Justice League : L’autre Terre, de Grant Morrison (scénario), Frank Quitely (dessin), Laura Martin et Wildstorm FX (couleur) ; Justice League of America #29-30 de Gardner Fox (scénario), Mike Sekowsky (dessin) et Bernard Sachs (couleur), traduit de l’anglais (États-Unis) par ???, Eaglemoss, 2016 (VO : 1964 et 2000), 159 pages
L’histoire
Aux confins de l’univers existe une Terre apparemment semblable à la nôtre… Apparemment, car en lieu et place de la Ligue de Justice y existent les doubles maléfiques de nos héros, réunis en un Syndicat du Crime invincible. Seul héros de cette planète, Lex Luthor échappe à la vigilance du Syndicat et vient demander secours à la Ligue.
Note : 2/5
Mon humble avis
Enfin, le dernier tome de ma collection Eaglemoss et après j’en ai terminé ! Je ne chroniquerai pas les tomes 27 et 28, puisqu’il s’agit de Batman : Amère victoire que j’ai déjà lu et chroniqué. Dans ce 29e tome, on retrouve la Justice League… ou les Justice Leagues plutôt, puisqu’il s’agit d’une rencontre entre différentes Terres : la Ligue de Justice rencontre le Syndicat du Crime, leur double malveillant finalement.
C’est assez intéressant de découvrir le monde miroir que la Justice League va être amenée à visiter où le « mal » est omniprésent, les « gentils » deviennent « méchant ». Enfin plus ou moins. Malgré la présentation et recontextualisation de l’histoire qui précède le début du comics, ce monde n’est pas vraiment un « miroir » : les opposés ne sont pas toujours les mêmes personnages et n’ont pas forcément des origines liées. Par exemple, Superwoman nous est présentée comme l’opposée de Wonder Woman… mais la première est Lois Lane et non Diana Prince.
D’ailleurs, les remarques sur Superwoman m’ont un peu glacé le sang, bonjour les commentaires sexistes dispersés à tout va. Elle a l’air plus ou moins dans une relation avec Ultraman (équivalent de Superman) tout en fricotant avec Owlman (Batman hein). « Plus ou moins » parce que finalement, on la voit embrasser Owlman plusieurs fois, et rien avec Ultraman. Ce dernier a pourtant bien l’air de la considérer comme sa propriété, il menace Owlman et quand il demande à parler à Superwoman et qu’elle refuse, balance un « Salope ». Okay… Un peu plus loin, un personnage s’adresse à Clark Kent (le nôtre) en pensant qu’il s’agit de celui de l’autre Terre :
Pourquoi joues-tu à la mauviette, l’astronaute ? Épouser la reine des salopes t’a rendu homo ?
Le gras n’est pas de moi : comme c’était pas assez problématique et homophobe, les auteurs voulaient surtout pas qu’on loupe ça. Alors, j’imagine que les auteurs font tenir ce genre de propos aux personnages de l’autre Terre pour nous montrer à quel point ils sont méchants et mauvais. Pour moi, ça tombe à plat et continue à perpétuer des insultes malsaines dont on se passerait bien.
Outre cela, je ne trouve pas l’histoire si intéressante que ça finalement… C’est très manichéen, un peu répétitif et beaucoup trop rapide à mon goût : on apprend des éléments au détour d’une page sans s’y attarder alors que cela pourrait être intéressant, notamment l’identité et l’histoire de Owlman. Pour couronner le tout, je ne suis pas fan du dessin…
Dans le recueil, en plus de L’autre Terre, on trouve également « Crise sur Terre-3 » de Justice League of America datant de 1964 et c’est toujours intéressant de lire les origines des personnages et en l’occurrence de plusieurs versions d’entre eux, puisqu’il s’agit d’une confrontation entre les super-héros et super-villains des Terres 1, 2 et 3 !
Classé dans:Bande dessinée, Chroniques, Comics Tagged: 2/5, DC Comics, Eaglemoss, Frank Quitely, Grant Morrison, Justice League, Laura Martin, Wildstorm FX