Think of England – KJ Charles

Think of England – KJ Charles

Résumé :

« England, 1904. Two years ago, Captain Archie Curtis lost his friends, fingers, and future to a terrible military accident. Alone, purposeless and angry, Curtis is determined to discover if he and his comrades were the victims of fate, or of sabotage. Curtis’s search takes him to an isolated, ultra-modern country house, where he meets and instantly clashes with fellow guest Daniel da Silva. Effete, decadent, foreign, and all-too-obviously queer, the sophisticated poet is everything the straightforward British officer fears and distrusts. As events unfold, Curtis realizes that Daniel has his own secret intentions. And there’s something else they share : a mounting sexual tension that leaves Curtis reeling. As the house party’s elegant facade cracks to reveal treachery, blackmail and murder, Curtis finds himself needing clever, dark-eyed Daniel as he has never needed a man before… »

Mon avis :

Think of England est un livre que j’ai eu la chance de traduire pour MxM Bookmark. Dès la lecture du résumé, j’ai eu un coup de coeur. Le fait que l’histoire se passe dans l’Angleterre du début du vingtième siècle et que le personnage soit un ancien soldat m’avait tout de suite donné le déclic et je savais que ce roman allait me plaire. Je n’ai pas été déçue !

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Sir Hubert Armstrong et sa femme Sophie invitent plusieurs de leurs connaissances pour de petites vacances dans leur manoir isolé au coeur de la campagne anglaise. Parmi leurs hôtes se trouvent Archie Curtis, un ancien soldat qui se remet à peine de l’incident au cours duquel il perdu trois doigts, plusieurs amis et toute joie de vivre. D’ailleurs, il n’est pas venu pour faire la fête. Il a comme l’impression que ce cher monsieur Armstrong n’est pas aussi innocent qu’il en a l’air. En effet, après la faillite de son concurrent causé par la mort des amis de Curtis, Sir Hubert s’est incroyablement enrichi. Archie décide donc d’enquêter pour dissiper ou confirmer ses soupçons. Seulement, il va rapidement se rendre compte que Daniel Da Silva cherche également à en apprendre plus sur celui qui les accueille. Les deux hommes vont devoir apprendre à travailler ensemble, mais c’est loin d’être gagné. Entre un dandy efféminé et un soldat soucieux de prouver sa virilité, l’entente n’est pas évidente. Pourtant, s’ils veulent coincer Armstrong, ils n’auront d’autres choix que de s’allier…

“Jesus!” he yelped.
“I fear not,” said a silky voice, and Curtis realised that he had collided with da Silva. “Both Jewish, of course, but the resemblance ends there.”

Dès les premières pages, j’ai adoré cette histoire et plus particulièrement le personnage de Curtis. On comprend que l’incident de Jacobsdal l’a profondément blessé aussi bien physiquement que mentalement et c’est pourquoi il a besoin de réponse. J’ai aimé le suivre dans sa quête de vérité palpitante. Cette aventure ne fut pas de tout repos pour lui ni pour le lecteur ! En fait, on se prend au jeu et dès que Curtis se met en danger, on a peur pour lui et on espère qu’il va s’en sortir. Ce livre met nos nerfs à rude épreuve. Surtout qu’une fois la vérité découverte, le plus dur reste à faire. Curtis et Da Silva ne sont pas au bout de leurs surprises et on ressent presque de la pitié pour eux. D’ailleurs, en parlant de ce dernier, j’ai apprécié sa personnalité. Il est un peu spécial, il faut l’avouer, mais plus on apprend à le connaître et plus il semble sympathique.
Tous les personnages ont quelque chose d’intéressant. Ils ne sont pas tous attachants, non, loin de là ! Mais ils ont tous un visage public et une facette secrète qu’ils vont peu à peu dévoiler au fil de l’intrigue. Les personnes qui nous inspiraient confiance peuvent nous décevoir et inversement. Résultat, on ne s’ennuie jamais pendant notre lecture car on s’attend toujours à un rebondissement.

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Le style d’écriture est fluide et agréable à lire. De plus, il y a un bon équilibre entre narration et dialogues, ce qui nous permet de nous représenter facilement les scènes. On imagine très bien Curtis et Da Silva surpris en pleine enquête dans la bibliothèque, avec toutes les étagères pleines de livres, les fauteuils recouverts de tissu luxueux et les vieux bureaux. Pour moi, cette pièce était particulièrement bien décrite et tous les passages qui s’y déroulaient m’ont fascinée. J’ai également adoré la façon dont la maison de plaisance était décrite même si au début, je me demandais pourquoi on parlait autant de cette bâtisse. Je ne comprenais pas pourquoi elle tenait une place importante dans l’histoire et quand j’ai enfin su pourquoi, je n’étais vraiment pas déçue ! En revanche, si je devais formuler une petite critique négative sur la plume de l’auteure, je dirais qu’elle est assez répétitive par moment. Il y a certaines expressions, certaines tournures de phrases qui reviennent souvent et c’est parfois lassant. Et si les chapitres sont bien définis, les premières phrases qui les composent sont souvent maladroites. On a l’impression que l’auteure peine à introduire l’élément nouveau. Pourtant, l’histoire est passionnante et elle n’aurait pas dû s’encombrer avec des détails qui ne font qu’alourdir ses phrases.

To have people cut you dead, or look at you with contempt, or have your friends and family turn their backs— You don’t know what that’s like. I don’t want you to know what that’s like. God damn it, I saw your face when you thought your uncles would get those bloody photographs!

Pour finir sur une note positive, je tiens à dire que la fin a répondu à toutes mes attentes. Je n’imaginais pas une autre fin que celle-ci et j’étais comblée !

Pour résumer, Think of England est un livre que je vous conseille. L’enquête menée par Curtis vous fera passer par tout un tas d’émotions et, je l’espère, vous passionnera autant que moi. Je lirais certainement d’autres livres de cette auteure car d’après ce que j’ai vu, le contexte historique est toujours très présent et c’est justement ce qui me plaît.

Note : 18/20
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What I mean is, one can’t help one’s fears. The question isn’t if you’re a fellow who cries in the night before a big engagement—and I knew a damned brave man who did exactly that, regularly. It’s whether you pick yourself up the next day.

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