de Alessandro Baricco
1860, Hervé Joncour est un jeune homme flegmatique qui n’a pas beaucoup d’ambition mais la chance d’être entouré de gens assez ambitieux pour lui. Alors que rien ne le prédisposait à devenir grand voyageur, il est envoyé en Afrique du nord d’abord puis jusqu’au Japon afin d’acheter des œufs de vers à soie.
C’était l’invité surprise de mon été! Ce tout petit livre s’est glissé dans ma PAL et ma valise la veille de mon départ en Bretagne et j’en suis très heureuse ! J’ai du attendre plus de deux heures à la gare de Nantes pour une correspondance et c’est le temps qu’il m’a fallu pour devenir chasseuse de soie auprès d’Hervé Joncour, partir au Japon quatre fois, revenir parfois victorieuse, parfois les mains vides et me faire subjuguer par la plume de Baricco. Ensuite, j’ai pu prendre mon train pour Quimper tranquillement.
Comment Baricco arrive-t-il, en 150 pages à peines, à nous faire tant voyager ? Je ne sais pas, je me suis complètement laissée porter par cette prose d’une habileté magistrale à la fois drôle et grave et d’une exquise finesse.
J’ai réussi à ressentir l’étrangeté aérienne d’un Japon au bord de la guerre, à comprendre le destin improbable et tragi-comique de ce chasseur de soie nonchalant et à percevoir le doux choc des deux qui se rencontrent.
Baricco nous raconte une histoire d’amour atypique sur un instantané d’Histoire d’une voix légère et sérieuse à la fois. Soie est un bonheur littéraire.
Cette lecture valide mon objectif du mois d’août !
Marion
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