Intrigue brésilienne
Mato Grosso de Ian ManookJe remercie les éditions Albin Michel et Babelio pour ce partenariat exotique.
L’histoire :
De Ian Manook j’avais lu et beaucoup apprécié les 2 premiers romans mettant en scène le commissaire Yeruldelgger (Yeruldelgger, Les temps sauvages.)
Haret, un jeune voyageur, s’arrête dans une bourgade brésilienne du Mato Grosso, où il se lie d’amitié avec le commissaire Santana et s’entiche d’Angèle, une Française expatriée. Elle le délaisse pour un journaliste et, contraint partir loin du village, il rumine son échec avant de revenir assassiner son rival. Des années plus tard, il écrit son histoire, ce qui entraîne de funestes conséquences.
Editeur : Albin Michel / 313 pages | Sortie : 04/10/2017
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Ian Manook :
Bourlingueur, journaliste, éditeur de magazines TV et Jeunesse, patron d’une boite de com… on ne compte plus les métiers exercés par Patrick Manoukian alias Ian Manook. Pas plus que les nombreux prix (Prix Polar SNCF, Grand prix des lectrices de Elle Polar, prix Quais du polar, prix polar des lecteurs du Livre de poche….) qui ont couronné ses deux « thrillers mongols » : Yeruldelgger et Les temps sauvages (Albin Michel), traduits dans près de 10 langues.
Sources :Editions Albin Michel
Mon avis :
J’étais ravi d’avoir été retenu pour découvrir ce nouveau roman de Ian Manook et qui se déroule dans un autre univers, plus chaud, que ces précédents romans. L’histoire nous entraîne sur les pas d’un auteur français, Jacques Haret, de retour au Brésil, terre à laquelle il a consacré le roman qui lui a valu la notoriété. Arrivé sur place il se retrouve confronté à son passé, à ses actes et à la justice que réclame l’un des protagonistes dont il s’est inspiré pour l’écriture d’Un roman brésilien. Face à une arme il devra faire la lecture de ce livre où il se met en valeur et joue avec la vie et la vérité des autres.
J’ai apprécié ce système d’une intrigue autour de la lecture du roman, avec les aller-retour entre le présent et l’univers édulcoré du roman de Jacques. Mais là où j’ai aimé découvrir une culture dans la saga Yeruldelgger, je me suis perdu dans celle de Mato Grosso. Et pourtant je me pensais plus à l’aise avec le Brésil que la Mongolie. Mais force est de constater que j’ai eu du mal à suivre et imaginer l’environnement où se déroule l’intrigue, trop de vocabulaire brésilien, trop de descriptions usant de métaphores. Je reconnais que Ian Manook maîtrise son sujet sur le Brésil et que l’on sait qu’il parle en « vieux briscard », mais peut-être trop à mon goût. Et pourtant l’intrigue est bien là, le mécanisme qui la fait avancer nous interpelle et c’est avec l’envie de connaître la fin, haletante, de cette histoire que j’ai terminé le livre.
Je suis resté sur ma faim, à titre personnelle, pour ne pas avoir su me plonger dans cet univers. Ce qui n’empêche pas que l’intrigue de Mato Grosso soit drôlement bien ficelée et que l’on ne sait pas à quoi s’attendre, difficile de deviner la fin.
Le style
Si le nom de Ian Manook n’était pas sur la couverture, je n’aurai pas su le lier à ce roman tant je n’ai pas retrouvé le style qu’il avait avec Yeruldelgger . Je l’ai trouvé trop « posé » et classique. Après cela est bien entendu mon ressenti propre. En tout cas on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir bûché le sujet car à le lire on se demande si Jacques Haret n’est pas simplement l’amoureux du Brésil qu’est Ian Manook à travers ses mots.
Si le résultat n’est pas celui que j’escomptais, Mato Grosso est malgré tout un polar attrayant pour son « synopsis » et son intrigue bien construite. Un roman à découvrir pour le temps d’une lecture exotique et angoissante.
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