L’histoire que nous offre Olivia Zeitline avec Et j’ai dansé pieds nus dans ma tête, (Solar, 2017) semble être de celles qui font du bien à l’esprit. En tout cas, tel est l’objectif qui m’est apparu lorsque j’ai parcouru le résumé du livre. C’est ce qui m’a d’ailleurs séduite dans un premier temps. C’est tout à fait ce que je recherche en ce moment, pour ne rien vous cacher. Cependant, maintenant que j’ai refermé ce livre, je nuancerai mon propos à travers les quelques lignes qui vont suivre…
Avant tout chose, découvrons ce que nous en dit l’éditeur :
Après un burn-out, Charlotte, une jeune trentenaire, quitte son job dans le marketing et tire un trait sur son ancienne vie. Elle retourne à ce qui la fait vibrer depuis toujours, la danse. Mais rien ne se passe comme elle le voudrait : les factures s’accumulent, sa relation amoureuse s’étiole, son rêve s’éloigne. Stella, une amie musicienne, lui conseille alors d’écouter sa voix intérieure et lui ouvre le chemin de l’intuition. De rencontre en rencontre, pas à pas, Charlotte apprendra à apprivoiser cette voix mystérieuse, à se fier aux signes du hasard et à suivre les mouvements de son corps.
Cette belle histoire vous entraîne dans son sillage magique et vous donne envie de suivre votre intuition. Vous ne lirez pas ce livre par hasard.Comprendre les mécanismes de l’intuition, savoir l’accueillir, développer cette énergie du cœur pour s’accepter et faire les meilleurs choix de vie, c’est ce que nous apprend ce roman, à travers les nombreux conseils pratiques et pistes de réflexion distillés dans le récit.
L’intention du roman est claire. Ce livre nous est présenté comme le livre idéal pour vous sentir mieux et être toujours plus à l’écoute de vous-même. L’idée est plus que bonne, d’autant plus dans un monde contemporain où le pessimisme est toujours ambiant. Écouter son intuition, prêter attention à nos rêves, tirer à pile ou face pour prendre une décision… Autant de conseils distillés par Olivia Zeitline, par le biais de ses personnages et de leurs trajectoires de vie. Après tout, pourquoi pas ? Quel meilleur moyen qu’une fiction, l’air de rien, pour véhiculer un message si positif ? Ceci étant, dans le cas présent, la limite entre roman et « documentaire » m’a semblée floue à plusieurs reprises. Les recommandations prennent régulièrement le pas sur la fiction. Il m’est arrivé de perdre un peu le fil de l’intrigue, de ce fait. Peut-être est-ce dû à la façon dont est construit le livre ?
Il est indéniable que la perception que l’on se fait d’un roman dépend de nos propres convictions. Selon moi, ce livre trouvera donc davantage un écho chez les lecteurs en quête de spiritualité. De ceux qui cherchent à atteindre une dimension qui va bien au-delà du simple bien-être au quotidien. Pour exemple, Charlotte, le personnage central de ce roman, semble parfois comme guidée par une force extérieure invisible, à la limite du surnaturel. C’est une dimension qui m’a complètement échappée. J’ai quand même grappillé quelques astuces pour plus de sérénité au quotidien… Autre fait manifeste, ce livre apportera à ses lecteurs une forte dose d’optimisme (certes, peut-être un peu trop pour moi), toujours bienvenue malgré tout en ces temps actuels.
En bref : c’est un roman riche de sens pour celui qui y sera sensible, plus qu’intéressant pour qui souhaite s’ouvrir à de nouvelles choses spirituelles. Mais à ne pas mettre entre les mains d’une personne à l’esprit un peu trop « terre-à-terre » comme le mien.