« Je comprends votre point de vue mais il y a un piège dans votre raisonnement. Le facteur humain est l’élément le plus friable de n’importe quel système. Or la plupart du temps, il est incontournable. Si on suivait votre logique à la lettre, la peur de l’erreur pourrait devenir si paralysante que plus personne ne voudrait devenir procureur, juge ou neurochirurgien. On ne peut pas éliminer les erreurs parce qu’on ne peut pas éliminer l’homme. »
C’est une manière pour le moins originale de commencer une trilogie : lire le dernier tome. Il n’y avait rien qui me disait que c’était un livre d’une trilogie. Puis, je suis arrivée vers les 200 dernières pages et soudain, je me suis dit : « Et, si je faisais une recherche sur l’auteur ? », c’est après quelques minutes de recherche Google que j’ai découvert ma bourde… La Rage, livre découvert sur les réseaux, interpellée par cette couverture si singulière, si percutante que l’envie de me laisser surprendre a été plus forte que l’envie de faire des recherches plus approfondies sur le livre et l’auteur en question. J’avoue aussi que j’ai un groos défaut et que : quand un livre me plaît par sa couverture, je ne lis pas la quatrième de couverture. Je ne fais que la survoler.
» Tout crime possède son ordre interne, son harmonie comparable à une symphonie bien écrite. L’enquête consistait à trouver mes musiciens adéquats et à les disposer sur la scène. »
Du coup, ça m’amène à ce genre de surprise. Et, donc, à commencer une trilogie par la fin. Vous savez, rien que dans cette façon spéciale de lire une saga littéraire, je me sens remplie d’une mission : enquêter sur le Procureur Teodore Szacki afin de savoir comment il en arrivé là !
Remonter le temps. Remonter son emploi du temps, connaître sa vie professionnelle et vie privée pour savoir à quel moment il s’était lassé de son travail, pour savoir à quel moment il avait merdé.
Une mission spéciale. Digne d’une grande série TV, ou cinéma.
Sachez que si vous décider de commencer par la fin, ce n’est pas vraiment grave, quand on le lit, on n’a pas la sensation de s’auto-spoiler ou d’avoir raté des éléments importants menant le procureur à une telle fin.
C’est aussi pour cette raison que je me sens remplie de cette mission.
« C’est sympa d’être un chevalier servant de la justice. Mais, c’est encore plus sympa d’enfiler le costume d’un détective de roman d’aventures. »
La Rage, c’est une grande découverte tant pour la plume de l’auteur et l’auteur lui-même que pour l’histoire qui est assez originale : elle se passe en Pologne (j’avoue que c’est la première fois que je lis un thriller comme celui-ci qui se passe en Europe, d’ordinaire, c’est plutôt Américain) et raconte les enquêtes d’un grand procureur Teodore Szacki. Homme reconnu dans son métier. On disait que c’était l’un des plus grands procureurs de la Pologne.
Mais voilà, peu importe son rang de grand procureur, il reste un homme et un homme a des faiblesses. La plus grande que l’on connaît est de jouer avec la vie de nos proches. Soyons honnêtes, n’importe qui d’entre nous serait fou de rage si quelqu’un venait à toucher à un de nos proches et on pourrait faire des choses impardonnables pour les protéger. N’est-ce pas ?
C’est ce qui s’est passé avec Teodore, on a touché à sa famille et tel un homme qui a peur de sa famille, n’a pas vu les autres possibilités pour mener à bien son enquête. Pourtant, il est intelligent, mais quand on est fatigué… Notre intelligence ne sert plus à grand chose.
C’est une lecture que j’ai grandement appréciée, car il a plusieurs aspects (que l’on retrouve, je suppose que dans les romans policer/thriller) : un aspect local avec la ville Olsztyn (où il a été muté), un aspect national, car il parle souvent des autres parquets de la Pologne et un aspect international, car l’auteur mentionne les grandes villes international comme Bruges, Paris… Ainsi que des noms d’auteurs internationaux, par exemple.
J’ai grandement apprécié ma lecture aussi, parce qu’avec cette couverture sobre, je me suis laissée totalement surprendre par le genre du livre. Bien sûr, je savais que c’était un genre policier ou un thriller, mais je ne savais vraiment pas à quoi m’entendre en terme de contenu.
Pour couronner le tout, j’ai grandement apprécié cette lecture pour la simple et bonne raison que c’est un livre drôle (avis aux amateurs et experts d’humour noir) et l’auteur a cette qualité d’écrire une tragédie avec un détachement assez spectaculaire : le personnage principale étant un procureur, il a déjà tout vu, tout entendu… alors forcément plus rien ne l’effraie. Comme nous, plus rien ne nous effraie, parce que l’on voit avec ses yeux et cela change tout !
En conclusion, c’est un auteur à ne surtout pas rater !!!
Ma note 5/5
« Il y a diverses sortes de femmes sur cette Terre, mais celle-ci, c’était la sienne, il l’avait choisie et c’est celle qu’il s’occupait du mieux qu’il pouvait. En tant qu’homme, il avait sa part à fait et il la faisait. En tant qu’homme moderne, il n’exigeait ni réciprocité ni reconnaissance pour ses efforts. Il le faisait par Amour et, il était capable de l’admettre pour ressentir une fierté masculine. »
@Bookscritics