Le trait de Coover est subtil et faussement naïf, les couleurs rouge noir et jaune de l'héroïne ressortent particulièrement, sur des fonds de cases d'inspiration aquarelle, surlignées par un trait noir et élégant pour les contours. En fin d'album, passé le premier arc narratif, vous trouverez une série de petits récits (dont un en prose) mettant en scène quelques-uns des amis et personnages secondaires du titre (les Oursins, ainsi se nomment-ils). Cette bande dessinée est bien entendu destinée à un public plus jeune, mais est capable de trouver sa cible chez tout le monde, à l'heure où les comics ont pris un coup de sérieux et ne se dérident guère qu'au cinéma, ou en faisant appel à des avatars adolescents de super-héros ultra connus (ce qui fait grogner du monde...). Ce type de publication est susceptible d'aller éveiller l'intérêt du lecteur nostalgique de la première heure, comme de trouver des amateurs parmi les comicophiles plus récents. Reste que la version française, publiée chez EP, n'a pas bénéficié d'une publicité exceptionnelle. Clairement vous ne risquiez de tomber dessus que par hasard, car il y a peu de chances que vous en ayez entendu beaucoup parlé. De notre coté nous soulignons le fait que Bandette mérite votre attention, pour peu que vous recherchiez cette légereté de propos, une bd tête en l'air qui saute à pieds joints sur les grands problèmes de la vie, et fait mine de les ravaler au rang d'anecdotes de comédies.
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