Gamma, de Enora Duvivier

« L’homme, aussi laid qu’il puisse être, a du bon en lui. Et ce bon là, c’est l’espoir »

Couverture Gamma

 Genre : Contemporain, Policier
 Nationalité : France
 Date de publication : 2017
 Éditeur : Éditions Baudelaire

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Résumé :

Avez-vous déjà envisagé qu’un jour, vous pourriez vous retrouver seul ? Seul face à des choses que vous aviez toujours, secrètement, refusé d’admettre. Face à vos peurs ? Vos défaillances ? Vos faiblesses ?

Elle en a fait l’expérience.

L’opération Gamma peut commencer…


Mon avis :

Il est d’usage, pour commencer cette chronique comme il se doit, de remercier les éditions Baudelaire et Livraddict pour ce partenariat.

Maintenant que c’est chose faite, qu’ais-je pensé du roman ? Malheureusement, j’ai le regret d’annoncer que l’alchimie n’a pas été au rendez-vous. Pourtant, le résumé m’intriguait énormément, ne serait-ce que par sa brièveté et sa sobriété. Il laissait à loisir mon imagination s’exprimer. Et peut-être est-ce là mon erreur, j’en attendais de trop et la déception n’en a été que plus rude.

Mais alors, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? À dire vrai, tout. Je sais que dit comme ça c’est un peu rude mais je vais tout de même citer quelques points positifs n’ayez crainte. En fait, la première chose que je déplore est l’intrigue qui, à mon sens (et ça ne concerne que ma propre opinion) est brouillon et cousu de fil blanc. Tout va trop rapidement, on ne comprend rien à ce qui se passe et les événements sont parfois un peu tiré par les cheveux. Je veux dire par là que les solutions arrivent trop facilement, il n’y a pas assez de tension et tout va beaucoup trop vite. Après cela aurait pu être une bonne chose. L’utilisation des chapitres courts était une bonne idée mais elle a mal été employée pour moi. Toutefois, ce qui m’a le plus perturbé, c’est la brièveté de la dernière partie et des explications. Je suis restée sur ma fin je ne vais pas vous le cacher. Malgré l’abondance d’action, je me suis ennuyée pendant ma lecture. Et puis j’ai repéré quelques incohérences qui m’ont gêné.

Qu’en est-il des personnages ? Là encore, le courant n’est pas passé. Ils m’ont laissé de marbre et l’héroïne m’a même agacée. Elle ne prend pas le temps de réfléchir et elle est agressive du début jusqu’à la fin. Pour ce qui est des autres personnages,  Cassandre est celle que j’ai le moins apprécié. J’ai eu l’impression d’avoir deux personnes différentes tellement sa personnalité fait un revirement à 360 °. La fin explique ce comportement mais je n’ai pas trouvé ça logique. Pour faire simple, je trouve qu’ils manquent de profondeur, on ne ressent pas assez leurs sentiments.

Un autre point que j’aimerais soulever qui n’a rien à voir avec l’histoire et l’autrice : la mise en page. De ce côté là, il y a vraiment un soucis et cela dessert à tort l’histoire. Un texte non justifié par endroit, des lignes sautées en plein milieu du texte, des retours à la ligne non fait et une mauvaise ponctuation. Autant d’éléments regrettables qui m’ont légèrement énervé.  Ayant fait mes études dans le domaine de l’édition, je sais qu’il est difficile de traquer la moindre faute et d’aboutir à un texte parfait. Mais pour le coup, je ne peux pas pardonner étant donné la longueur du roman et le prix. C’était la petite parenthèse « coup de gueule »,  passons maintenant à la suite.

Même si je n’ai pas véritablement apprécié ce roman, je tiens tout de même à souligner que l’idée de départ était bonne. Je pense que tout cela aurait tout simplement mérité un peu plus de développement et de profondeur. D’autant que l’autrice veut faire passer un message à travers son histoire, démarche que j’approuve à 100 %. Deuxième point positif, l’ambiance du roman qui colle parfaitement avec le thème abordé, qui est celui de la dépendance et l’aspect très réaliste. Un dernier point qui m’a plu (quand je vous disais qu’il n’y avait pas que du négatif !) et qui est la prise de parole de l’autrice, notamment lorsqu’elle évoque le suicide. Ces mots sont justes et bien choisi, et c’est l’un de rare moment où j’ai été touchée.

En somme, je dirais que cette ode à la vie peut trouver son public mais que je n’en fais malheureusement pas partie. Si vous cherchez une petite lecture entre deux pavés pour souffler, ce roman fera l’affaire. 

En attendant de vous retrouver pour une prochaine chronique,  je vous dis à bientôt et vous fais tout plein de bisous !

Et encore merci aux Éditions Baudelaire et à Livraddict.


L’autrice :

Enora Duvivier

Enora est une jeune écrivaine qui manie parfaitement les mots. Elle est née en 2001 et montre que malgré son âge, son écriture peut plaire .Elle va alors publier deux livres.

(Source : https://www.babelio.com/auteur/Enora-Duvivier/443803)