Tout va très bien madame la Comtesse de Francesco Muzzopapa : Très chère !

Après ma dernière critique j’avais envie de rire, du vrai.

Sans le vouloir, ou inconsciemment, j’ai jeté mon dévolu sur un livre de poche qui au premier abord ressemblait beaucoup à ce dernier, du moins i on s’en référait à la présentation générale du livre et de sa quatrième de couverture.

La situation ubuesque qu’on nous présentait, cette fois-ci, était celle d’une comtesse ruinée par un fils qui a décidé de dépenser tout l’héritage familial dans, entre autres, les seins en plastique de la dernière bimbo en vue. Désormais obligée de faire ses courses comme le commun des mortels, elle décide donc de prendre les chose en main…. et c’est là que ça dérrappe….

Monstrueusement drôle, cette mamie qui manie aussi bien la langue de Molière que celle de la pire des banlieues se retourve donc de situation improbable en situation périlleuse et nous la suivons, pliés en deux de rire tout en trouvant cependant le moyen de nous attendrir sur les personnages loufoques qu’elle rencontre en chemin.

Véritable fable moderne se moquant de notre société, de ses codes et surtout des riches et de l’aristocratie, “Tout va très bien, madame la Comtesse” est juste un bijou à lire tant au niveau de l’écriture très recherchée que de l’histoire diablement bien ficelée.

Honnêtement à part l’horrible couverture qu’ils ont utilisé pour le livre, je vois mal ce que je pourrais lui reprocher mais pour vous donner tout de même un avant goût avec ce paragraphe succulent :

“Je me rappelle encore l’époque où je caressais mon gros ventre en interrogeant mon mari sur l’avenir de notre petit. Serait-il mathématicien? Homme de lettres? Physicien?
J’étais convaincue qu’il deviendrait un savant et qu’il consacrerait sa vie à traquer des protons et briser des atomes: inutile de préciser qu’en à peine plus de trois décennies, il parvint à briser bien autre chose…
Dès sa prime enfance, en effet, Emanuele ne fit preuve d’aucune aptitude particulière: à l’école, il peinait pour obtenir un 6; au gymnase, il n’arrivait pas à rester accroché à une barre plus de dix secondes; et au piano, il était incapable de distinguer une croche d’une blanche.
Pensant qu’un instrument plus discret lui conviendrait mieux, je lui achetai un violon. Lorsqu’il décida d’arrêter, les écureuils revinrent enfin peupler le jardin de la villa.”