Rencontre avec Emmanuel Nhieu pour son album Burning Tatoo

Rencontre avec Emmanuel Nhieu pour son album Burning Tatoo

Emmanuel Nhieu est un auteur que nous avons abordé à plusieurs reprises sur Bulle d’encre au point qu’il parait inutile de vous le présenter plus et que nous vous proposons de passer directement à son actualité du moment!

BULLE D’ENCRE: Avant toute chose merci de te prêter une fois encore à l’exercice de l’interview pour le site Bulle d’encre, On a beaucoup aimé Burning Tatoo ; ta trilogie sortie aux éditions Ankama.
On a apprécié ton histoire, les personnages attachants et la façon très rythmée avec laquelle tu les a mis en scène souvent avec beaucoup d’humour et de clins d’œil.

Bulle d’Encre : Comment s’est effectuée la réalisation de Burning Tatoo ? As-tu imaginé le monde où évolue Tatau dans son ensemble dès le premier tome, et notamment Hipster Town et les personnages heavy metal (j’ai un gros faible pour Scream et Riff) qui égayent le tome 2?

Emmanuel Nhieu : J’ai défini les grandes lignes de l’histoire sur les trois tomes dès le début. Le groupe des « three horsemen » (référence à Metallica qu’on appelle aussi les « four horsemen »), à savoir Heartbeat, Scream et Riff a été créé dès le lancement du projet, alors que je faisais des recherches « fourre-tout » de design de personnages. Ensuite il y a eu un gros tri et j’ai fait la distribution de rôles. Par contre l’idée de la ville d’« Hipster Town » m’est venue au moment du tome 2 seulement (contrairement au village coquillage qui, lui, était calé de base).

BDE : Tes projet antérieurs tels « Nocturnes rouges » ou « Post Mortem Pacific » étaient plus de l’ordre de la BD classique, Burning Tatoo est, à ma connaissance, ta première expérience dans le manga, qu’en tires-tu maintenant que cette trilogie est terminée ? Etait-ce concluant ? As-tu des projets à venir dans le même genre ou vas-tu revenir vers tes premiers amours ?

EN : Burning est en effet ma première série manga. Le bilan est positif d’un point de vue personnel. Avant de me lancer dans l’aventure, j’étais très attiré par le format, mais en même temps freiné par la masse de travail et les délais imposés. Au final j’ai su gérer ces deux aspects et le format me plait toujours autant. Du coup parmi les projets en cours il y a une nouvelle série manga, mais cette fois ça sera un seinen… Mais pour le moment je bosse au dessin sur un album BD.

Rencontre avec Emmanuel Nhieu pour son album Burning Tatoo

BDE : Sans trop révéler ce qu’il en est du scénario, j’ai tendance à penser que tu aurais pu élargir ton histoire de façon bien plus vaste ? Est ce que c’est une chose à laquelle tu as pensée ou justement tu t’es contraint à ne pas le faire pour ne pas tirer de trop sur la corde comme on peut voir sur certaines séries ?

EN : En réalité, les 3 tomes en l’état forment une introduction à l’histoire. Dans l’idéal, j’aurais voulu poursuivre la série au-delà, mais c’était le deal avec mon éditeur. D’abord un développement en 3 tomes puis on voit ce que donnent les ventes pour éventuellement envisager une suite. Malheureusement, on en restera là… C’est une déception car j’avais déjà imaginé pas mal d’éléments pour la suite et que l’univers se prête à être encore davantage exploité, mais c’est comme ça.

BDE : Puisque nous sommes sur le stand Ankama (L’interview était programmée durant la Japan Expo) Comment ça s’est passé avec eux ? Comment s’est déroulée la rencontre ?

EN : La collaboration s’est faite très simplement par l’envoi d’un dossier. Ensuite tout s’est très bien passé. L’équipe éditoriale étant assez restreinte il y a un petit côté familial qu’on ne trouve plus chez certains éditeurs.

BDE : A titre tout à fait anecdotique j’ai trouvé une précédente interview de toi sur notre site… Très ancienne. Que devient « La grotte de l’ours », ton blog ?

EN : Haha ! Elle prend la poussière !

Rencontre avec Emmanuel Nhieu pour son album Burning Tatoo