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Pénélope Bagieu est une jeune illustratrice et auteure française qui a modernisé la bande dessinée française et qui a au coeur de ses préoccupations la Femme. C’est en lisant « Ma vie tout à fait fascinante » que j’ai découvert Pénélope Bagieu. Tombant sous le charme de sa plume perspicace, j’ai dévoré ensuite la trilogie Joséphine, et je ne pouvais décemment pas passer à côté de ce nouveau projet.
Quinze récits mettant en scène le combat de femmes d’origines et d’époques diverses, qui bravèrent les normes sociales de leur temps : Margaret, une actrice hollywoodienne, Agnodice, une gynécologue de l’Antiquité grecque qui se fit passer pour un homme afin d’exercer sa profession, Lozen, une guerrière et chamane apache, etc.
Dans « Culottées », Pénélope Bagieu reprend son sujet préféré et l’honore en faisant le portrait de quinze femmes venues d’horizons divers, mais qui ont eu toutes le même but : faire avancer les droits de la femme.
Les portraits sont variés, courts et percutants. Il y a aussi bien des femmes nées au XXe siècle que des femmes nées au XIXe, XVIIIe, XVe ou Ve siècle av. J.-C.. Des femmes européennes, asiatiques, africaines, américaines ou indiennes. Toutes ses femmes ont bousculé le système en place à la seule force de leur courage, et de leur conviction.
Grâce à « Culottées », des grandes figures féminines sont enfin mises en avant. Elles ont fait l’histoire, mais elles ont été oubliées par les hommes qui l’ont écrit. Si je connaissais certaines de ses femmes de nom, j’ignorais également que certaines avaient même existé.
C’est une bande dessinée féministe et historique qu’il faut mettre entre toutes les mains, car il n’est plus question d’entendre qu’une femme s’est battue pour ses convictions parce qu’elle voulait écraser les hommes.
Le tome 2 de « Culottées » est sorti en début d’année 2017. Et je vais me faire un plaisir de le lire prochainement, découvrir à nouveau quinze destins de femmes qui n’ont pas eu peur de braver les lois ou les moeurs qui restreignaient leur droit.