Si vous avez décidé que vous ne vouliez pas faire d'achat-livres ces temps-ci, je vous prierais de bien vouloir détourner le regard de ce livre et de partir loin, loin, LOIN d'ici. Je parle par expérience, ayant été infectée à une vitesse fulgurante par la Nightingale-mania grâce à (ou à cause de ?) Popcorn and Gibberish.
Ce que de quoi ça cause.
En 1936 à Londres, l'hôpital Florence Nightingale est le centre de formation le plus réputée pour toute jeune fille souhaitant devenir infirmière (seul travail convenable pour les femmes à cette époque, bien sûr). On nous raconte là le destin de trois jeunes femmes complètement différentes - Millie, l'aristocrate rebelle, Dora l'irlandaise des bas quartiers de l'East End et Helen l'irréprochable fille de la terrifiante administratrice de l'hôpital - qui vont devoir affronter bien des obstacles pour obtenir leur diplôme....
Mimine, elle en a pensé quoi ?
Résumer une histoire pareille est hautement difficile. Car ça a l'air tout simple comme ça, mais une fois dedans, le roman dévoile un univers incroyablement riche, bien documenté et passionnant. Telle une mouche sur une brioche au sucre, j'ai été agrippée au bouquin sans pouvoir le lâcher. Si bien que les pages ont défilé sous mes yeux ébaubis, alors que la bête fait 670 pages, que c'est écrit en tout petit et que les pages sont aussi fines que... que... du papier.
Déjà, les personnages féminins sont géniaux. Mères, filles, infirmières, soeurs et cheffes de service, c'est tout un entrelacs de relations humaines qui nous est décrit. Sympas, pas sympas, chippies ou gentilles, braves, frivoles, déterminées, courageuses, lâches, amères, BREF la liste est longue et montre bien le soin apporté par Donna Douglas à ces multiples figures féminines. D'autant plus que l'on parle là d'émancipation dans une certaine mesure :
- Millie, l'aristocrate, doit se marier rapidement si elle ne veut pas voir le domaine de son père tombé dans les mains d'illustres inconnus, mais en même temps aimerait avoir une vie à elle au grand dam de sa grand-mère.
- Dora, venant d'un milieu pauvre, doit se battre et protéger sa famille contre l'emprise immonde de son beau-père.
- Helen, maltraitée psychologiquement par son effroyable mère, devra apprendre à affronter sa génitrice pour retrouver sa liberté.
Bien équilibrées, leurs histoires personnelles s'imbriquent parfaitement ensemble sans qu'on ait l'impression de s'attarder trop sur un personnage en particulier. Si bien qu'il m'est assez difficile de choisir laquelle des trois filles j'ai préféré. Quoique. En y réfléchissant, Dora est un personnage pour qui j'ai éprouvé un profond attachement. Et puis, son love interest a su taper dans l'oeil de Mimine. Soyons clair, à ce niveau-là y a plus beaucoup d'objectivité.
Donna Douglas a réussi à transposer dans son roman ce savant mélange de tout ce pourquoi on est accro habituellement à une bonne série télé. De l'amour, des petites trahisons, des histoires de familles, du suspens (sisi d'une certaine manière), de l'amitié, de la tendresse, de la haine... ETCETERA (aujourd'hui, ça énumère beaucoup je trouve).
On en est où au niveau du Kiffage ?
Coup de coeur. BOUM. J'fais péter les ♥♥♥♥ sans aucune vergogne.
- J'ai rien, mais absolument RIEN à en redire.
- Je n'ai éprouvé aucune lassitude.
- J'ai lu une fois jusqu'à 3h du matin (parce que je voulais savoir comment avec Machin et Machine ça allait se goupiller).
- Dès que je l'ai terminé, j'ai voulu lire le second tome dans l'heure.
En parlant de suite, autant vous dire qu'il me tarde de m'y mettre ce week-end en LC avec Popcorn. D'autant plus que... Bon on va être franche deux sec', à un moment donné ou un autre, ça va envoyer du gros pâté émotionnel. J'le sais, j'le sens. Peut-être pas dans le second tome, mais bientôt. Nan ? Vous voyez pas pourquoi ? J'attire votre attention sur la date à laquelle se passe le premier tome. 1936. Qu'est-ce qui se passe dans, oh allez... 4 ans ? J'vous rappelle : elles sont infirmières. A Londres. Et elles ont des prétendantsmignons tout plein.
Vous y êtes, ça y est ?