Aujourd’hui, je souhaite vous livrer mon avis au sujet d’un roman dont vous avez beaucoup entendu parler au moment de sa sortie. Ce livre, c’est En attendant Bojangles, d’Olivier Bourdeaut (éd. Finitude – janvier 2016 / Folio – mai 2017).
Cette lecture-là, je l’ai effectuée dans le cadre du club de lecture organisé par Fanny, du blog Anything is possible. Il figurait depuis un long moment dans ma pile de livres à lire. Je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de le découvrir enfin !
Avant de vous en dire plus sur mon ressenti, faisons ensemble un petit détour par le résumé de l’histoire…
« Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom. »
Elle, une femme fantasque, qui vit dans un monde sans queue ni tête, avec son mari. Lui, qui vit et accompagne la folie douce de sa femme, par amour pour elle. Autour de ce couple gravite leur enfant, embarqué dans toutes leurs extravagances, aux côtés de Mademoiselle Superfétatoire, une grue demoiselle, partie intégrante de la famille. Cet enfant parle naïvement et simplement de l’amour de ses parents, de sa mère, de son quotidien. Jamais il ne manque de bienveillance à leur égard, même s’il s’interroge, parfois.
Le tout se déroule sur fond de musique et de danse, avec Nina Simone et sa chanson, Mr Bojangles, dont la mélodie ne vous quittera certainement pas durant toute votre lecture, et même après. Une chanson à l’image de l’histoire contée par Olivier Bourdeaut, douce-amère, qui colle parfaitement à l’univers de cette famille hors norme.
Dès le début, le lecteur est entraîné dans un tourbillon d’émotions, aussi variées soient-elles. Et à travers cette histoire, Olivier Bourdeaut donne tout son sens à l’expression consacrée « aimer à la folie ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’un amour complètement fou entre un homme et une femme qui se sont rencontrés par un heureux hasard. Un jour pourtant, tout va trop loin, et l’équilibre singulier de la famille est menacé. Après avoir longtemps mis un voile sur la maladie de celle qu’ils aiment, le père et le fils ne peuvent se résoudre à laisser partir l’épouse, la mère aux mille et un prénoms.
Les quelques incursions du père dans la narration, via des carnets intimes trouvés par son fils, apportent un éclairage nouveau à l’histoire. Ils apportent un sens complémentaire à la personnalité de la mère et sur ce cercle familial atypique.
De quelles folies sommes-nous capables au nom de l’amour ? C’est à cette question que le premier roman d’Olivier Bourdeaut tente de répondre… L’amour raconté par leur enfant nous offre alors une histoire empreinte de tendresse et de poésie. Observé des yeux d’un enfant, cet amour prend toute sa merveilleuse dimension. Quoi de plus beau que de voir ses parents s’aimer passionnément ?
Ce roman est un véritable concentré d’Amour, vous l’aurez compris. D’amour, entre un homme et une femme, quoi qu’il en coûte. D’amour entre un enfant et ses parents, et réciproquement, quoi qu’il puisse advenir. C’est aussi un roman qui permet de poser un autre regard sur la folie, sans autre jugement que celui d’un cœur éperdument aimant.
En bref, c’est un livre que je vous recommande chaudement…