Encore ! Encore un roman à la mode des éditions de Minuit, de Toussaint et d’Echenoz, du minimalisme. Et cette fois, sans les énigmes subtiles qui apportaient une variation bienvenue dans Le Triangle d’hiver de Julia Deck, par exemple.
Le Monde écrit que l’intention de Marion Guillot était précisément le pastiche de ses filiations, beaucoup trop évidentes. Admettons : mais la frontière est ténue entre pastiche et psittacisme. De l’auto-dérision, les grands auteurs des éditions de Minuit en avaient déjà : voilà pourquoi les pasticher revient, en fait, à les singer.
Malgré une ou deux idées malicieuses ici ou là (le rapprochement du héros qui fuit sa propre vie avec un poisson rouge qui saute de son bocal, etc.), ce roman me paraît donc assez redondant. Cependant, suivant un paradoxe cher aux éditions de Minuit, quand on a raté, on a réussi ; la sensation d’asphyxie totale que ressent le lecteur à voir rabâcher des recettes littéraires triviales éveille en nous, effectivement, bravo, le désir de « changer d’air ».
Comme d’habitude avec les éditions de Minuit (merci à elles et longue vie), toutes les critiques parues dans les journaux sont recopiées sur la page internet du livre.
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