Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions : rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.

Tu te dis que tu as attendu quatre ans par peur de perdre la maison pour toujours. Que tu as attendu quatre ans parce que tu voulais d’abord préparer les enfants. Mais rien de cela n’est vrai. Tu as attendu quatre ans parce que ici, sur cette rivière envahie par les fous et les loups, sous l’œil curieux d’un nombre inimaginable de créatures, AUJOURD’HUI tu vas devoir faire quelque chose que tu n’as pas fait depuis plus de quatre ans. Aujourd’hui, tu vas devoir ouvrir les yeux à l’extérieur. Dehors.

Bird Box est un livre qui intrigue du fait de sa couverture, mais surtout son résumé. On découvre Malorie, une jeune femme enceinte devant faire face à une menace qui s’abat sur l’humanité. Quiconque ose ouvrir les yeux prend le risque de devenir fou, de tuer et surtout de se suicider dans d’atroces souffrances.

Le récit est en deux temps. On découvre Malorie qui constate que le monde qu’elle connait devient un cauchemar. Chaque jour, de nombreuses personnes se suicident. Pour survivre, Malorie va rejoindre un groupe de survivants afin d’avoir de l’aide. Elle espère trouver un endroit où elle pourra mettre au monde son bébé en toute sécurité. Puis, une autre partie du récit est consacrée à Malorie cherchant désespérément à rejoindre une colonie de survivants avec deux enfants qui se nomment : Garçon et Fille. Le récit alterne ainsi les chapitres Avant / Pendant, ce phénomène étrange. Une chose est sûre, Malorie ne veut pas ouvrir les yeux. Quoiqu’il arrive, elle ne veut surtout pas voir ces choses qui provoquent ces horreurs.

L’ambiance du livre est angoissante et oppressante. L’auteur arrive facilement à décrire les émotions des personnages et l’horreur dans laquelle le monde est plongé. J’étais à la fois curieuse de découvrir ce qui provoquait ces suicides et d’un autre côté je le craignais. Je n’ai pas nécessairement ressenti de l’empathie pour Malorie, car j’ai été surprise face à sa manière d’élever les enfants à la dure dans un monde qui représente un danger constant et d’un côté le fait qu’elle appelle les enfants : Garçon et Fille. L’auteur montre à quel point une mère est capable de tout pour protéger ses enfants et les aider à grandir dans un monde apocalyptique. Le thème du livre m’a beaucoup fait penser au film PHÉNOMÈNES de Night Shyamalan, des personnes se suicident suite à un étrange événement (un film que je vous recommande !).

J’avais hâte de découvrir le dénouement de l’histoire et de savoir ENFIN ce qui provoquait ces suicides de masse. Malheureusement, mon attente n’a pas été comblée. En effet, l’auteur ne nous dévoile pas l’issue de l’intrigue et j’avoue être déçu par ce choix. Je comprends son souhait de nous laisser imaginer les pires horreurs et certes, il a très bien réussi à me tenir en haleine jusqu’au bout, mais j’aurai apprécié connaître le fin mot de l’histoire. C’est dommage, car l’histoire m’a chamboulée et déstabilisée, mais cette fin inachevée me laisse sur ma faim.