À New York de nos jours, Etta s’apprête à jouer du violon pour un gala au Metropolitan Museum. En coulisses, elle tombe dans un couloir du temps qui la conduit sur un navire dans l’océan Atlantique en 1776. Elle y rencontre Nicholas, qui la suivra à New York en 1776, puis à Londres en 1940 avant Angkor en 1685, Paris en 1880, en passant par les ruines de Palmyre et Damas en 1599. Chaque lieu, chaque époque leur permet de trouver un indice dans leur quête de l’astrolabe, et de se rapprocher un peu plus. Etta comprend peu à peu qu’elle appartient à la grande famille des voyageurs dans le temps, et qu’elle doit affronter le terrible Cyrus Ironwood, qui manipule le temps à différentes époques pour mieux servir ses intérêts.
Mon avis
Il y a des livres qui connaissent un véritable engouement dès leur sortie et ce fut le cas pour le premier tome de Passenger d’Alexandra Bracken. La première chose qui a attiré mon attention a été la couverture que je trouve magnifique mais c’est à force d’en entendre parler, que j’ai voulu en savoir un peu plus sur le contenu. Le résumé me semblait assez prometteur et c’est donc avec certaines attentes que j’ai commencé ma lecture. Dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment malgré un début quelque peu confus mais ça n’a pas été le coup de cœur que j’imaginais !
Tout commence avec Etta, une jeune virtuose du violon qui s’apprête à faire ses débuts professionnels sur scène. Toutefois, la soirée ne se passe pas comme prévu et Etta va se retrouver projetée, sans trop savoir comment, sur un navire au 18ème siècle. Elle y rencontre alors un jeune capitaine du nom de Nicholas qui la conduira jusqu’au domaine de Cyrus Boisdefer, le grand maître des voyageurs dans le temps. Ce dernier lui ordonnera de retrouver un objet perdu si elle veut revoir sa mère vivante. Ensemble, Etta et Nicholas vont alors se lancer dans une aventure périlleuse à travers les âges et les continents !
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire durant les premiers chapitres du roman car je ne savais pas trop ce qui se passait ni vers quoi l’auteur voulait nous emmener. Toutefois, l’intrigue devient de plus en plus intéressante par la suite, une fois que le récit prend tout son sens et que l’on commence à en comprendre les rouages. J’aime tout particulièrement l’idée des voyages dans le temps et j’ai été d’autant plus séduite par l’originalité dont a fait preuve l’auteur. En effet, il n’est nullement question ici d’utiliser une machine pour se téléporter à travers les âges mais uniquement d’une poignée de personnes dotées d’un gêne particulier qui leur permet de traverser des passages temporels. Alexandra Bracken a su développer un univers détaillé de part son histoire et les règles qui le régissent, sans oublier que les sauts dans le temps aux côtés de nos protagonistes sont d’autant d’aventures qui rythment le récit et nous font voyager. J’ai trouvé que l’intrigue en soi était bien construite et assez prenante une fois les longueurs surmontées. Les pièces du puzzle s’imbriquent entre elles de manière cohérente et l’auteur a su doser le suspense pour nous donner envie de lire la suite à chaque fin de chapitre. On passe de découverte en révélation et on en apprend un peu plus sur les différentes familles de voyageurs et le passé de certains personnages. Le style de l’auteur ,que j’ai eu l’occasion de découvrir avec sa saga Les Insoumis, est plaisant et simple rendant la lecture fluide et l’ensemble se lit rapidement dès qu’on est pris dedans.
Pour ce qui est des personnages, je me suis assez vite attachée à notre duo malgré quelques réactions de leurs part qui auraient mérité qu’on les secoue un peu. Etta est une jeune fille courageuse et déterminée qui va tout faire pour mener à bien sa quête et sauver les personnes qu’elle aime. Son impulsivité et sa tendance à foncer tête baisser lui voudront quelques désagréments et par la même occasion mon envie de lui coller des baffes mais elle reste sympathique dans l’ensemble. Nicholas est, quant à lui, un jeune homme mature et réfléchi pour son âge. Fils d’esclave et petit-fils illégitime de Boisdefer, il essaye par tous les moyens de gagner son indépendance et de s’affranchir des griffes de son grand-père. Malgré son air calme et désinvolte, Nicholas cache de profondes blessures en lui qui le rendent d’autant plus intéressant et charismatique. Bien que tout semble les opposer, les deux jeunes gens vont s’allier et apprendre petit à petit à se connaître et à braver les différences. Je regrette toutefois, le manque d’implication des personnages secondaires qui sont clairement relégués en arrière plan. J’espère qu’ils seront davantage mis en avant dans le prochain tome.
En bref, j’ai passé un agréable moment de lecture et malgré quelques bémols, l’auteur nous offre un univers unique où elle a su réinventer le thème du voyage dans le temps. Ce premier tome pose les bases d’une saga prometteuse, d’autant plus que la fin m’a vraiment surprise et me donne envie de lire la suite !