Bien le bonjour les zamis ! Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de ça…
….
Oui ? De quoi ?
Ben, de ça !!!
Oui mais ça quoi ?
Mais ça !!! LE FILM ! CA !! Tu sais, le film adapté d’un super roman de Stephen King où les clowns deviendront tes pires cauchemars !
Je vous remets un peu dans le bain, vous, petits jeunes qui allez découvrir le chef d’oeuvre de King avec cette adaptation de 2017. Sachez, chers enfants *prends sa voix de petite vieille*, que CA est issu d’un roman du maître datant de 1986 ! Même moi je n’étais pas née ! Alors imaginez à quel point ça date !
Il a déjà subi une adaptation cinématographique exceptionnelle en 1990 sous le nom de « il est revenu ». Et vraiment, il a grandement contribué à ma phobie clownesque…
Alors imaginez, moi, la vieille cinéphile, qui pars donc avec une grosse valise d’attentes vers son cinéma…. D’abord, je me demande s’il sera à la hauteur du roman ? Probablement, car Stephen King a suivi de près sa création. Ensuite, et ça c’était moins sure : vais-je encore flipper ? Aurais-je encore envie d’éviter les clowns les 15 prochaines années? Sera-t-il d’aussi bonne qualité… Mystère… Il faut dire que la première adaptation de 1990 m’avait lourdement terrorisée.. Alors après 3 ou 4 vannes foireuses sur « ça » avec mon gérant de cinéma, je pars découvrir le monstre…
Une ambiance oppressante tout au long du film
Alors, on commence par une bonne nouvelle (ouiouioui). Pas de doute, le film remporte son pari et installe une ambiance tendue du début jusqu’à la fin. On est sur le qui vivre pratiquement les deux heures qui s’écoulent. En excluant les petits interludes de légèretés provoqués par l’humour foireux de la bande des ratés, on se sent menacé du début jusqu’à la fin. Un peu comme une épée de Damoclès au dessus de nous, prête à tomber.
C’est un très bon point, car peu de film d’horreur peuvent actuellement se vanter de faire pareil (à l’exception des Conjurings peut être). Alors oui, ce film se veut effrayant, oppressant, et bien mission accomplie ! Bravo bravo !
Un clown pas si effrayant que ça
Si on l’isole de toutes les scènes hyper flippantes et des quelques screamers du films, ce clown est d’entrée de jeu moche et vilain. Et si vous voulez mon avis, ça gâche beaucoup de son capital terrifiant. Je m’explique : Lorsque j’ai lu le livre (vu le premier film) je m’étais imaginé un clown on ne peut plus classique. Celui que je pourrais croiser à une fête pour enfant, dans un cirque ou dans une activité de rue. L’idée qu’un clown tout ce qu’il y a de plus commun pouvait être un gros bouffeur d’enfants tout moche m’avait profondément traumatisée. Ici, pas le même effet, pas du tout… Petit comparatif :
Scène d’introduction, où le petit Gorgie rencontre Grippe sous pour la première fois, moi très franchement (en dehors du fait qu’un clown se trouve dans un égout hein…), ce clown m’inspire quand même vachement plus confiance et je comprends davantage le gamin qui accepte de lui parler ou de l’aider. Il est plus sain d’esprit que celui qui ferait confiance au clown de la version 2017… Image à l’appui :
Moi perso, je vois ce genre de bazar dépasser d’une bouche d’égout, même maintenant du haut de mes presque trente piges, j’me casse en courant, et en hurlant. Oui oui oui… (Ou je balance un pétard dedans…) Alors à mon avis, Gorgie il a peur de rien.
On sent très clairement une légère l’influence des clowns horrifiques d’American Horror Story. Je pense que malheureusement, maintenant pour faire peur il faut que l’apparence suivent…
Une belle histoire d’amitié et de dépassement de soi
Au delà du clown et de ses crimes sordides se passent une belle histoire d’amitié entre jeunes enfants envers qui la vie n’a pas été très tendre. On s’attache assez vite à au moins un membre de cette « bande de ratés »… Pas si ratée que ça finalement ! Chacun a une personnalité bien à lui, chacun a ses peurs et passera le film à les surmonter. Une belle allégorie du passage à l’âge adulte… Une transition entre l’enfance et ses peurs et l’adulte qui ne craint (normalement) plus rien.
C’est une adaptation bien pensée ! Il faut dire aussi que le final du livre n’est absolument pas adapté à un grand public et aurait davantage sa place sur certaines chaines cryptées après minuit. Il fallait donc amener le scénario à être plus accessible ! Et c’est mission accomplie !
Maintenant, ceux qui comme moi ont vu Stranger Thing vont avoir un peu de mal à détacher Finn Wolfhard de son rôle … Ils auront tendance à faire des parallèles avec la série, qui pourrait se justifier par le fait que les deux intrigues se déroulent à la même époque (les années 1980).
Conclusion
Ça est un film effrayant, qui impose une ambiance malsaine d’entrée de jeu. On regrettera cependant un clown dont on se méfiera trop vite. Qui n’inspira pas la crainte du clown comme l’avait brillamment fait le livre et le premier film avant lui. MAIS il reste une très bonne adaptation du roman, qui à défaut de le retranscrire fidèlement (c’est impossible, du moins pas en grand public), parvient à retranscrire l’essence même du scénario initial tout en le modernisant.
C’est donc impatiemment que j’attendrai le 2e volet, qui se déroulera 27 ans après l’année 1987 … Soit 2014. A savoir que le roman se déroulait dans les années 50 et sa suite dans les années 80. Autant vous dire que cette pointe de modernité peut être vraiment très intéressante !