Aucun été n’est éternel – Georges-Olivier Châteaureynaud

Aymon, un jeune bourgeois parisien, vit oppressé entre une mère possessive à outrance et un père moribond. L’été arrive et le conduit en Grèce. À Athènes, il rallie une bande de copains délurés et découvre tout à tour la liberté, le sexe, la musique et aussi la drogue. Et tout ce petit monde mène une vie de débauche sans se soucier le moins du monde de ce que seront les lendemains. Là-bas, il fera de curieuses rencontres. Il croisera Crevard, un globe-trotter expérimenté, Heinz, le copain dealer, Anji, qui a déjà trois overdoses à son passif, Kilian, guitariste talentueux et Naze, un pauvre hère qui arbore un tatouage infâme.

Au sein de cette tribu en perdition, Aymon s’enhardit peu à peu, même si le groupe se disloque, menant les uns à Tanger et les autres à Londres. L’été se termine bientôt et Aymon est contraint de rejoindre Paris et sa vie sans anicroche de petit …, abandonnant de la sorte une escale de pacotille, ses copains hippies qu’il aura du mal à oublier.

Aucun été n'est éternelNostalgie, quand tu nous tiens… L’auteur nous emmène dans le passé de son héros, entre dorures et snobisme de la vie parisienne et nonchalance et dérives d’une certaine échappée estivale, la plus belle de toutes pour Aymon.

Et déjà il repense à ce temps d’été et de liberté, sur fond de sexe, drogue et rock-and-roll, dont il gardera à jamais les stigmates. Mais, il doit se rendre à l’évidence, cette période valait-elle la peine d’être vécue ou n’était-ce qu’un feu de paille ?

Le style est enjoué et la plume virevolte comme un pas-de-deux d’une fin de soirée endiablée, nourrie de plaisirs et d’insouciance, loin de la grisaille parisienne.

J’ai passé un bon moment de lecture, fait un bond en arrière dans ma vie d’ado, certes, mais cette histoire ne restera dans ma mémoire qu’un souvenir fugace.

Un roman qui signe la fin des vacances et que l’on emporte dans l’avion du retour. Aussi, un récit qui annonce les prémices de la rentrée littéraire…

Aucun été n’est éternel de Georges-Olivier Châteaureynaud, éd. Grasset

Date de parution : 10/5/2017