La Mère coupable, c’est vous, cette maman pleine de paradoxes inexplicables, qui tente de mener sa vie comme elle l’entend pour tordre le cou à la mère parfaite. Ajoutez-y un soupçon de crise de la quarantaine, quelques kilos en trop, un mari aimant mais souvent absent, un ex-petit ami qui refait surface, et une chanson d’amour des années 1980 qui vient interrompre la bande-son du quotidien de cette mère de famille perdue dans sa routine.
Sans jamais donner de leçon, l’auteure qui se cache derrière ce pseudo depuis la création de son blog croque avec humour et bienveillance la vie de famille #ensirotantunverredemojitopardi !
A la base, je suis une fervente fan du blog, alors quand j'ai su qu'un livre allait sortir, forcément j'étais aux aguets. Donc quand je l'ai vu disponible sur Netgalley je l'ai sollicité. D'autant plus qu'il est édité par Mazarine Editions, une maison d'édition que j'aime énormément.
Avant toute chose, je voulais remercier chaleureusement Caroline Fourment pour ce livre. Ce livre devrait même être remis à la maternité après l'accouchement. Parce que oui c'est un livre drôle et humoristique, mais c'est surtout criant de vérité. Moi qui approche de la quarantaine à grand pas, maman de 3 enfants et débordée, je me suis reconnue dans chacune des situations ! Moi aussi je les ai détesté ces mères parfaites, tirées à 4 épingles, bien fouttues, pas de kilos superflues. Moi aussi je dis que les pâtes c'est la vie, moi aussi je rêve de m'enfuir sur une île déserte sans mari ni enfants, à siroter des mojitos. Et moi aussi quand je peux éviter d'emmener les enfants au supermarché, je le fais !
Dans ce livre, Caroline Fourment nous livre là le quotidien d'une maman de 3 enfants qui vient d'avoir 40 ans, avec beaucoup d'humour, de sarcasme, mais également de bienveillance et de clairvoyance.
La mère coupable court partout, râle, souffle beaucoup, répète toujours les mêmes choses, s'énervent, ne comprend pas les ados, a envie de disparaître... Toutes les situations retranscrites dans ce roman vous sont au moins arrivées une fois, si vous êtes maman. La peur nocturne du petit et Monsieur papa qui fait le mort. La tentative de prendre un bain en espérant qu'on ne viendra pas vous déranger. La chambre transformée en véritable capharnaüm alors que vous aviez demandé de la ranger. Bref, moi j'ai adoré ! Durant ma lecture, j'ai ri aux éclats, j'ai parlé à voix haute "ahhh mais grave !!!" mais certains passages m'ont aussi profondément touchés. Parce qu'être maman, c'est accepter d'être une mère coupable, d'être une mère imparfaite, mais c'est aussi ne rien vouloir changer à çà. C'est se rendre compte que finalement notre quotidien, notre routine, bah on l'aime et que pour rien au monde on en changerait !
Ce livre va vous faire déculpabiliser de ne pas être une mère parfaite, parce que être une mère coupable c'est avoir ses faiblesses et les accepter.
Je remercie chaleureusement les éditions Mazarine et Netgalley pour ce super moment de lecture et de détente. Je vous quitte avec un passage qui m'a particulièrement touchée.
"La vérité, c'est que l'on n'est jamais préparées à rien. Ni au quotidien qui nous bouffe de l'intérieur petit à petit, qui étouffe notre personnalité, notre patience, notre tolérance... Ni à la vie de famille, bien que l'on ait toutes imaginé que ce serait facile parce que, un enfant, c'est beau, c'est rigolo, ça fait areuh areuh, des sourires, des câlins, puis ça écrit au feutre indélébile sur les murs de sa chambre... Ni à la vie de couple, et cela même si l'amour est grand.
On n'est pas non plus préparées au temps qui passe. Et pourtant, on sait toutes que l'on va vieillir.
Pourtant, la vie c'est çà !
C'est vieillir en hurlant le jour de son premier accouchement, c'est vieillir en choisissant des petits bots pour bébé au rayon du supermarché, c'est vieillir en se mettant à quatre pattes dans la chambre de son môme pour imiter la petite souris et lui laisser une pièce sur sa table de chevet, c'est vieillir en rangeant les jouets dans sa chambre en tentant tant bien que mal de jeter ceux qui font le plus de bruit sans qu'il s'en rende compte, c'est vieillir en achetant à sa fille son premier soutien-gorge...
Alors vieillir, c'est bien aussi."