Publié par Les forges de Vulcain le novembre 2015
Genre: Humour
Pages: 190
Format: Livre papier
Lu par : Ciena
Dans cette farce burlesque, notre antihéros, qui restera sans nom, est l'archétype du loser moderne, vaincu par la société : alcoolique, sans emploi, en proie à la plus profonde misère sexuelle et amoureuse. Poussé par ses parents, il accepte un emploi d'homme à tout faire dans une riche fondation qui se révèle être une secte. Par une suite de quiproquos, il va se retrouver patron de cette secte, qui réunit principalement de riches bourgeois érotomanes. Mais ce jeu de masques, ce retournement subversif des valeurs et des positions, ne va pas le rassurer pour autant et, ainsi parvenu au sommet de la pyramide sociale et sexuelle, il va découvrir qu'il ne désire pas plus être maître qu'il ne désirait être esclave. Dans cette fable faussement innocente, mâtinée d'humour trash et de scènes rocambolesques, Romain Ternaux se livre à une destruction méthodique de tout ce qui fait une société : famille, travail, amour. Construit comme un vaudeville surréaliste, cette aventure piège son antihéros comme son lecteur dans une vertigineuse et folle escalade, dont rien ni personne ne sortira indemne. Lorgnant à la fois vers Gaston Lagaffe, vers les Deschiens, vers cette littérature américaine peuplée de vaincus magnifiques (Bukowski, Hunter S. Thompson), L'histoire du loser devenu gourou est un grand éclat de rire de la puissance de ceux qui font exploser nos contradictions et nos faux-semblants.
C’est le titre de ce livre qui a attisé ma curiosité. J’imaginais déjà une histoire rocambolesque avec éclats de rire à la clé…. j’ai eu le droit à 182 pages de “Hara Kiri” (et encore c’est pas sympa pour ce cultissime magazine).
L’histoire, soyons honnête, est assez originale. Un looser et gaffeur notoire se retrouve, sans le vouloir, gourou d’une secte de de bougeois obssédés de la partouze. Pourquoi pas ? Ca aurait pu donne lieu à des situations plus qu’épiques. Et bien non, notre auteur se contente de rester au niveau le plus pipi, caca, préservatifs usagers et j’en passe. On dirait un livre écrit par un adolescent en rut.
De “fable”, point. On essaiera avec toute la bonne volonté possible d’y trouver une critique de notre société ou, comme je l’ai lu quelque part, une vision de la bourgeoisie mais en vain. La réalité c’est que lorsqu’un livre est aussi mauvais il n’y a que deux possibilités : ou l’auteur est nul ou il le fait exprès.
Si l’auteur était nul j’aurais mis sans hésiter un LNF et on n’en aurait plus parlé. On aurait dit que c’était un petit jeune qui voulait s’essayer mais s’est raté.
Le souci (et la raison pour laquelle je lui met un zéro pointé) c’est que l’écriture, elle, peint un tout autre portrait de l’auteur. De tout évidence, ce n’est pas un débutant de la plume et il a volontairement fait exprès de nous pondre cette horreur, espérant sans doute avoir le genre de réaction que je vais avoir.
J’espère qu’il s’est bien amusé à l’écrire et que certains s’amuseront à le lire. En ce qui me concerne c’est un “non” catégorique. Il y a bien assez de mauvais écrivains comme ça sans que ceux qui savent écrire fassent exprès de plonger dans la médiocrité extrême.