Titine étant hyper en retard pour ses chroniques (toujours la faute à la flemme estivale, elle-même n'a, bien sûr, rien à voir là-dedans), elle a décidé de vous offrir, sur un plateau en argent et avec la petite rose qui fait joli, une petite fournée d'avis d'un coup d'un seul. Je ne sais pas vous, mais moi, tant de générosité, ça m'émeut.
Aujourd'hui, ce sera donc trois livres, trois thrillers, du bien et du moins bien, du agréable à lire quoi qu'il en soit. Et en prime, avec une bannière moche. N'est pas graphiste qui veut, hein.
Sans plus de blabla, c'est parti, mon kiki !
Quatre jours et quatre nuits se sont écoulés avant que la police ne retrouve la victime dans cette ferme isolée. Quatre jours et quatre nuits de cauchemars, de douleurs et de souffrances, peuplés de cris et de visons imaginaires en face de ce jardin dans lequel elle a été enterrée vivante.
Sur un autre continent, loin de cet enfer, Fanny vit avec son mari et leurs jumeaux Victor et Arno. Leur existence bien réglée serait parfaite si elle ne percevait pas, au travers des affrontements qui éclatent sans cesse entre ses enfants, chez l'un, une propension à la mélancolie et, chez l'autre un véritable penchant pour le mal. Chaque jour elle se dit qu'elle ne pourra plus supporter une nouvelle crise de violence, ces cris qui la replongent au cœur d'images qu'elle voudrait tant oublier... Et lorsqu'un nouveau voisin s'installe dans la grande maison, elle souhaite offrir le portrait d'une famille parfaite. Mais chaque famille a son secret et le sien est le plus terrible qui puisse exister.
J'avais déjà lu le premier de l'auteur, dont je garde un bon souvenir (mais vague, le souvenir...) d'une histoire bien glauque. Les deux titres se ressemblant tellement, j'avais peur de tomber sur un copié/collé de Fais le pour maman.
Mais finalement, j'ai passé un bon moment avec Ne dis rien à papa. L'histoire est malsaine à souhait et l'on sent bien que tout ce petit monde a des choses à cacher, et pas du genre "Bonjour, je suis Bernard, j'aime renifler mes propres aisselles", non, des trucs bien plus violents et illégaux. Les personnages sont bien écrits, avec une psychologie assez fine, mais certains éléments m'ont paru trop abracadabrants pour être honnêtes (et crédibles). Mari et femme qui acceptent de vivre sans connaitre le passé de l'autre par exemple.
Pour ce qui est du côté thriller du machin, et donc des fameuses révélations tonitruantes qu'on attend tous avec ce type de lecture, je n'ai pas été spécialement surprise, les sentant venir à 4 kilomètres. MAIS j'ai tout de même passé un bon moment et, en petite lecture plaisir, Ne dis rien à papa fait bien son taf !
Noah Wallace est un homme usé, l'ombre du brillant profileur qu'il était jusqu'à ce qu'un accident lui enlève à la fois sa femme et sa carrière. Mais une carte postale trouvée sur le lieu d'un crime atroce au Canada l'implique directement et le ramène à une série de meurtres commis cinq ans plus tôt. Dans le même temps, à New York, la journaliste-blogueuse Sophie Lavallée enquête sur un reporter disparu dans les années soixante-dix. Et si les deux affaires étaient liées par le même sombre secret ?
Le tricycle rouge m'avait été conseillé par Alec à la bibliothèque un jour où, comme d'habitude, je me plaignais de ma désormais célèbre malédiction du thriller qui me tombe des mains. Et quel conseil !
Ce roman est un véritable page-turner qui vous embarque dans les méandres les plus sombres de l'âme et de l'esprit humain. Je l'ai tout simplement dévoré et, pour une fois, je peux vous dire que je n'ai rien vu venir. D'ailleurs, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris aux révélations, mais ma lecture date un peu maintenant.
Le récit est assez complexe, les intrigues se mêlent, se croisent et, au début, on est clairement en droit de se demander où l'auteur veut nous emmener. Finalement, il n'y a qu'à se laisser guider et embarquer. La plume est efficace, incisive et vous emmène de rebondissement en rebondissement, sans relâche.
Très plaisant, donc ! Pas un coup de cœur pour moi (je vous encourage d'ailleurs à lire la chronique d'Alec, bien plus développé que la mienne), sans que je m'explique vraiment pourquoi, mais vraiment l'ouvrage parfait à lire si vous en êtes en mal de suspense à couper le souffle !
À quinze ans, Devon est le jeune espoir du club de gymnastique Belstars, celle qui suscite tour à tour l'admiration et l'envie. Quand on est les parents d'une enfant hors norme, impossible de glisser sur les rails d'une vie ordinaire. C'est du moins ce que pense Katie, la mère de Devon, qui se dévoue corps et âme à la réussite de sa fille, même si cela demande des sacrifices.
Lorsqu'un incident tragique au sein de leur communauté réveille les pires rumeurs et jalousies, Katie flaire le danger s'approcher de sa fille et sort les griffes. Rien ni personne ne doit déconcentrer sa fille ou entraver la route toute tracée pour elle. Mais les rumeurs ne sont pas toujours infondées et les enfants rarement conscients des montagnes qu'on déplace pour eux. Reste à déterminer quel prix Katie est prête à payer pour voir Devon atteindre le sommet.
J'ai longtemps hésité avant de classer, ou non, Avant que tout se brise dans les thrillers, l'histoire tenant parfois plus du roman contemporain plus classique. Puis bon, je me suis dit qu'étant donné qu'il y a un mort, allons-y gaiement.
Le début m'a beaucoup plu. Nous sommes immergés dans le monde de la gymnastique de haut niveau, avec ces petites filles qui bossent sans relâche pour être la meilleure et peut-être un jour accéder aux Jeux Olympiques. C'est quelque chose de tellement étranger à ce que je suis et à ce que je connais que ce contexte m'a plutôt séduite.
C'est vers le milieu que ça se gâte. L'histoire tourne simplement en rond, et la Devon et sa famille, déjà pas franchement des plus sympathiques, ont commencé à me sortir par les yeux. L'égoïsme, la froideur, la détermination de la jeune fille la rendent vraiment désagréable à suivre. Le seul personnage à sauver dans cette histoire étant le petit frère, Drew, "normal" et adorable, que tout le monde ignore royalement, le regard toujours tourné vers le monstre de compétition qu'est devenue Devon.
Côté thriller, la solution m'est apparue comme évidente avant la moitié du bouquin, d'où une certaine déception. La fin, qui n'en est pas vraiment une d'ailleurs, m'a plutôt fâché avec l'ensemble du récit, j'ai trouvé ça beaucoup trop facile, trop simple et je suis restée avec mon envie d' étrangler la championne du monde des pestes (Devon...)
BROCO NE RECOMMANDE QUE MOYENNEMENT