Alors que le monde entier rend hommage à Captain America, Bill Clinton en tête (on le voit conduire le cercueil vers la fosse), le corps de Steve Rogers est dérobé. Comment ça, vous ne comprenez plus rien? Retour en arrière. En 1996, le Super Soldat connait une triste fin (provisoire). Empoisonné par la dégénérescence du sérum qui circule dans son sang, et le dote de pouvoirs hors du commun, Captain America survit tant bien que mal grâce à un exosquelette conçu par Tony Stark. Un palliatif, qui ne dure qu'un temps, la mort étant inévitable. Sauf que notre héros est sauvé par un individu qui lui fait une transfusion de sang complète, et qui possède lui aussi le sérum en question dans ses globules. Le bienfaiteur se nomme ... Crâne Rouge, alors en fait le clone de Rogers, donc possédant ses atouts incroyables. Si l'enemi historique de Cap est si bienveillant, ce n'est pas par pur altruisme, mais bien pour solliciter son aide contre l'émergence du nouveau Reich, guidé par l'esprit d'Adolph Hitler, enfermé dans un Cube Cosmique. Le Crâne a trahi le dictateur nazi, par le passé, et il sait que si cela se produit, la vengeance du sinistre moustachu sera terrible. Aidé par Sharon Carter, ancienne flamme de Captain America, qu'il croyait erronément morte, le vilain va convaincre sa némésis de collaborer, pour sauver le monde, une fois de plus. Un team-up totalement improbable sur le papier, qui prouve que par moments, l'ami de mon ennemi peut devenir supportable, en se se pinçant bien le nez.
Inutile que je vous dresse un topo. Vous feriez confiance au Skull, vous? Steve Rogers va vite se rendre compte qu'il ne vaut mieux pas, car il a toujours des idées sombres derrière la tête. Waid est loin de signer là une histoire inoubliable, mais sur le moment, ce fut un petit shoot d'adrénaline pour les lecteurs de Captain America, qui s'étaient résignés à voir leur héros de papier favori au bord du gouffre, engoncé dans une armure étoilée pour compenser un physique défaillant. On en revient au discours de fond qui sous-tend la série : Steve est-il un junkie? Certes il est courageux, droit, motivé, mais sans cette injection miraculeuse, sa carrière de héros n'aurait pas duré longtemps. Emblématique la scène où il lance son bouclier, après son réveil et la transfusion, lorsque celle-ci n'a pas encore fait effet. L'objet ne lui revient pas dans la main, et il semble totalement inoffensif, quand il n'est pas manié par un type hors du commun. La question est d'importance car dans ce cas le super-héros apparait comme un fake, comme un de ces sportifs couverts de médailles mais qui a subi trop d'entrainements en pharmacie pour qu'on ne lui reproche pas le mensonge éventé.
Les dessins sont de Ron Garney. Sans être mauvais, loin de là, on regrettera deux choses : l'action et le mouvement sont parfois dépeints de manière un peu grossière, sous haute influence de la décennie (90's), et ça parait too-much sur pas mal de planches. De plus Garney a été encré par plusieurs artistes différents, sur ces quatre épisodes, et le résultat final en pâti car la minutie dans la finition est inégale. Ron Garney est bien meilleur, il est meme sublime par moments, dans la série Daredevil du moment. Ces pages ont été publié en Vf sur les numéros de Avengers 2 à 5, la première revue du nom, à l'arrivée de Panini/Marvel France dans nos contrées, en 1997. Le tpb est disponible sur Amazon pour quelques euros à peine.
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A lire aussi :
Captain America, ode au sacrifice ultime
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