Les lumières de Cape Cod de Béatriz Williams
Tiny Schuyler était prédestinée : une éducation dans les meilleures écoles de New York, des fiançailles de rêve avec un beau parti et, aujourd'hui, un chemin tout tracé vers la Maison-Blanche. Car rien ne semble pouvoir arrêter l'ascension fulgurante de son mari, Frank Hardcastle. Bientôt, c'est sûr, la douce et raffinée Tiny sera la nouvelle First Lady.
Mais une série d'événements va venir assombrir le ciel bleu de Cape Cod, où les Hardcastle ont établi leur QG. C'est d'abord l'arrivée de Pepper, la cadette des soeurs Schuyler, écervelée et insolente. Puis une lettre anonyme, accompagnée de photos qui pourraient menacer la réputation de Tiny et de son époux. Enfin, les retrouvailles inattendues avec le séduisant Caspian Harrison, le cousin de Frank. Un homme que Tiny a aimé autrefois...
Combien de temps avant que l'image de l'épouse modèle se fissure ? Dans la course au pouvoir suprême, les sentiments ont-ils une place ?
Béatriz Williams a connu le succès en France avec son roman L'été du cyclone paru aux éditions en 2015 puis aux éditions en 2016 mais c'est son troisième roman, Les lumières de Cape Code qui m'a fait découvrir sa plume et les sœurs Schuyler .
Christina " Tiny " Schuyler est la plus sage des sœurs Schuyler , la plus malléable peut-être aussi. Elle a grandi dans un appartement cossu de la cinquième avenue et a été éduquée avec l'unique objectif qu'un jour, elle serait l'heureuse femme d'un homme riche et puissant.
est devenue la femme de Franck Hardcastle . Issue d'une famille riche et respectable, il mène une campagne politique visant à lui faire intégrer le Congrès. Loin du feu des projecteurs, mène une vie d'apparat à , lieu de villégiature de tout les Hardcastle pendant la haute saison estivale. Mais derrière la beauté de Cape Cod se cache des secrets qui menacent et tous les Hardcastle .
Le monde politique est un monde où les apparences sont trompeuses. Derrière les sourires et les beaux discours se cache des conspirations, des sombres secrets et de lourds fardeaux. Quand l'argent afflue, rien ne semble impossible pour les hommes de pouvoirs. Les Hardcastle ont la richesse, ils en usent et en abusent pour arriver à leur fin.
va être tiraillée entre son devoir et ses envies de liberté. Béatriz Williams raconte l'histoire de la troisième sœur Schuyler en deux temps. Le présent et ses multiples intrigues et le passé qui est axé sur et son envie de se défaire de ses chaînes. L'un et l'autre sont indissociables ce qui a rendu ma lecture encore plus captivante.
Béatriz Williams aborde une thématique forte que j'apprécie de plus en plus en littérature, la position de la femme dans la société. Dans Les lumières de Cape Code , est le personnage féminin central même si de nombreux autres gravitent autour d'elle et contribuent à rendre l'histoire aussi captivante. Les années soixante, la politique, la guerre du Vietnam sont autant de sujets qui donnent du corps à l'histoire et aux personnages.
est un personnage qui paraît lisse et détaché au premier regard mais l'auteure a finement travaillé l'actrice principale de son roman, comme tous les autres d'ailleurs, qu'ils soient appréciables ou non. Tout a été écrit pour se dévoiler au moment venu mais sans jamais ennuyer le lecteur. Béatriz Williams n'a rien laissé au hasard, elle a su disséminé ici et là des détails qui rendent impossible l'abandon du livre ne serais-ce qu'un instant.
Les lumières de Cape Code est une lecture coup de cœur. C'est la seconde fois que les éditions me ravissent le cœur en quelques semaines. Après avoir fait la connaissance de , je suis impatiente d'en faire de même avec ses sœurs. La vie secrète de Violet Grant , roman consacré à Vivian Schuyler ne devrait pas tarder à faire mon bonheur.
"La première photo me parvient par courrier, le jour de l'apparition télévisée de mon mari à la cérémonie de la remise de la médaille d'Honneur. Elle est accompagnée de la note habituelle rédigée en lettres majuscules. J'en sais déjà suffisamment sur la politique - et sur la famille de mon mari, je suppose - pour me douter que ce n'est pas une coïncidence."