Hex Hall, de Rachel Hawkins
Je ne sais pas si l’info vous a échappé, mais aujourd’hui, c’est la rentrée ! Rien de quoi être très enthousiaste (sauf si vous êtes parents), n’est-ce pas ? Mais pas de panique, Coco (aka moi) est là pour vous remonter le moral et, pour ce faire, je vous emmène passer la rentrée à Hex Hall, école ô combien extra-ordinaire !
Je sais que, tenter de vous faire oublier la rentrée en parlant école est assez ironique, mais vous me connaissez assez bien désormais pour savoir que cela vaudra le détour
Hex Hall n’est pas une école ordinaire. Depuis des siècles, c’est un centre de redressement pour créatures fantastiques en tout genre. Située sur une île incartable, elle offre un cadre de vie idéal pour permettre aux sorcières, loup-garous, fées ou autres vampires de développer leurs pouvoirs en toute discrétion, et ce, sans danger.
Enfin, cela était encore vrai avant l’arrivée de Sophie Mercer, jeune sorcière condamnée à vivre à Hex Hall à la suite d’un malheureux incident lors d’un bal lycéen. Ce n’est quand même pas de sa faute si son sort d’envoûtement a trop bien marché, non ?
Arrivée sur place, Sophie se rend compte qu’elle ne connait pas grand chose à la magie et se met à dos pas moins de quatre personnes : le trio de sorcières le plus populaire de l’établissement et une professeur tyrannique. Heureusement, elle peut compter sur sa camarade de chambre, la vampire Jenna, et sur Archer, un sorcier particulièrement séduisant, pour égayer ses journées. Mais la romance n’est pas à l’ordre du jour, un prédateur rôde dans les couloirs de Hex Hall et s’attaque aux élèves.
Sophie décide de le débusquer pour innocenter sa meilleure amie, mais elle ignore encore que sa quête va la mener beaucoup plus loin qu’un simple prédateur assoiffé d’écolier.
Ecrit à la première personne du singulier, nous plongeons avec délectation dans un monde enchanté, et non moins dangereux, et partageons la vision du monde d’une sorcière novice. Nous découvrons donc la société des prodigiums (des créatures magiques), son Histoire et ses règles en même temps que l’héroïne. Entre lutte de pouvoirs et quête d’identité, on se prend rapidement à l’intrigue et cette dernière nous emporte dans une lecture rapide.
Cet empressement de lecture est renforcé par le personnage de Sophie dont nous partageons les pensées. Elle est attachante, drôle et sans peur, à l’image de la plupart de ses camarades. Elle évolue au fil des tomes pour devenir plus puissante, plus mâture et plus courageuse.
Autre élément que j’ai apprécié : l’intrigue se corse et se noircit au fil des pages et des tomes. Ce qui n’était qu’un simple récit d’école dans le tome 1 devient un complot à l’échelle du monde dans le tome 2, pour finir en apothéose.
Trois tomes ont été nécessaires à Sophie pour clore ses aventures, c’est bien moins que son homologue anglais à lunettes rondes, mais c’est largement suffisant dans son cas. Car si j’étais enthousiaste avec les deux premiers, le troisième tome m’a légèrement laissée sur ma faim. J’y ai trouvé l’intrigue bien moins développée et prenante que pour les autres. Cela ne m’a pas empêchée de finir ma lecture en trois jours, mais cela s’est fait sans grand entrain.
Je profite donc pour enchaîner sur les aspects que j’ai moins apprécié. Même si les intrigues sont bien ficelées et pleines de rebondissements, elles n’évitent pas les clichés. L’histoire d’amour qui se déroule sur les trois tomes est plate, sans surprises, et m’a un peu énervée. Car cette histoire d’amour réunit tous les éléments que vous pouvez imaginer dans n’importe quel roman à l’eau de rose pour ado : le beau gosse, star de l’école, la petite amie cruelle, star de l’école elle aussi et le triangle amoureux. Ces clichés collent à la peau de certains personnages qui n’arrivent pas à avoir une autre fonction que celle de leur cliché, et c’est bien dommage. Ceci dit, cela n’est qu’un détail qui n’empêche absolument pas d’apprécier la saga.
En bref, Hex Hall est une saga sympathique, qui même si elle n’évite pas les clichés, arrive à jouer d’originalité dans son intrigue.
Bonne lecture les cocos !