Rafael Albuquerque au dessin est absolument bluffant. Un talent invraisemblable, au service d'une coolitude et d'une simplicité formelle qui flirte avec celle de Tim Sale, baignée d'une lumière claire et pastelle, qui contribue fortement à l'ambiance feel good de ce récit qui irritera forcément ceux qui voudront y trouver un poil de sarcasme. Parfois les fonds de case sont vite expédiées, mais cela reste un défaut mineur, qui n'entache pas réellement la qualité de cette parution.
Huck se lit assez vite, le sourire aux lèvres. Au coeur de l'été, c'est une bouffée de fraîcheur sans violence ostentatoire, où le colosse de l'histoire cache un coeur en or et un capital sympathie inné. Pour peu qu'on désire s'en tenir à ces qualités, sans trop fouiller derrière le décor, Huck peut faire passer un fort agréable moment.
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