L’enfant qui
Jeanne Benameur
Actes sud
Mai 2017
119 pages
Ce livre est un cadeau, un magnifique cadeau d’un élève et de sa maman… Ils ne pouvaient pas trouver mieux pour me faire plaisir…
Trois personnages : l’enfant qui ressent l’absence de sa mère, le père qui vit l’absence de sa femme, et la grand-mère qui fait le tour des fermes voisines, qui tourne comme les autres, qui tourne en rond, autour de l’absente.
Première phrase du texte :
« Dans ta tête d’enfant, il y a de brusques ciels clairs arrachés à une peine lente, basse, impénétrable. »
Et hop ! On plonge dans l’univers sublime de Jeanne Benameur.
Son écriture m’a emportée, comme d’habitude. Ses mots, sa poésie, sa musique si particulière. Ca m’enveloppe, ça me berce, et en même temps ça me questionne, ça me chavire, ça me remue, ça me dérange. C’est beau et c’est puissant.
Ce roman est le plus proche de mon préféré Les demeurées. Le lecteur accompagne, ressent, vit, ce que les personnages vivent et ressentent, au plus profond de l’intime, dans ce silence que la mère a légué à son fils, au plus près de la nature.
Ce texte écrit à la deuxième personne, qui s’adresse à l’enfant, nous conte une histoire qui pourrait être la nôtre, la vôtre, la sienne, celle de cette narratrice dont on se demande qui elle est jusqu’à la fin du texte.
C’est le livre du souvenir du temps de l’enfance, de la construction de soi. Et finalement, n’est-il pas un exutoire pour l’auteure, elle-même ? Imaginer pour comprendre sa propre vie.
Noukette, bien sûr, a beaucoup aimé aussi. Jostein en parle très bien aussi.