Éditions Eyrolles, 2012 (569 pages)
Ma note : 16/20
Quatrième de couverture …
La mode des Années 1930 en images : l’occasion de découvrir le véritable âge d’or du glamour, où la mode ultra-féminine renoue avec des lignes près du corps. Un défilé de silhouettes montrant une étonnante diversité de styles, avec un raffinement dans les détails et une qualité de coupe caractéristiques de cette décennie contrastée où, sur fond de Grand Dépression, la nouvelle femme active cède aux sirènes du star-system et déploie en toutes occasions une élégance hollywoodienne.
Mon avis …
Après avoir été conquise par La mode du XIXe siècle en images ainsi que par La mode des années 20 en images, en voiture pour un voyage inspirant au cœur des années 1930 ! Les éditions Eyrolles proposent décidément de petits bijoux dès lors que nous sommes sur des ouvrages de collection. J’ai à nouveau été séduite par la variété des supports nous permettant de plonger dans la mode de cette époque. Gravures. Photographies (de mannequins et d’actrices hollywoodiennes). J’ai été ravie de ma lecture ! Emmanuelle Dirix et Charlotte Fiell sont à nouveau fidèles au poste pour nous éclairer quant au contexte social ou encore politique de cette période de l’Histoire. Située entre le krach boursier de 1929 et le déclenchement de la Grande Guerre, les auteures soulignent que la décennie des années 30 est souvent une grande oubliée…
Si les Années folles furent placées sous le signe d’une certaine libération féminine et de l’arrivée d’une garde-robe plus simple et décontractée, la mode des années 1930 semble véhiculer une image tout à fait différente. D’une silhouette plate, droite, presque androgyne (les formes se trouvent gommées), on en revient alors à une allure plus féminine. Les robes épousent les contours du corps, moulent les hanches. La taille retrouve sa place naturelle. En 1930, les femmes sont plus nombreuses à accéder au marché du travail, se garantissant une indépendance financière : Emmanuelle Dirix et Charlotte Fiell évoquent alors une “version adulte” (plus féminine) de la garçonne des années 20.
Au cours de cette décennie des années 30, il convient surtout de souligner l’influence du tout Hollywood. Le cinéma parlant continue à se développer pour devenir un phénomène mondial : les stars se muent en dieux et déesses du petit écran. Les films opèrent comme des magazines de mode ! Sont alors en vogue les cheveux permanentés ou encore les faux cils (qui étaient souvent très recourbés). Les sourcils étaient souvent épilés en deux traits fins, voire épilés totalement pour être redessinés ensuite avec un crayon. Les yeux comme les lèvres constituaient les points clés du visage. Les publicités commencent alors à attribuer quelques conseils pour aider les femmes à assortir maquillage et garde-robe.
À l’instar de son grand-frère, cet ouvrage se divise en plusieurs parties. Tenues de jour et vêtements pour sortir côtoient ainsi tenues du soir et accessoires. J’ai apprécié ce découpage, même si une fois encore j’aurais apprécié avoir davantage d’éléments écrits pour accompagner les illustrations. Ci-dessous, quelques exemples de robes pouvant être portées pendant la journée.
La longueur des jupes / des robes restera plus ou moins constante tout au long de la décennie : à mi-mollet pour une tenue de jour, recouvrant les pieds pour une tenue du soir. Ci-dessous, des illustrations relatives aux robes de soirée.
Mais les années 30 proposèrent également des tenues dites pratiques car on pouvait les porter en toute occasion (exemple du tailleur en jersey de Chanel). Il était également très à la mode d’assortir la jupe et la blouse ou encore la robe au manteau.
Du côté des vêtements de plein air, l’accent est ici mis sur la fourrure (portée de jour comme de nuit). Manteaux, capes, pèlerines et même bordures de vêtements affichent alors des fourrures en vison, en chinchilla, en zibeline ou encore en renard argenté. Le désir d’être à la mode touche tout autant les femmes moins fortunées qui pouvaient alors miser sur des fourrures moins chères (marmotte, mouton ou encore fausses fourrures issues du coton). Ces alternatives moins onéreuses démontrent alors le pouvoir grandissant des fabricants et publicitaires.
Enfin, cet ouvrage se termine par un chapitre consacré aux vêtements dits spécifiques. J’ai alors apprécié découvrir certains chapeaux (sublimes !), des robes de mariée des 30’s, des tenues de plage ou encore quelques maillots de bain (souvent imprimés et en jersey).
En bref, cet opus se montre d’aussi bonne qualité que les précédents. J’ai adoré remonter le temps à ses côtés. Quel dommage qu’il n’existe pas encore de tomes consacrés à la mode des fifties et à celle des années 60 ! À ma connaissance, Eyrolles en propose un tourné vers les seventies si cela vous intéresse. En attendant, lire ces différents ouvrages est toujours un vrai régal pour les yeux.