- Atcock, tome 6 : Les anges voient rouge de Sophie Jomain
Grosse déception : très mauvais début, milieu intéressant, mais décousu et fin sans intérêt ! D'autant plus, qu'il manque le pep's de l'auteur dans l'écriture et le piquant dans les joutes verbales entre les personnages... Dommage, dommage !
- Au gré du vent de Golo Zhao
Du même auteur, j'avais adoré "Hello Viviane", un album saisissant. De la douceur, de la douceur, de la douceur au service d'une histoire touchante et tranchante. Pendant longtemps, j'ai pensé que l'album "Au gré du vent" était la suite.. et bien pas du tout ! Ce n'est pas la suite de l'histoire, et surtout ce n'est pas du tout le même coup de coeur de lecture.
C'est l'histoire de Cheng Yumeng, une chroniqueuse gastronomique, envoyée au Népal pour comprendre pourquoi l'indice de bonheur y est si élevée et pourquoi pas rédiger la recette du bonheur. C'est la base idéal pour une belle histoire de réalisation de soi, d'ailleurs l'auteur nous propose de découvrir trois parcours de vie qui tendent vers ça. Maaaaais je dois admettre que j'ai trouvé le scénario assez mauvais : il manquait clairement de la fluidité entre certains épisodes.. tout va trop vite, du coup, je n'ai pas adhéré, je n'y ai pas cru. Et surtout, il y a beaucoup trop de personnages qui ne sont pas exploités.. Ils sont de passage, livrent des bouts de vies et disparaissent. C'est dommage !
Le dessin est toujours aussi doux, délicat et renversant, mais cette fois-ci, ça ne suffit pas.
- La danse des morts de Pierre Ferrero
Je n'ai rien compris à l'histoire. Une histoire farfelue et drôle où la mort et la vie s'acharnent à se combattre. C'est grinçant et culotté.. maaais je dois admettre que je n'ai trouvé aucun charme aux dessins, à la colorisation et au style d'écriture (l'utilisation abusive du verlan m'a carrément agacé sur la fin). Mention spéciale à cette colorisation des lettrines.. Digne d'un montage skyblog.
- L'homme provisoire de Sebastian Barry
Deux destins qui se rencontrent pour se briser à coup de bouteille de mauvais whisky et de mauvais gin. Pas de pitié pour les enfants qui se retrouvent fabriqués entre eux. Un immense gâchis. Voilà pour le fond et l'histoire.
Dans la forme, rien pour relever le récit. Il faut dire que l'auteur prend le parti des digressions. Oui, il commence son récit à un point, et d'anecdotes en anecdotes, il tente de nous raconter comment il en est arrivé là. Une anecdote en chasse une autre.. à chaque fois qu'elle devient justement intéressante. Forcément, ça nous pousse à avancer dans l'histoire, mais c'est loin d'être une réussite, c'est juste lassant. Plus d'une fois, je me suis dit, finiiiiiiiiiiiis ta phrase.
Le personnage nous livre son témoignage sur un ton contemplatif et résigné.. Résultat, c'est soporifique. Dommage, pour une introspection qui aurait pu être intéressante (la matière était là, en effet, le personnage a eu mille et une vie) mais non, l'auteur en fait un enchaînement de fait, qu'il peine à lier les uns avec les autres.
Ajouter à cela une écriture pompeuse.. Des envolées de plusieurs paragraphes pour composer une seule phrase, sans pour autant maîtriser toutes les subtilités de la ponctuation : #EpicFail !
C'était une lecture éprouvante et pénible.
- Juliette, les fantômes reviennent au printemps de Camille Jourd
Une histoire sans grand intérêt.. Sauf peut-être ces jolis dessins (et encore ce n'est pas ma tasse de thé). Une famille avec mille et un problèmes, pas forcément intéressants.. il faut dire que tout est abordé en surface, l'Alzheimer de la grand-mère, l'adultère de la soeur, le black-out de souvenirs et les angoisses de la seconde soeur, les parents qui s'écorchent à chaque fois qu'ils se croisent.. Cette BD, c'est un instant de leur vie, et puis il tourne la page sans régler les choses. Bof.
- Ma vie de réac de Morgan Navarro
La lecture de cet album m'a profondément gênée.. Après les 15 premières pages, j'ai dû faire une pause. Le personnage est raciste, homophobe, passéiste et imbuvable. J'ai continué ma lecture en pensant à la réplique d'une copine blogueuse : "ça me fait penser à un accident de voiture. On ne peut pas s'empêcher de fixer le désastre !". Clairement, il me manque des jalons d'humour pour rire de ce type de propos. N'hésitez pas à me donner des clés de compréhensions.
- Les Réponses d'Elizabeth Little
Un chemin tortueux, plein de questions, de doutes, de rebondissements pour une réponse à peine à la hauteur.
- Thatch, Tome 1 : Enfin toi de Molly McAdams
Dans ce roman tout commence bien, et puis 50 pages plus loin tout va très vite, trop vite, on passe d'un extrême à l'autre en quelques lignes.. d'un chagrin tétanisant, à des soirées entre amis, tout est précipité. Il se passe trop de choses en trop peu de pages. Résultat, les retournements de situation ne sont pas crédibles, et pire que ça, ils sont tirés par les cheveux.
- The november criminals de Sam Munson
Kevin Broadus, un jeune lycéen vient d'être abattu. La nouvelle ne choque que le temps où elle est donnée.. Rapidement, les gens passent à autre chose, mais pas Addison. Lui et Kevin, n'étaient que de vague connaissance, mais voilà Addison est étrangement chamboulé par cette mort. Alors, il va se lancer dans une quête pour récolter le plus d'informations sur ce jeune dont il ne connaissait rien. Il va se mettre dans des situations improbables pour compiler des documents, des témoignages..
La première partie du roman, est vraiment sympathique, et d'un coup le soufflet retombe. Addison part dans des digressions, des comportements dénoués de sens. Il prend des airs d'Holden dans l'attrape-coeur (ce qui est loin d'être un compliment). C'est dommage, le style d'écriture était plutôt canon : Le héros s'adresse directement au lecteur (on apprend à la fin à qui il s'adresse en particulier) (c'est original et culotté). Il prend souvent lecteur à témoin pour lui poser des questions, lui asséner des vérités acerbes. Tour à tour, il mélange des paroles grandiloquentes et des banalités.
La première partie du roman était chouette, après, ça devient longuet.
Et vous, vous avez eu des lectures désastreuses dernièrement ?Au plaisir.