Cosmic odyssey : drame cosmique chez dc avec jim starlin et mike mignola
Par Universcomics
@Josemaniette
Jim Starlin, c'est le maître du cosmique chez Marvel, mais pour Dc comics aussi, le scénariste a écrit de bonnes petites choses. Par exemple, je reviens brièvement ce jour sur la saga en quatre parties, Cosmic Odyssey, dont il existe une belle version chez Panini, traduite par Thomas Davier. C'est l'occasion idéale pour (re)découvrir Darkseid, le grand méchant de l'univers cosmique Dc, qui y joue un rôle ambigu, puisqu'il va oeuvrer pour sauver l'univers, tout en gardant à l'esprit qu'à la première occasion, il pourra trahir tout le monde pour satisfaire ses propres ambitions de pouvoir. Le cosmos tout entier est menacé donc, car Orion, un des New Gods chers à Jack Kirby (dont nous fêtions hier les 100 ans de la naissance), a poussé un peu trop loin ses investigations, pour découvrir la source et l'origine de l'équation d'Anti-Vie. Celle ci n'est pas qu'un concept abstrait, mais elle existe concrètement, dans une autre dimension, sous la forme d'un terrible avatar qui n'est pas très content qu'on vienne le déranger. Orion parvient à s'enfuir mais entraîne dans son sillage plusieurs manifestations résiduelles de la source de pouvoir, qui dès lors n'a plus qu'un seul objectif : faire s'effondrer sur elle même notre galaxie, afin de pouvoir ensuite profiter du vaste chaos pour investir puis détruire notre dimension. Tous les grands héros de l'univers Dc vont se retrouver alliés et se diviser en quatre équipes, pour quatre missions de sauvetage sur la Terre, sur Rann, Thanagar, et Xanshi, où des bombes gigantesques menacent de faire exploser les planètes concernées. La dernière citée va d'ailleurs tomber : le duo Martian Manhunter et Green Lantern (John Stewart) ne parvient pas à s'entendre, et le second mentionné a trop à se prouver à soi même, et manque encore d'humilité. Il va opérer un choix tragique, qui va être à la base d'une catastrophe d'ordre cosmique.
Le drame de Stewart est probablement le fait marquant et le plus durable de cette saga. Il va avoir comme conséquence une remise en question des motivations et de la psychologie du personnage, qui ne sera pas sans heurts. Le petit regret que je peux avoir, concernant Starlin, c'est qu'il ne parvient pas ici, comme les dans les différentes aventures Infinity chez Marvel, à induire chez le lecteur un sentiment de fin du monde imminente aussi crédible. Certes, nous avons droit au stratagème classique du compte à rebours et de la bombe prête à exploser, mais c'est peu. Aux dessins c'est Mike Mignola qui assure le show, du début à la fin. Amateurs de son style, de son jeu sur les ombres, sur la pénombre, sur les silhouettes rocailleuses et massives, vous allez être gâtés. Pourquoi vous conseillerais-je de lire cette histoire et d'acheter cet album? Et bien disons qu'il est possible d'y découvrir, pour ceux que l'univers Dc rebute encore, la duplicité et la fourberie de Darkseid, l'existence des New Gods, d'avoir un aperçu du souffle cosmique qui peut traverser l'univers des Green Lantern, ou de Superman quand il se lance dans la cosmos, que tout cela reste lisible et assez simplement accessible, même par le novice à court d'expériences chez Batman et consorts. Signalons aussi que Cosmic Odyssey précède de presque trois ans l'extraordinaire Infinity Gauntlet publié par Marvel, et qu'il s'agit peut être, dans une certaine mesure, d'une étape préliminaire dans les grands projets de Starlin, qui à la fin des années 80 ressort l'artillerie lourde et orchestre pour les deux éditeurs des récits apocalyptiques comme cet album, qui reste fort agréable malgré le passage du temps. C'était il y a 25 ans, et ça reste du mainstream jouissif à se procurer!
(edit) : Une fort belle édition Deluxe a été (re)publiée récemment chez Dc comics. Vous lisez la V.O? C'est fait pour vous!
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