Un superbe pouvoir:
Moi (patientant dans une file d’attente à un cinéma): Il y’a du monde pour ce nouveau volet de la franchise. J’aurais aimé avoir le pouvoir d’arrêter le temps afin de nous faire entrer tranquillement dans la salle avant tout le monde.
Mininous (tout en jetant un coup d’oeil sur le nombre de personnes devant nous): Moi, j’aurais voulu avoir le pouvoir de téléportation. J’aurai emmené tout le monde direct dans la salle.
Catherine (regardant dans son porte-monnaie) : J’aurais aimé avoir la possibilité d’hypnotiser les gens. Je nous aurai fait rentrer gratuitement au cinéma. Arf! Je n’ai plus du tout de monnaie pour m’acheter des friandises.
Chéri (se tapotant le menton): Hum… Moi, je dirai invisible. Discrétion plus assurée pour passer incognito jusqu’à la salle.
Liam (en riant): Moi, j’ai trouvé le meilleur pouvoir: La Black Card. Je privatise le cinéma rien que pour nous, avec personnel à notre service.
Moi (riant avec lui): Ouais mais Catherine a plus de chances d’apprendre l’hypnose que toi de posséder la « Black Card ». Enfin, la file avance….
AUTEUR: Solène Azelma Sigaux
TITRE: EN TOUTE TRANSPARENCE
EDITEUR, ANNEE: Rebelles éditions, 2017
NOMBRE DE PAGE: 134 pages.
Qui n’a jamais rêvé de posséder un super-pouvoir ?
Pour ma part, plus jeune, je désirais d’être invisible. Je voulais pouvoir me faufiler n’importe où, écouter des conversations en toute discrétion, piquer des bonbons (oui, je sais. Ce n’est pas bien), et pleins petites bêtises….
Mais il arrive que ce désir d’invisibilité prenne source dans un mal être. Parfois, on souhaite juste s’effacer, ne plus être sous le regard des autres. Alors, que se passerait-il si cette envie devenait réelle ?
Quelle serait votre réaction face à votre corps qui s’efface peu à peu?
C’est face à cette interrogation que devra se confronter l’héroïne du roman « En toute transparence » de Solène Azelma Sigaux.
Résumé:
Brenda Gobert est une jeune fille incomprise, au lycée comme à la maison. Mais à force de se dire invisible aux yeux des autres, l’adolescente devra faire face au sens propre de cette expression. Archibald le clown, Bernardine l’octogénaire, le proviseur mythomane et Fanny la naïve font partie des nombreux personnages atypiques qui croiseront la route de Brenda. Entre phénomènes magiques et simples métaphores, chacun choisira sur quel pied danser tout au long d’une histoire pour le moins rocambolesque.
En me lançant dans la lecture de ce roman, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à un épisode d’une série que j’adorais suivre adolescente, « Buffy contre les vampires ». Pour ceux qui connaissent, lors d’un épisode de la saison 1, nous avons une jeune fille dont personne ne fait attention. Pas d’amis, aucun élève qui ne semble se rappeler qu’elle participe aux mêmes cours qu’eux… Bref ! Elle est ignorée de tous au point de devenir invisible. Les choses vont, bien sûr, ne pas s’arrêter à là, mais je vous laisse (re)découvrir par vous-même cette épisode.
Cette donc avec cet extrait de la série en tête que je me suis plongé dans ce roman, pensant y trouver quelques éléments similaires… Et je me suis bien trompée !
Je pensais y déceler seulement une touche dramatique à travers le désir de Brenda d’être invisible aux yeux de tout le monde et de ne plus être incomprise. Mais ce ne fut pas le cas, car le fantastique frôle aussi avec les limites de l’absurde. Ce constat se fait d’ailleurs dès les premières pages à travers l’attitude des personnages dont certains sont très caricaturaux, sauf Brenda qui garde une certaine rationalité.
Un peu comme l’histoire d’une jeune fille qui courait derrière un lapin blanc…
Dans cette situation rocambolesque, Brendra va comprendre que son désir de s’effacer et plus avoir de contact avec autrui, ne lui apporte pas que de bonnes choses. Certes, ce nouveau pouvoir lui permet de s’amuser quelques instants, mais comment venir en aide aux personnes que vous aimez ou de rétablir la vérité là ou elle est malmenée. Une révélation qui va pousser la jeune fille à faire face à elle-même. Et elle ne sera pas la seule, car ce phénomène semble toucher peu à peu l’ensemble de la ville…
Conclusion:
Dans un style simple et sans fioritures, l’autrice nous offre à travers ce récit fantastique et rocambolesque un message qui est bon de rappeler de temps en temps.
Je vous invite vraiment à dépasser le côté « absurde » de certaines situations et dialogues qui peuvent vous paraître ahurissantes, car il amène finement l’ironie mordante de l’autrice pour ensuite prendre tous leurs sens dans un joli final.
Il est, certes, quelque peu prévisible, mais cela ne m’a empêché d’avoir un sourire en coin en tournant la dernière page.
(Image à la une de stuntkid )