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« Forbidden » est l’un des romans que j’attendais avec le plus d’impatience en cette année 2017. J’ai l’impression que cela fait des années que j’ai entendu parler de ce livre pour la première fois. Et ne lisant pas en VO, j’espérais follement – peut-être – qu’une maison d’édition française exauce mon souhait. Merci beaucoup Milady.
Je remercie les éditions Milady et le site NetGalley pour l’envoi de ce service presse numérique.
Maya et Lochan ne sont pas des adolescents comme les autres. Élevés par une mère alcoolique et instable, ils sont livrés à eux-mêmes et n’ont d’autre choix que d’élever seuls le reste de la fratrie. Forcés de devenir adultes plus tôt que prévu, ils se soutiennent dans l’adversité et finissent par tomber amoureux. Lochan se sent seul au monde, et Maya est la seule à pouvoir le comprendre. Conscient de la monstruosité de cet amour, Lochan est prêt à tout pour bâillonner le désir et les sentiments que sa sœur lui inspire. Mais comment résister alors que Maya a besoin de lui autant qu’il a besoin d’elle ? Est-ce un crime de s’aimer si fort ?
Des années que j’attendais « Forbidden » et seulement quelques heures de lecture, mais quelques heures de lecture intense en émotion. Comme je le disais sur Twitter – suivez-moi là-bas pour suivre mes tribulations – je savais que j’allais droit dans un mur à émotions en lisant « Forbidden », mais en plus j’y suis allée délibérément, consciente que je n’en ressortirai pas indemne.
Avant de pouvoir noircir la page blanche de mon blog, j’ai dû prendre un peu de recul par rapport à ma lecture. Tout ce que me dicte ma morale judéo-chrétienne est en contradiction totale avec les sentiments que j’ai pu éprouver et ressentir tout au long du roman.
Lochan et Maya vivent une situation familiale plus que difficile et conflictuelle. Leur père est parti depuis belle lurette, et leur mère a petit à petit déserté le domicile familial au profit d’une bouteille de whisky et d’un petit ami. Lochan, Maya et leurs frères et soeurs sont livrés à eux-mêmes et sans la force de caractère des aînés, il y a longtemps que la fratrie aurait volé en éclat.
Au départ, je ne comprenais pas les raisons qui incitaient Lochan et Maya à couvrir leur mère. Pourquoi supporter le poids d’une famille ? Pourquoi ne pas faire appel à une aide extérieure comme l’assistance sociale ? Puis, au fil des pages, j’ai compris. J’ai compris le sentiment qui les reliait, cette envie de ne pas être séparé, de former une famille coûte que coûte. Cette famille à laquelle ils n’ont pas jamais eu le droit.
Lochan et Maya sont des personnages extrêmement attachants auxquels je n’ai pu résister. Cet attachement a pris le pas sur la morale et je ne voyais plus leur amour comme quelque chose de sale. Ils sont de véritables figures paternelles pour Willa, Tiffin et Kit. À chaque pas qu’ils font l’un vers l’autre, Lochan et Maya sont conscients du mal qu’ils font à eux-mêmes et à leur entourage.
Tabitha Suzuma a écrit une histoire magnifique et perturbante à la fois qui m’a prise aux tripes. Les mots de Tabitha Suzuma sont choisis avec soin pour modeler nos sentiments et nous diriger tout droit dans le drame de cette famille. Une chose est sûre, ce roman ne vous laissera pas indifférent face à ce mélange de douleurs, et d’amour.
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