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MARVEL TWO-IN-ONE #50 (1979) : LA CHOSE Vs LA CHOSE (COVER STORY RELOADED)
Par Universcomics @Josemaniette
Aujourd'hui notre rubrique irrégulière, Cover Story reloaded, s'intéresse à l'ami Ben. Tout en pierres, mais avec les yeux bleus.
Pour revenir sur les voyages dans le temps, et les risques inhérents à une mauvaise utilisation des couloirs du temps, arrêtons nous aujourd'hui sur le numéro 50 de la série Marvel Two-In-One, publié en 1979. On y découvre une aventure en solo de la Chose, des quatre Fantastiques. Depuis sa transformation en monstre rocailleux orange, Ben Grimm a tout de même un peu évolué physiquement. Au départ, sa forme mutée s'apparentait plutôt à un gros tas de boue séchée, puis elle s'est affinée et affirmée, jusqu'à celle que nous lui connaissons désormais. Un "léger mieux" esthétique qui ne va pas sans un nouveau problème : l'antidote mis au point par Reed Richards n'a plus d'effet sur l'épiderme actuel de Ben Grimm, alors qu'il aurait vraisemblablement permis à la Chose "première mouture"- c'est à dire dans les premières semaines qui ont suivi la mutation - de reprendre un jour son apparence humaine. Du coup, le sang du héros ne fait qu'un tour. Il profite du fait que les Fantastiques ont séquestré la machine à remonter le temps du Docteur Fatalis pour tenter d'aller offrir l'antidote à sa version antérieure, et de le lui faire absorber, afin de ne plus être ce monstre de pierre. Ben Grimm est un simple pilote sans connaissance scientifique particulière, mais il parvient, en quelques secondes, à faire fonctionner l'engin et à obtenir un déplacement temporel réussi l'amenant au moment précis et désiré. Dans un grand classique du genre, le héros d'autrefois ne fait pas confiance à celui d'aujourd'hui, et la Chose du passé et celle du présent se tapent dessus brutalement, dans un combat ahurissant entre un homme et lui même. C'est orchestré par John Byrne, qui donne une dynamique et un impact fort à cette lutte, qui lui permettra d'ailleurs, quelques mois plus tard, de devenir le dessinateur attitré de la série Fantastic Four (puis le scénariste aussi, après le départ de Wolfman). Le Ben Grimm moderne finit par avoir le dessus sur son avatar d'alors, et lui fait ingérer de force la mixture, avant de repartir dans les couloirs du temps. La morale? L'antidote de Reed Richards fonctionne, et l'ancienne Chose redevient humain; mais comme l'explique le leader des Fantastiques à son ami rocailleux, le temps ne peut être changé. Il a juste fondé une nouvelle ligne temporelle, un univers qui va commencer à varier par rapport au notre au moment de cet acte fondateur et inconsidéré. Il faut croire que les responsables de la saga Age of Ultron ne se remémorent plus ce genre de détail, puisque Wolverine remonte le temps pour aller trucider Hank Pym, mais ne parvient plus à retrouver son continuum de départ inchangé, son geste ayant modifier le cours de l'histoire. Je suis personnellement aussi partisan de l'impossibilité de changer l'ordre établi des choses. Revenir en arrière, et récrire l'histoire est un expédient peu crédible et souvent affronté à la hache, sans aucune subtilité, par trop de scénaristes. Si Marvel pouvait cesser de jouer avec ce gimmick dans les prochaines années, je n'en serais que plus heureux ainsi.
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