sous les racines. Ceci dit, je furète toujours dans les classiques, j’ai adoré Les Raisins de la colère et je découvre actuellement Hemingway. Je recommanderais aussi Les Cercles de la croix (Iain Pears) et Il faut qu’on parle de Kevin (Lionel Shriver). Ce sont mes trouvailles principales de 2017, en plus de Lovecraft et de la magnifique Delphine de Vigan.

Je vais me taire maintenant, histoire de ne pas sauter d’un extrême à l’autre non plus. À tout hypothétique lecteur assez prodigue de son temps pour être arrivé jusqu’ici : j’espère que vous allez bien et bonne fin de week-end 🙂

Ciao !

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