Sortie : 26 juillet 2017
Réalisation : Roger Michell
Avec Rachel Weisz et Sam Claflin
Drame, Romance, Thriller
Ma note : 16/20
Daphné du Maurier fait partie de mes romancières préférées. À tel point que chaque année, je m’attelle à la lecture d’une de ses œuvres : après Les oiseaux (2015), Rebecca (2015) et Ma cousine Rachel (2016), je compte découvrir L’auberge de la Jamaïque à la rentrée. Lu l’été dernier, j’avais beaucoup apprécié tourner les pages de Ma cousine Rachel. Il s’agit d’un roman assez lent, mais à l’atmosphère envoûtante et faussement paisible. Si j’attendais cette adaptation ciné avec impatience, je n’ai absolument pas été déçue du résultat.
Cornouailles. XIXe siècle. Lorsque Philip apprend la mort de son cousin Ambroise, survenue en Italie (peu de temps après son mariage), le jeune homme est dévasté. Il faut dire que pour notre héros, Ambroise remplissait une fonction de père de substitution. Juste avant de mourir, ce dernier rédigeait une mystérieuse lettre à destination de son cousin : “Rachel, mon tourment” écrivait-il. Dès lors, Philip en est persuadé… Il s’agissait d’un appel au secours. Notre jeune héritier n’a plus qu’une idée en tête : venger la mort de son cousin. Lorsque Rachel, élégante veuve aux multiples visages, arrive subitement sur le domaine, une relation complexe se met en place entre nos deux personnages. Le fil rouge de Ma cousine Rachel : un questionnement permanent autour d’une possible culpabilité.
Comme j’ai aimé ce voyage dans le temps ! J’ai grandement apprécié que Roger Michell accorde un soin tout particulier aux décors (les scènes en intérieur sont sublimes) et costumes. Résultat : j’ai réellement eu l’impression de me retrouver en plein XIXe siècle. J’ai également apprécié l’atmosphère de ce film, plutôt fidèle à celle mise en place dans le roman. Les paysages, d’une beauté à couper le souffle, alternent entre campagne anglaise ensoleillée et pluie battante contre les vitres du domaine. À l’image de notre mystérieuse Rachel, captivante mais changeante dans ses mots et attitudes envers Philip. Cette valse des sentiments est d’ailleurs déterminante pour le spectateur, qui à l’instar de notre héros se retrouve rapidement sous la coupe de la redoutable Rachel Weisz. Est-elle réellement une jeune veuve éplorée, qui mérite la gentillesse de tous ? Ou au contraire une femme cupide aux dents longues ? Le film a l’intelligence de ne pas trop en faire, au point de laisser le spectateur se questionner jusqu’au bout.
Autre point que j’ai grandement apprécié : le film se montre extrêmement fidèle au roman d’origine. Il n’y a qu’une chose qui change… Si l’issue finale reste identique, la manière dont elle apparaît ici au spectateur est différente dans le roman. Pour autant, je n’ai pas été gênée plus que ça tant cela reste plutôt cohérent.
Si Rachel Weisz se montre plutôt convaincante dans le rôle de notre héroïne, Sam Claflin possède un charme certain (ce qui ne gâche rien, il faut le dire). J’ai également beaucoup aimé retrouver Kendall (Iain Glen) et Louise (Holliday Grainger). Ces personnages assistent impuissants à l’évolution de la relation entre Philip et Rachel, mais tenteront de mettre en garde notre héros tout en restant plutôt fidèles. Enfin, si le roman de Daphné du Maurier nous laisse plutôt dans le flou quant aux réels desseins de Rachel, je trouve que le film est peut-être plus orienté…
Pour résumer, j’ai beaucoup apprécié cette adaptation du roman de Daphné du Maurier. Non seulement les décors et costumes sont superbes, mais le jeu des acteurs tient tout à fait la route. Comme avec le roman, ce film garde une certaine lenteur mais l’atmosphère y est envoûtante et captivante à souhait.