Il y a des jours où tout semble aller de mal en pis. C’est le cas de Rose, pour qui le bonheur semble s’être définitivement absenté de sa vie. Après avoir perdu son père, elle perd son travail, voit son fils Baptiste quitter précipitamment le cocon familial… Sa sœur Lili, la seule famille qui lui reste, projette quant à elle de déménager… Quand on est au fond du trou, on se dit que ça ne pourra pas être pire… Seulement la vie décide de jouer un ultime mauvais tour à Rose. Là voilà projetée dans un nouveau job pour le moins hallucinant : dog-sitter. Même plus que ça : dame de compagnie pour toutou précieux dont la maîtresse, Véronique Lupin, est des plus détestables ! La situation est d’autant plus drôle qu’elle a donné lieu à un véritable quiproquo. Rose, qui se croyait employée pour veiller sur Colette, la mère de Véronique, se retrouve à accompagner Pépette, la petite chienne de sa patronne, dans tous ses rendez-vous, avec un agenda à faire pâlir un ministre !
Les portraits des personnages sont dressés de sorte à provoquer chez les lecteurs une émotion particulière à leur égard. Par exemple, avec Rose, pour qui le lecteur ne pourra s’empêcher de ressentir tendresse et compassion. Mais il y aussi la (très) détestable Véronique, une bourgeoise tout aussi que précieuse que son petit Loulou de Poméranie. Je vous mets au défi de rester impassible devant de telles situations ! C’est qu’on s’y croirait presque, comme caché dans un trou de souris, à assister à toutes ces cocasseries entre Rose, Pépette, Véronique et les autres !
Au-delà de l’effet comique, et du sourire dont on ne se départit jamais, l’histoire ne manque pas de profondeur. La relation que Rose a avec sa sœur et celle qu’elle tissera au fil des jours avec Colette, l’amèneront à bousculer son quotidien. Jusqu’à à renouer avec une vie dont elle pensait connaître l’issue, seule, et avec son fils, qu’elle pensait avoir perdu. « Dans la vie, on a tous droit à une deuxième chance », une accroche mise en avant sur la quatrième de couverture, qui prend tout son sens au gré des pages.
Derrière l’humour et une écriture vive, un thème majeur, plus profond, se dessine en filigrane. A travers ses personnages, Aurélie Valognes aborde ouvertement la relation parent / enfant. Qu’il s’agisse de Rose et de ses parents disparus, de Rose et de son fils, ou encore de Colette et de Véronique, aucune relation filiale n’est jamais parfaite. Elle est tour à tour source de dépit même parfois, d’inquiétude, de bonheur le plus souvent, comme le souligne l’auteure.
Au final, quel meilleur moyen que l’humour pour rendre les choses plus faciles à aborder?
En clair, c’est une très bonne surprise avec ce roman, qui a dépassé et comblé toutes mes espérances !
A mettre d’urgence dans votre sac ou votre valise pour l’été !