C’est le 1er, je balance tout (#8, septembre 2017)

Par Lupiot

Huitième édition de ce nouveau rendez-vous mensuel, qui rime avec " C'est lundi, que lisez-vous ? ", et peut se voir comme un complément ou un petit frère dérangé, comme il vous plaira. Je vous invite à l'adopter, il ne mord pas.

Le principe ? Quatre trucs à balancer !

  1. Le Top & Flop de ce que j'ai lu le mois dernier
  2. Au moins 1 chronique d'ailleurs lue le mois dernier
  3. Au moins 1 lien qui m'a fait " Wahou " le mois dernier (hors chronique littéraire)
  4. Et enfin : ce que j'ai fait de mieux le mois dernier

Avant de déployer, comme d'habitude, la liste des ouvrages que j'ai lus le mois dernier et mes coups de cœur parmi eux, petit encart informatif en forme de:

- Je vous présente toutes mes confuses -

Le dernier article publié sur le blog est le C'est le 1er du mois précédent. vous pouvez donc voir deux C'est le 1er s'enchaîner sans articles de fond entre les deux, ce que je trouve vaguement sale et gênant, comme du linge qui traîne par terre dans la salle de bain alors qu'on a des invités.

J'imagine que vous êtes très déçus par mon attitude, et j'imagine sans doute mal, car vous étiez probablement en vacances tout le mois d'août et avez accessoirement d'autres choses largement plus préoccupantes dans votre vie que mon rythme de parution, mais en dépit de la raison, j'imagine quand même que vous êtes déçus, trompés et trahis, aussi je vous présente mes confuses.

La vérité, c'est que j'ai été absente tous les week-ends - pour profiter de mon absence de vacances - et ai eu un gros événement à préparer sur le peu de temps libre qui me restait. Mais revenons à nos étagères. Ce mois-ci, j'ai lu 24 livres.

Oui, ça fait beaucoup - mais ce décompte comprend 15 BD et rappelons-nous que la BD, ça se lit plus vite que la littérature écrite en police 10 - donc interdiction de hurler ou de soupirer Oh ! Ah ! Tu lis tellement !... Parce que :

Est-on plus ou moins épanoui à lire plus ou moins de livres par mois ? Est-on content du rythme de ses lectures, ou plutôt de leur qualité ? Lis-je (et lis-tu) de bons titres, ou des trucs complètement con ?
À toi seul(e) de répondre à ces questions, petite fleur de lotus.

Voici ces 24 lectures mensuelles :

Côté BD

Côté romans (et essai)

Et parmi ces 24 lectures, ai-je des coups de cœur ?
OUI.

1) TOP & FLOP

Comme le mois dernier, je vous ai concocté des petits " Prix littéraires " par catégorie. Cependant, mon TOP absolu tout confondu (note-les, toi qui ne liras pas tout) comprend ces trois titres-là :

Catégorie J'ai soupiré par le cœur, ça faisait un peu mal
(Aussi connue sous le nom Joli et badant, mais plus joli que badant)

Lauréat :

Challenger :

    Habibi, de Craig Thompson (Casterman, 2011) - LAISSE-TOI BERCER PAR CE CONTE DES CŒURS BRISÉS
Quelle incroyable épopée !... Quelle magnifique plongée dans la culture arabo-musulmane - quelle beauté dans la calligraphie, quelle finesse, intelligence, dans le trait, quelle émotion dans le récit... ! Je devrais m'arrêter, je risque de déblatérer des évidences et des idioties : cette BD est devenu un classique du roman graphique, et tout a été dit 100 fois, et beaucoup mieux que par moi, etc.

Habibi est un pavé pas dans la marre mais dans ta poitrine, que tu te prends de plein fouet au moment où tu t'y attendais le moins. Tu ne peux pas savoir à quel point c'est beau et dingue. Je n'ose imaginer le travail de recherche et d'imprégnation de l'auteur, qui redonne naissance à des contes, à des versets du Coran, à une époque imaginaire du Moyen-Orient, entre monde moderne et Ancien Testament, le tout avec une élégance et une tendresse à pleurer.


C'est l'histoire intime et millénaire de deux personnages, une fillette, Dodola, qui s'enfuit (de chez le mari qui l'a achetée) et adopte sur son chemin un petit garçon esclave plus jeune qu'elle, Zam. On suit la vie de cette gamine et de son habibi qui grandissent dans un univers beau et violent, riche de poésie, de crasse et d'absurdité. On vit leurs affrontements avec le monde extérieur, leurs victoires minuscules (les plus sublimes) et leurs tourments éternels, les sacrifices auxquels ils consentent pour se sauver (sont-ils souillés à jamais par leurs propres cruautés et abandons ?) - et c'est cette relation entre ces deux personnages d'équilibristes furieux de vivre, qui est le cœur de la BD - et m'a soufflée comme un fragile pissenlit.

Cette. BD. Est. Dingue.
    Sunny, tome 1, de Taiyou Matsumoto (VO 2010-2015, Kana, 2014-2016) - OÙ VAS-TU, MON ENFANT, DANS CETTE VOITURE QUI NE ROULE PLUS ?
Sunny, c'est le quotidien d'une bande de gamins en foyer, dans le Japon d'aujourd'hui. Un univers inhabituel, conté de façon réaliste et éthérée. Ce manga est à la fois simple, cool et touchant. En deux mots : il a plutôt la classe, voilà. Sunny, c'est aussi la marque de la voiture bonne pour la casse qui est stationnée devant le foyer, et dans laquelle les enfants, le temps d'un voyage imaginaire, renouent avec leurs rêves. Le dessin assez personnel de Matsumoto a cette énergie vive, une tendresse " brute " très authentique dans ses visages et ses corps ; un côté arty qui le démarque. Et au fil de ses publications, il s'est affiné, est devenu moins brouillon et plus délicat, donc je l'apprécie de plus en plus. Je n'ai lu que le 1er tome et ai beaucoup aimé, aussi je pense lire la suite dès que possible. Catégorie 27e Intersidérale du Lol J'avais adoré l'univers et le graphisme inhabituels de l'auteur dans Amer Béton (adapté en dessin animé ; pour les aficionados : c'est über cool) , et je trouve Sunny plus abouti dans tous les atouts qu'avait déjà Amer Béton (qui est plus fort, mais aussi plus tapageur). On retrouve à la fois cet aspect social dur et cette célébration de l'imaginaire enfantin qui sont chers à l'auteur, mais ici, c'est plus concentré, soigné, et subtil. Ce roman est un coup de cœur d'Août qui m'a mis la pêche ! L'humour était délicieux et impeccablement dosé sur sa tranche de vie, comme du Poulain saupoudré sur une tartine de beurre au bord de la piscine : c'est l'art discret de l'instant parfait. Et La nébuleuse Alma, c'est une succession d'instants parfaits. Le pitch ? Alma a une vie plutôt simple et heureuse : une famille bordélique, un petit frère alien et génial, une meilleure-amie irremplaçable, et un tout nouveau tout beau tout frais PETIT AMI IDÉAL, qu'elle vient d'embrasser. Mais soudain, et sans explication, l'un des rouages se détraque : sa meilleure amie la plaque.
Ouais, la . En mode " C'est pas toi, c'est moi, désolée, je préfère qu'on reste am-... non en fait, je préfère pas. " Souffrance inouïe de cet abandon incompréhensible - et vaguement humiliant aussi (sa besta lui dit grosso modo " Je m'ennuie avec toi " (Woh ! Mais reste polie !)) - cette rupture amicale est le point de départ du roman, et d'une grande remise en question d'Alma, qui découvre qu'elle est (ok c'est vrai) un peu superficielle, et peut-être un peu égoïste aussi. Mais... J'ai dévoré et adorééééé La nébuleuse Alma. J'ai beaucoup aimé la relation originale de l'héroïne à son petit frère, qui pour une fois n'est pas idiot et insupportable, mais un vrai complice, et un personnage-pépite, d'une grande drôlerie. Le style ? Intelligent, allègre, vif, pointu. La construction m'a un brin laissée sur ma faim cependant - j'aurais aimé un joli petit nœud narratif pour emballer le récit, une belle conclusion - là, j'ai eu à demi le sentiment de regarder les héros partir au coin de la rue après m'avoir lancé " À tout' ! ". Reviens ici faire la bise, malpoli. (À part ça, c'était très bien.)

Lauréat :

Le ton est somptueusement drôle et le récit prodigieusement absurde. Je n'ai pas encore parlé de la série Gurty, je crois : journal d'un chien raconté à la première personne, ou plutôt d'une chienne - attachante, débile et brillante comme une chienne peut l'être. Cette série est un délice d'humour dingo, parsemé de raisonnements circulaires à hauteur de derrières canins. Esclaffades garanties à partir de 6 ans et sans limite d'âge, testé en direct. (Âge idéal : 8-12 environ.) Dans le genre, peut-êre connaissez-vous Chien Pourri ou Journal d'un chat assassin, que j'aime aussi beaucoup tous les deux, mais qui sont parfois un peu gentillets en comparaison, et en tout cas vraiment moins irrévérencieux que Gurty dans les blagues.

Challenger :

Comme n'imp' quelle ado de quinze piges, non ?? Alma n'est pas débile, et elle parvient à prendre du recul :
C'est trop bizarre, cette rupture. Il y a quelque chose de louche.
But what ?

Une BD inattendue à l'humour absurde, qui traite d'une bizarre affaire d'héritage partie en sucette. Le pitch ? Trois frères, plutôt beauf, jouent aux cartes chaque semaine. L'un d'eux est le patron richissime et célibataires des deux autres, qui sont ses employés vivant respectivement avec leurs huit moutards dans de petites baraques serrées. Or, leurs parties de cartes ont cela de singulier que celui qui tombe sur le Joker peut échanger sa vie avec celle d'un autre joueur pendant une semaine. Ainsi, les trois hommes " tournent ", et échangent métier, maison, femmes, enfants, toutes les semaines.
Il y a 1000 raisons pour que ça tourne mal.
Et, pour notre plus grand bonheur, ça tourne très, très mal.

Années 50, petite ville américaine alourdie de poussière rouge, au pied des Rocheuses. Une école, un train, une mine abandonnée, et une bande de gamins à la Goonies. Un jour, un élève de l'école disparaît, puis est retrouvé quelques jours plus tard... mort.

Catégorie Fait péter le style d'enfer
(Aussi connue sous le nom Excusez-moi du peu mais ça déboîte sa tata)

Qui a pu faire une chose pareille ? Un fou ? Ou... un monstre qui rôde dans les bois, le Wendigo de la légende ? Colorado Train est un premier roman, ce que je trouve très impressionnant car le mec connaît ses haricots. Structure, style, dialogues, intensité : check, check, check et re-check. La maîtrise narrative est bluffante, les scènes de vie fortes, les gamins ont une voix, et surtout, le style nous embarque - au couteau, évocateur, rythmé, râpeux - rocailleux même -, il jette sur le récit une ambiance de thriller à la King. Une lecture très crossover, pour les amateurs de Stand by me, avec des ados mis face à un événement beaucoup trop grave pour eux (...et mis face à eux-mêmes). Panama Al Brown une BD sur un boxeur champion du monde des poids plumes, qui était aussi un dandy américain, l'amant de Cocteau, le roi des nuits parisiennes, un loubard de Harlem, et un fils d'anciens d'esclaves du Panama. Ah oui, et donc Al Brown était noir et gay dans les années 20-30, décennies pas exactement prêtes pour un personnage d'une telle richesse et ambiguité. Roman graphique magnifique en purs noirs et blancs par Alex Inker (l'auteur et dessinateur d'Apache qui a reçu plusieurs prix bad-ass) Panama Al Brown est à la fois un sublime objet livre, la biographie romancée d'un homme insaisissable et méconnu, et un angle d'approche étonnant sur l'intersectionnalité dans nos sociétés occidentales.

Lauréat :

Challenger :

La bande de Michael, Durham, George, Don et Suzy, se réunit : faut retrouver celui qui a fait ça. Mais un sale frisson leur remonte le long du dos...
Car le disparu a été retrouvé à demi dévoré.

C'est l'histoire d'une jeune soldat de l'armée communiste, en Chine, nommé au service quotidien de la femme de son colonel. Celle-ci a très vite envie de sentir sous ses doigts manucurés les biceps musclés de son nouveau jardinier-cuistot. Shenanigans ensue. Je me suis tantôt ébaubie tantôt ennuyée à la lecture de ce roman, malgré une ironie parfois jouissive, et mon ressenti perplexe tient beaucoup au style traduit du chinois qui me fait presque toujours un effet bancal que j'attends de voir démenti. La force du roman, c'est le second-degré provocateur de ces personnages prétendûment vertueux et fidèles aux préceptes de l'armée et de Mao, qui se convainquent qu'ils Servent le Peuple en se livrant à leurs séances de galipettes. Le léger hic, c'est que l'univers de référence chinois et communiste, à la fois exotique et séduisant, est parfois franchement déstabilisant, et ne fonctionne pas à 100% chez moi - pour saisir le second degré dans toute sa saveur, mieux vaut être à l'aise avec le cadre de référence, ce qui n'est *pas mon cas*. (Du tout.) Une nuit, la narratrice, adolescente française, se trouve empêtrée dans un rêve plus vrai et tangible que le montant du lit, un rêve si intense qu'elle se réveille en hurlant, fiévreuse. Elle était dans la peau d'un petit garçon japonais abandonné par ses parents dans la forêt de Hokkaido. Quelques heures plus tard, alors qu'elle replonge dans le sommeil, elle rejoint le même rêve, avec une continuité chronologique qui lui colle des frissons en même temps qu'une certitude vertigineuse : ce rêve est réel, ce petit garçon existe. Tandis que la narratrice découvre qu'elle peut contrôler les mouvements du garçon, elle doit lutter avec la réalité et le décalage horaire pour réussir à sauver la vie de ce garçon. Ce roman, sans être un coup de cœur, est une découverte qui me trotte dans la tête depuis ma lecture. Véritable allégorie de l'empathie, ce récit bref et subtil se vit comme une invitation à la réflexion sur notre rapport émotionnel aux gens qui sont loin de nous (en termes de distance, de culture... de tout). Catégorie L'OVNI TROP CRACKICHOU C'est mon coup de cœur inattendu, innocent et entier, que cette BD naïve et tendre d'une cocasserie de dialogues enfantins ❤ On adopte le point de vue d'un chien de berger, qui garde ses copains moutons, mais se laisse un jour séduire par l'appel des loups et leur vie libre et farouche. On s'engage alors dans un voyage dangereux, foufou et décalé, qui m'a fait tout chaud au cœur - j'adore l'humour discret, à la fois moqueur et affectueux, qui sous-tend tous les dialogues entre animaux. Le héros s'appelle Toutou et il remue la queue quand il est content - je suis sensible à cette vision simple de la vie.

Catégorie Bizarre et fascinant comme un tractopelle qui flotterait au vent
(Aussi connue sous le nom : Je sais pas si c'était beau mais j'y repense souvent)

MEH (2)

Ex-æquo

Ce roman de chez Minuit a été sélectionné pour un grand nombre de prix et plusieurs personnes de bon goût me l'avaient recommandé, résultat : j'en attendais des merveilles, ce qui est toujours risqué. J'ai beaucoup aimé la fin, puissante et émouvante, qui arrive en apothéose d'un long monologue. Mais je me suis lassée assez rapidement des effets de style de la narration (pas de manche, bien de style) : j'ai trouvé les gimmicks littéraires trop répétitifs sur l'ensemble du roman (une fausse oralité appuyée par les mêmes 2-3 astuces syntaxiques ; des images finalement toujours montées sur les mêmes ressorts ; un rythme narratif un peu délayé, circulaire). Du reste, mon appréciation du roman reste globalement positive, et l'approche du sujet (le point de départ : le narrateur vient de tuer le promoteur véreux qui l'entubait depuis des années tout en lui souriant tous les matins) a une force intime assez viscérale ; si je suis légèrement désappointée, c'est qu'on m'en avait dit tant de bien. FLOP
    Servir le peuple, de Yan Lianke (Picquier, 2005) - QUEL PEUPLE VIGOUREUX

* Fin des Top *

L'ENNUIIIIIIIIII. Mais mais mais pourquoi tant d'enthousiasme à l'égard de ce récit ? (Je veux dire, à part que la couverture de chez Zulma est très jolie, mais elles sont toujours très jolies ?) Le word-building N'EN FINIT PAS, il n'y a pas de ligne narrative qui se détache et nous raconte une fucking HISTOIRE ; tout juste quelques idées de SF originales qui ne cassent pas trois pates à un ornithorynque quand on a lu ne serait-ce que Le meilleur des mondes (LA B-A-S-E), bref, c'était bâillement sur bâillement, je ne l'ai pas fini, et je grogne dans la direction générale de tous ceux qui me l'ont recommandé. Groumpf. Il faut que je le retire de ma liste de recommandations dystopiques sinon on va me grogner dessus à mon tour. À RAISON.
    Article 353 du code pénal, de Tanguy Viel (Minuit, 2016) - PAS INTIMEMENT CONVAINCUE (clin d'œil à ceux qui l'ont lu)
Aïe aïe aïe. L'histoire est incohérente, les ellipses narratives partent en cacahouètes car les scénaristes n'arrivent pas à gérer le multivers et ses nombreux supports, et le manga ne se concentre plus que sur des affrontements, sans prendre le temps de construire leurs enjeux (pour qu'un combat ait du sens, pour qu'on y croie, il faut qu'il soit important, qu'il ait de vraies raisons d'avoir lieu...). Seul point positif et charmant pour qui veut renouer avec la série : l'humour à la Dragon Ball, fidèle à cette naïveté et cet aspect méta qui caractérisent l'ancienne série. J'ai fait " héhé " et " huhu " deux trois fois, je le reconnais. Mais sinon, c'est assez mauvais.

L'énorme traître :

J'ai lu 24 livres et je vous ai parlé de seulement 13 d'entre eux, aussi, si tu es curieux/se de savoir ce que j'ai pensé des autres, n'hésite pas à me poser des questions en commentaire.

Le petit idiot :

2) CHRONIQUES D'AILLEURS
    Dragon Ball Super t.1, Akira Toriyama (VO 2015, Glénat 2016)

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En plus ce sera l'occasion de découvrir un autre texte d'Éric Pessan.

#1. L'article jubilatoire de Lola, qui me donne savoureusement envie de mordre à pleine dents dans le dernier fruit de l'arbre dystopique de Margaret Atwood : critique de C'est le cœur qui lâche en dernier (À l'horizon des mots).

3) AILLEURS SUR LE WEB

#2. L'article génial de Broco sur Ça, de Stephen King (Le Brocoli de Merlin). Après avoir bouffé masse de films d'enfance des années 80 (à la Stand By Me) et lu Colorado Train (carrément dans la même veine), je me dis que je suis enfin mûre pour cette brique de King.

#3. Bob m'a parlé avec délicatesse de Pebbleboy d'Eric Pessan (Bob et Jean-Michel), et a réussi à me donner envie de lire du théâtre jeunesse (#ignorance totale) aussi je me permets de vous faire rebondir sur mon ignorance, et sur sa critique.

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Il me semble impossible vous ayez raté ça car mon cœur ne bat qu'a doux son du mot " Turtles " depuis trois mois - Turtles ! Turtles ! Turtles ! répété-je tel un Pokémon d'une nouvelle génération - mais, dans le doute : deux ÉNORMES annonces de parution de litté jeunesse ont eu lieu ces dernières semaines :

4) HAPPY NOMBRIL
  1. Turtles all the way down, un nouveau John Green (sortie en VO le 10 octobre 2017)
  2. Le livre de la Poussière, t.1, La Belle Sauvage, un préquel d'À la croisée des mondes, de Philip Pullman (sortie en VO le 19 octobre et sortie française le 16 novembre 2017)

C'est génial ou c'est pas génial ??? Vous êtes surexcités comme une McGonagall à qui on annonce une finale de Quidditch entre Gryffondor et Gryffondor ? Moi oui.

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P.S. Vous pouvez rapatrier le lien de votre " C'est le 1er " en cliquant sur la grenouille bleue ci-dessous. Les " C'est le 1er, je balance tout " du mois de septembre 2017 : (Je complète la liste au fur et à mesure.)

Je suis allée à Amsterdam.

C'était beau, paisible, j'avais envie de boire un verre en terrasse sur le bord d'un canal pendant tout le reste de ma vie.
J'ai fait du pédalo.
Peace, love, space cake.

À bientôt,
(mais genre, vraiment à bientôt ; j'ai une dizaine d'articles en préparation)