Pour fuir leur misère et rejoindre l’ Eldorado « , les émigrants risquent leur vie sur des bateaux de fortune… avant d’être impitoyablement repoussés par les gardes-côtes, quand ils ne sont pas victimes de passeurs sans scrupules. Le commandant Piracci fait partie de ceux qui sillonnent les mers à la recherche de clandestins, les sauvant parfois de la noyade. Mais la mort est-elle pire que le rêve brisé ? En recueillant une jeune survivante, Salvatore laisse la compassion et l’humanité l’emporter sur ses certitudes… Voyage initiatique, sacrifice, vengeance, rédemption : le romancier au lyrisme aride manie les thèmes de la tragédie antique avec un souffle toujours épique.
Mon avis
Aujourd’hui, je vais vous parler d’Eldorado un roman que j’ai dû lire pour la rentrée et comme tout livre obligatoire, on y va un peu à reculons, surtout que la thématique abordée est à des années lumières de ce que je lis habituellement. Pourtant, ce roman à été une vraie belle surprise.
Ce roman est composé de treize chapitre dans lesquels on va suivre tour à tour deux personnages.
D’abord le commandant Piracci qui est un policier maritime. Son travail consiste a sauver puis à arrêter les clandestins qui arrivent par voie maritime sur des bateaux de fortune. Cependant, un événement va venir bouleverser la vie de Pirraci. En effet, un jour une femme qu’il a sauver deux ans auparavant vient le voir pour lui demander un service qui va poser quelques problèmes moraux au commandant. L’autre personnage que nous suivons est Soleiman souhaitant quitter le Soudan par tous les moyens. Nous suivons donc leurs deux histoires tout au long dur roman, entre l’Afrique et l’Europe.
Je ne dirai pas que je me suis attachée aux personnages. J’ai apprécié les suivre et les voir évoluer. C’est vrai qu’on ne peut pas rester indifférent à leur galère et on se demande souvent ce qu’on aurait fait à leur place. Les chapitres sont courts et se lisent très vite, si bien qu’on ne voit pas les 200 pages passer.
Le rythme de ce roman alterne entre les phases de descriptions, qui sont d’ailleurs très poétiques et imagées, et des moments de suspens dans l’aventure des personnages. Le suspens et parfois insoutenable, tant le lecteur craint pour la vie des héros. Les rebondissements montent la complexité du parcours des femmes et des hommes qui souhaitent quitter leur pays où ne règne que misère, maladie et aucune possibilité de s’en sortir. Ces personnes sont prêtes à tout, même à risquer leurs vies et à perdre tout sentiment d’humanité pour espérer une vie meilleure.
Le récit du livre et, malheureusement, tristement réaliste: on voit les difficultés à trouver un emploi dans ses pays ainsi que les gens qui aspirent à une vie meilleure. Et de l’autre côté, on voit les gardes côtes qui sont obligés de se plier aux règles sans jamais rien dire. Tout on long du récit, on se pose de multiples questions: Comment peut-on faire pour ne pas tendre la main une seule fois ? Comment les migrants font-ils pour ne pas se laisser berner par les passeurs. Et c’est à ce moment que le titre du livre prend tout son sens…
Pour conclure je dirai que même si ce roman est paru il y a maintenant 10 ans, il n’a jamais fait autant écho avec l’actualité. Même si ce n’est pas un coup de cœur, il reste un très bonne lecture et je vous invite à le lire, ne serait-ce que pour comprendre un peu ce que peuvent subir les migrants. Un livre qui fait réfléchir.