Milady, 14€88
Rahima, jeune fille vivant dans une famille sans frère avec un père toxicomane, se verra vite obligé de devenir une bacha posh, jusqu'à être en âge de se marier. Une liberté d'homme dont elle va profiter, tout comme son ancêtre, Shekiba, qui avait vécu une période similaire. Deux histoires qui s'entrecroisent dans un roman touchant et bouleversant, sur la condition des femmes en Afghanistan.
Un roman fort, poignant et bouleversant, qui rend hommage à toutes ces femmes qui vivent cette histoire, là-bas. Un lieu où la femme est strictement inférieure à l'homme et où liberté, envies et droit n'existent pas. A travers ces lignes, on découvre une réalité qui n'a pas changé en plusieurs siècles et on ouvre les yeux sur cette horreur quotidienne à laquelle ces femmes sont confrontées. Ces femmes qui ne sont personne, qui n'ont pas le droit d'être quelqu'un.
Rahima est une jeune fille pleine de vie et d'espoir, grâce à une vie de bacha posh, qui l'a rendue libre. Pourtant, être bacha posh ne dure qu'un temps et la réalité les rattrape toujours. C'est par le biais de sa tante, Shaima, que Rahima découvrira l'histoire de son ancêtre, Shekiba, qui a elle aussi été bacha posh. Si ces deux femmes, ont dû subir des vies pleines d’effrois, c'est la tante, Shaima, qui apparaît comme la figure forte de cette histoire, avec un franc parlé ; une transition entre les deux générations, telle une exception.
Un livre marquant, qui ne laisse pas indifférent et qui fait réfléchir sur la condition des femmes. Au cours de cette lecture, on se prend vite d'attachement pour ces femmes, au point de ne pas vouloir les quitter, de ne pas vouloir les abandonner et de vouloir les soutenir jusqu'au bout. Malgré la tristesse d'une telle réalité, on voudrait pourtant en lire plus.
C'est pour moi, un roman marquant de cette année 2017.