de Sarah Crossan, traduit par Clémentine Beauvais
Grace et Tippi sont sœurs siamoises. Elles entrent au lycée cette année alors que jusqu’à maintenant elles n’ont connu que les cours à la maison. Elle redoutent les regards, les injures, la pitié, les questions déplacées et les attitudes typiques de ceux qui les considèrent comme anormales. Mais elles ne s’étaient pas vraiment préparées à se faire des amis ou à tomber amoureuses…
Je ne m’attendais pas à une telle claque. Je savais que ce livre était important de par son sujet et qu’il serait de qualité mais je ne m’attendais pas à me prendre un coup au cœur comme ça.
Premièrement il y a la forme du texte. En focalisation interne d’un esprit habitué à fonctionner en synchronisation avec un autre. Les phrases hachées d’un cœur arythmique. Bancal, comme la démarche d’un être qui s’aide de béquilles.
Et puis il y a la poésie. Les mots d’une jeune femme qui porte sur le monde un regard attentif, qui connaît les différentes formes de la beauté. Les images convoquées par la pensée d’une fille douce et aimante.
Grace et sa sœur m’ont embarqué dans leur vie et je ne me suis rendue compte de mon entière implication que lorsque j’ai fondue en larme au début de la fin du roman. Il a suffit d’un mot, d’une page tournée pour que mon cœur flanche et que je vois la magie de Sarah Crossan opérer.
Une magnifique lecture que j’ai empruntée à la bibli (avant catalogage, je sais, c’est mal !)
Marion
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