Rue et l’équipage du dirigeable La Coccinelle à la crème sont de retour d’Inde avec des révélations propres à secouer les fondements de la communauté scientifique britannique. La Reine Victoria a de quoi être agacée : les vampires sont à fleur de peau, et quelque chose ne va pas du côté de la meute de loups-garous locale. Pour couronner le tout, la meilleure amie de Rue, Primrose, persiste à se fiancer à un militaire peu recommandable.
Mais Rue a également des problèmes personnels. Son père vampire est en colère, son père loup-garou est fou, et sa tapageuse mère est tout à la fois. Mais, le pire, c’est que Rue commence à comprendre ce qui se passe vraiment… ils ont peur.
Mon avis
Avant toute chose, je remercie les éditions Le livre de poche pour l’envoi de ce roman. Aussi, je vous rappelle encore une fois qu’il est préférable de lire la saga Le protectorat de l’ombrelle avant de vous lancer dans Le protocole de la crème anglaise au risque d’être quelque peu perdus dans les références et de vous spoiler toute l’intrigue de la série principale. Ayant commencé l’aventure Gail Carriger avec ma copine Ibidouu et après avoir lu Prudence, on a entamé une nouvelle lecture commune avec Imprudence, le second opus (vous pourrez lire sa chronique ici) ! Personnellement, j’ai préféré ce tome au précédent que je trouvais plus lent !
Nous revoilà en compagnie de Rue dont les agissements en Inde ont eu des conséquences plutôt fâcheuses pour l’empire britannique, ce qui n’a pas enchanté la reine Victoria. Privée de la protection octroyée aux créatures surnaturelles et sans plus aucune tutelle du fait de sa majorité nouvellement acquise, Rue ne devra plus compter que sur elle-même. Pour ne rien arranger, il se passe des choses étranges avec la meute de son Papatte qui ne semble plus être dans son état normal. Ainsi et afin de sauver sa famille, Rue va être embarquée dans une nouvelle aventure à bord de sa Coccinelle à la crème, direction l’Égypte !
Comparativement au premier tome où j’avais noté quelques longueurs, l’intrigue de ce second opus se révèle beaucoup plus rythmée et prenante. En effet, les événements s’enchaînent sans trop de temps mort et l’action est au rendez-vous. Entre rebondissements, batailles de haut vol et autres interactions mettant en scène Rue et son équipage, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Certes et comme me l’a fait remarquer Ibidouu, certains éléments du scénario semblent répétitifs, mais une fois qu’on est pris dans les engrenages du récit, il est difficile de lâcher ce roman avant la dernière page. Gail Carriger nous offre par ailleurs un univers riche mêlant à la fois surnaturel et steampunk avec ses dirigeables et autres inventions loufoques. La plume de l’auteur est encore une fois agréable et son style aussi frais que décalé apporte tout son charme et son originalité au récit. Mention spéciale pour son humour so british qu’il faudra bien évidemment prendre au second degré pour en apprécier toute la subtilité.
Pour ce qui est des personnages, j’ai pris plaisir à retrouver aussi bien l’équipage de la Coccinelle à la crème que l’entourage familial de Rue, mais aussi agréablement surprise de revoir certains personnages du Protectorat de l’ombrelle auxquels je ne m’attendais pas. Malheureusement, j’ai été assez déçue par le comportement de Rue, qui pouvait se montrer exaspérante par sa naïveté et son manque de discernement. Primrose n’emmène pas large non plus avec son air frivole et sa philosophie selon laquelle le mariage est la finalité de toute jeune fille respectable. Quesnell et Percy sont les deux personnages dont j’ai le plus apprécié l’évolution. Ainsi, si l’un d’eux apprend davantage à se sociabiliser, le second dévoile une facette plus sérieuse et mature de sa personnalité. On en apprendra également davantage sur les origines de Mlle Sekhmet, qui fait partie des personnages qui m’ont le plus fasciné parmi les nouvelles têtes de la saga. Petit bémol par contre concernant la romance qui prenait trop de place à mon gout et était frustrante au possible !
En bref, cette suite se révèle plus accrocheuse que le tome précédant. Gail Carriger nous plonge une nouvelle fois dans un récit exotique rythmé par des voyages en dirigeable et des personnages hauts en couleurs. Il me tarde en tout cas de lire le prochain tome qui promet d’être fort intéressant !